Gigabyte Aorus X7 Pro : la promesse
Mise à jour du 26 janvier 2015 :
Suitre à notre test, Gigabyte nous a renvoyé une machine neuve pour refaire nos tests. Bien qu’il eût été difficile de faire pire, cet Aorus X7 Pro s’est tout de même mieux comporté que le précédent. Nous n’avons pas eu de plantages ou de coupures intempestives, même après de longues heures de benchs poussés tournant en boucle (3D Mark Fire Extrême pendant plus 2 heures). Le SLI s’est montré plus stable également. Nous avons donc relevé la note d’une étoile.
Toutefois, nous ne saurions que trop recommander de le surélever en pleine séance de jeu. Ou de le faire reposer sur un support avec ventilateur intégré. Cela ne limitera pas du tout les nuisances sonores mais pourrait bien faire redescendre le mercure de un à cinq degrès et ainsi prolonger la vie des composants. En effet, le premier modèle que nous avions reçu avait dû souffrir d’un sérieux coup de chaud et ne s’en était pas du tout remis.
En clair, nous continuons à militer pour un boîtier un peu plus épais, de plus gros ventilateurs et aussi plus de prise d’air à l’avant pour faciliter la circulation d’air. Impossible de recommander cet Aorus X7 Pro en l’état sauf si vous vivez seul, que vous jouez au casque tout le temps et que vous n’êtes ni attiré par les Dominator de MSI ou les ROG G751JY d’Asus. Car à taille d’écran équivalente et quitte à dépenser 2700 euros, autant prendre les modèles les plus haut de gamme des références mentionnées ci-dessous. Certes, vous n’aurez pas de SLI. Mais, honnêtement, à quoi sert un SLI sur un PC portable muni d’une GTX 980M, une carte 3D qui -à elle seule- fait tourner tous les jeux du moment plus que largement, sans obliger la ventilation à s’époumoner à fond tout le temps ?
Parution initiale du 16 décembre 2014 :
Sur le point de souffler sa première bougie, la marque Aorus de Gigabyte se consacre exclusivement à développer et sortir des produits pour les gamers. D’ailleurs, le gaming occupe une bonne partie de nos journées en cette fin d’année avec, notamment, les tests des Asus ROG G751, ROG G20 et autre MSI GT72. Sur le grill aujourd’hui : l’Aorus X7 Pro. Vendu presque 2700 euros, son arrivée en magasin (LDLC) est imminente. C’est une version à jour de l’Aorus X7 « normal » avec de nouvelles puces graphiques Nvidia Maxwell et un processeur Intel tout neuf. À table !
Gigabyte Aorus X7 Pro : la réalité
L’Aorus X7 Pro est le PC portable avec écran au format Full HD 17,3 pouces le plus puissant qui nous soit passé entre les mains pour le moment. C’est bien simple, ce PC pour joueur ultrafin obtient la meilleure note de « performances », tout indice confondu. Il faut bien avouer qu’avec ce qu’il a dans le boîtier, le contraire aurait été étonnant. Jugez plutôt : son processeur Intel Core i7-4870HQ est l’un des plus puissants de la famille Haswell et, pour le servir au mieux, Gigabyte mise sur 16 Go de mémoire DDR3 signée Crucial. Vous pouvez par ailleurs doubler la mise car deux emplacements vides sont accessibles en dévissant l’arrière du monstre.
Comme sur le premier modèle, ce ne sont pas une mais deux puces graphiques Nvidia montées en SLI qui affichent les images 3D des derniers jeux. Ainsi, les GeForce GTX 765M laissent leurs places à un SLI de GeForce GTX 970M, l’un des deux derniers processeurs de Nvidia. Résultat : un maximum d’images à l’écran. Entre 200 et 280 ips avec nos jeux de test ! Cerise sur le gâteau : un RAID de SSD de 512 Go au format mSATA, afin que Windows 8.1 et vos jeux se lancent en un éclair. Et si ce n’est pas suffisant, il est même possible d’ajouter un module en sus et un disque dur/SSD classique au format 2,5 pouces. Quatre unités de stockage dans un PC portable, c’est suffisamment rare pour être mentionné !
Écran pas top, ventilation toujours trop bruyante
Comme sur le premier X7, le boîtier est très bien réussi. Mélange d’aluminium et de plastique renforcé, il est sobre mais efficace. Deux termes qui qualifient très bien le clavier rétroéclairé également. Celui-ci est toujours équipé d’un ensemble de 5 touches où enregistrer des macros pour les jeux vidéo.
Avec une telle mécanique logée dans le boîtier fin et très réussi de la bestiole (2,7 cm au plus haut), il serait malheureux qu’il y ait des défauts. Et pourtant… l’Aorus X7 Pro est victime de plusieurs maux, certains communs avec son prédécesseur. Le premier, c’est la qualité de son écran IPS à revêtement mat. Nous avons mesuré une luminosité moyenne de 265 cd/m2, ce qui est tout juste correct. Le taux de contraste, lui, atteint péniblement les 605:1 ce qui n’est franchement pas assez pour une machine de ce calibre.
Second souci, comme le X7 et le X3+, ce X7 Pro a oublié de se faire discret. La ventilation s’époumone tant qu’elle peut dès lors que vous lancez un jeu 3D gourmand. Nous avons relevé plus de 50 dB à 50 cm du boîtier. Et, même en pleine séance de surf sur Internet ou de traitement de texte, la ventilation se déclenche par intermittence, sans raison. Nous avons coupé le SLI pour voir si cela aurait une éventuelle incidence…mais rien à faire. Les petits ventilateurs donnent toujours autant de voix.
Pour tenter de comprendre, nous avons démonté l’Aorus X7 Pro. Comme sur le premier modèle, nous nous sommes rendus compte que le circuit de refroidissement est commun au Core i7 d’Intel et aux deux GeForce de Nvidia. La chaleur du premier est transmise sur les secondes puis l’ensemble est ensuite dissipé. D’ailleurs, nous avons relevé jusqu’à 54,7°C sur le dessous du boîtier et les puces chauffent aussi rapidement. Une transition rêvée pour aborder le dernier point négatif : le throttle et la stabilité du système.
De l’instabilité de l’Aorus X7
Avec cet X7 Pro, il a fallu nous y reprendre 6 ou 7 reprises pour obtenir des résultats cohérents sur les différents logiciels d’évaluation. Sous PCMark 8 et les différents 3D Mark, les variations entre deux passes étaient telles qu’il nous était impossible de tirer des conclusions cohérentes. Car, entre le SLI qui se désactive tout seul, comme un grand, entre deux benchmarks de jeux, le trio « puces graphiques et processeur » qui se mettait en sécurité à cause de la chauffe ou encore la ventilation qui enchaînait les ratés et hurlait sans raison, ça n’a pas été de tout repos. Vous retrouverez tous les scores, en intégralité et en détails dans notre onglet Résultats de tests. Or, lorsque l’Aorus est de bonne humeur, il fonctionne très bien. Cependant, on aimerait qu’il le soit tous les jours vu le prix qu’il coûte.
A noter, enfin, notre exemplaire a déclaré forfait et ne s’allumait plus après plusieurs séries successives d’épreuves. Il a fallu attendre qu’il refroidisse pour se relancer parfaitement. À la fin, il ne s’allumait même plus. Bref, vous l’aurez compris, on sort le carton rouge pour cet Aorus X7. Il faut corriger le tir absolument M. Gigabyte !
Parlons rapidement de l’autonomie. La petite batterie ne tient que deux heures en lecture vidéo ou en utilisation multitâche. En clair, n’oubliez pas le gros chargeur secteur d’un kilo, ce X7 Pro ne peut pas s’en passer, peu importe la complexité de la tâche à accomplir.
Connectique fournie, absence de lecteur Blu-ray
Avec un boîtier si fin, insérer un lecteur optique de type Blu-ray ou graveur de DVD est inconcevable. Il faut donc passer par les prises USB 2 et 3 de l’appareil ou par le Cloud pour regarder des films ou des photos. En outre, Gigabyte garnit les flancs et l’arrière de son pur-sang d’une connectique très complète : 2 USB 2 et 3 USB 3, une prise réseau Gigabit, deux prises audio, des sorties VGA, HDMI et DisplayPort ainsi qu’une prise HDMI spéciale pour l’affichage tri-écran. Côté sans fil, Wi-Fi ac et Bluetooth 4.0 sont présents.
Comme sur les deux Aorus précédents, Gigabyte préinstalle une poignée de logiciels maison, très pratiques pour activer certaines fonctions de l’appareil rapidement. Du rétroéclairage du clavier, au réglage automatique de la luminosité de la dalle en fonction des sources lumineuses ambiantes en passant par les profils audio pour les enceintes et les deux petits caissons de basses, le taïwanais fait fort.
On trouve même un utilitaire pour conserver un œil sur la température des composants principaux et leur activité. Hyper utile sur cette machine, vous l’aurez bien compris.
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