En mai dernier, nous testions l’Arlo Q, une caméra d’intérieur particulièrement intéressante du fait de son image Full HD de bonne qualité et de son service gratuit d’enregistrement constituant un véritable atout pour un produit de surveillance. Notre nouveau test porte cette fois-ci sur l’Arlo Pro, un kit de caméras d’extérieur tout aussi prometteur, même si, à 570 euros, il n’est pas des plus abordables. Arlo Pro – qui succède à l’offre Arlo – se présente en effet sous la forme d’un pack, composé de deux caméras sans fil, communiquant avec une base à relier à sa box internet.
Du côté de la base, on peut dire que Netgear a plutôt fait du bon travail en adoptant un design assez passe-partout. Il l’est en tout cas suffisamment pour ne pas trop dénoter dans un salon. Par ailleurs, ce boîtier s’avère assez compact avec des dimensions de 12,5 x 18 x 6 cm et devrait donc facilement trouver sa place.
À l’arrière, on trouve une connectique composée d’un port Ethernet, qui permettra de relier la base à la box ADSL ou fibre de la maison, et de deux ports USB.
Ceux-ci peuvent accueillir une clé USB, un disque dur externe auto alimenté, ou alimenté sur secteur. Un autre point fort important de ce boîtier puisque cela permet d’étendre considérablement la durée d’enregistrement.
Ce qui nous emmène vers un autre point fort d’Arlo Pro : le pack de deux caméras sans fil bénéficie d’une offre de stockage gratuite dans le Cloud de Netgear (payant au-delà de 5 caméras). Les enregistrements sont conservés pendant une semaine en ligne, ou de manière définitive sur une clé USB ou un disque dur externe.
Autre nouveauté, cette nouvelle base Arlo Pro intègre également une puissante sirène 100 dB (à l’arrière) qui s’active sitôt qu’une des caméras détecte un mouvement, à condition que la fonction soit activée (via l’application ou le site Arlo).
Une qualité 720p avec son bi-directionnel
Outre la présence d’une batterie rechargeable (dont l’autonomie serait d’environ 4 à 6 mois), l’équipement technique des Arlo Pro est revu à la hausse. Si ces caméras filment toujours en 720p, elles sont désormais pourvues d’une optique grand-angle 130 degrés (contre 110 degrés auparavant) qui couvrent plus de surface que les anciens modèles. Un atout d’autant plus appréciable que nous n’avons pas constaté de perte de qualité d’image, ni de déformation.
Les nouvelles Arlo Pro intègrent également un micro et un haut-parleur. L’ensemble permet d’entendre ce qui se passe, mais aussi de parler. Le hic pour une utilisation en extérieur, c’est que le haut-parleur n’est clairement pas assez puissant pour se faire entendre.
En revanche le micro est de bonne qualité et permet d’écouter distinctement une conversation se tenant à quelques mètres de la caméra.
La qualité d’image s’avère tout à fait correcte de jour et le flux vidéo pas trop lourd grâce à la compression H264. Netgear dit avoir amélioré la vitesse de détection de ses caméras et si ce n’est pas encore parfait, c’est en effet un peu mieux. Il faut néanmoins penser à ajuster la sensibilité de la fonction de détection dans les menus de l’application. Quoi qu’il en soit, c’est certes suffisant pour détecter et enregistrer un intrus lorsque le champ de vision de la caméra porte loin. Côté réactivité, la Netatmo Presence fait mieux néanmoins. C’est sans doute lié au fait que la Netatmo est un modèle alimenté en permanence alors que les Arlo sont des modèles sur batterie qui doivent économiser leur énergie.
De nuit, la portée du dispositif infrarouge n’est pas très longue. Le champ de vision de la caméra est sérieusement réduit. Sur l’image ci-dessus, le chat qui a activé la détection de mouvement est à peine visible dans le coin en haut à droite de l’image.
C’est un peu mieux avec un sujet humain, mais le rendu ne permet pas pour autant d’identifier un visage.
En revanche, sur la capture ci-dessus, le fait que nous ayons d’autres caméras à vision nocturne installées a profité à l’Arlo Pro. La multiplication des LEDs infrarouges crée, en effet, une image tout à fait correcte. Précisons que toutes les vidéos peuvent être téléchargées, soit sur PC soit sur votre smartphone Android ou iOS.
L’application mobile Netgear Arlo, tout comme l’interface web du service, permettent de consulter la bibliothèque des enregistrements pour chaque caméra, mais aussi l’ensemble des caméras.
Il nous est pour l’heure impossible de confirmer que l’autonomie des caméras est bien de 4 mois. Tout dépendra en fait de la qualité vidéo sélectionnée dans l’application et de la durée des enregistrements (jusqu’à 300 secondes par détection d’activité). En revanche, il est important de signaler que leurs batteries peuvent se recharger rapidement grâce à l’adaptateur secteur livré. Ce dernier est compatible « Quick Charge » et, selon Netgear, il ne faudrait que 20 minutes pour recouvrer 80 % d’endurance. Il sera donc très peu contraignant de refaire le plein. Quant à la portée de la liaison Wi-Fi 802.11n, utilisée en base et de chacune des caméras sans fil, on peut vous dire qu’elle est d’environ 25 mètres, selon nos estimations. Au-delà, des pixels apparaissent à l’image.
Une multitude d’accessoires
Nous ne nous sommes pas attardés sur le mode de fixation des Arlo Pro. Celui-ci est assez basique. Le constructeur livre des supports magnétiques qui maintiennent très fermement la caméra dans son orientation.
En revanche, les petits supports d’origine ne permettent pas de déporter la caméra pour contourner un obstacle. Pour cela, Netgear propose plusieurs supports orientables, aimantés ou à vis, ainsi que des étuis pour camoufler encore un peu plus les caméras qui sont par ailleurs étanches, même sans coque de protection.
Les housses de protection, ci-dessous, sont vendues 30 euros le lot de trois.
Le support orientable est quant à lui vendu environ 15 euros.
Le meilleur est à venir
Côté logiciel, les caméras Arlo Pro pourraient encore évoluer dans les prochains mois. Netgear a en effet racheté il y a peu la start-up Placemeter, spécialisée dans l’analyse de flux vidéo. Grâce à cette acquisition, les caméras Arlo devraient disposer d’une fonction de reconnaissance d’objets plus précise, permettant d’une part d’éviter les fausses alertes (lorsqu’un arbre bouge devant l’objectif par exemple) mais aussi d’intégrer des fonctions de reconnaissance faciale d’autre part. Ces fonctions devraient être disponibles en version bêta d’ici l’été prochain.
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