Le LG55G1 est le premier téléviseur à embarquer la dernière génération de dalles du fabricant coréen, la plus lumineuse à être sortie des chaines de fabrication de LG Display. Mais là n’est pas son seul argument. Le nouveau pavillon amiral des OLED dispose aussi d’un processeur plus évolué ainsi que d’une nouvelle version de WebOS.
Il est fait pour être collé au mur
L’ouverture du carton d’emballage du G1 apporte une première surprise. Impossible de mettre la main… sur le pied du téléviseur. Et pour cause, LG a décidé de ne pas le fournir, estimant que la véritable place du G1 est sur un mur et non vulgairement posé sur une table-basse. Si la solution privilégiée par le constructeur coréen ne vous convenait pas, sachez que le pied du G1 est vendu en option à 99 euros.
La méthode est osée, mais il est vrai que l’allure de cet OLED ultrafin n’est pas la même lorsqu’il est fixé au mur et lorsqu’il repose sur un meuble. Surtout, pour encourager ses utilisateurs à opter pour la première option, LG inclut le kit de fixation murale dans le carton. C’est assez rare pour être souligné.
Pour le reste, il n’y a pas grand-chose à souligner côté design, dans la mesure où le G1 reprend presque à l’identique les traits du GX de l’année précédente et par conséquent sa plus grande qualité esthétique : la finesse. En effet, il s’agit de l’un des rares téléviseurs à afficher une épaisseur uniforme sur l’ensemble du châssis. Avec moins de 2 cm de largeur, l’impression de finesse est totale et l’envie de le coller au mur devient une évidence.
Cette extrême finesse a tout de même une limite. En effet, en matière de dissimulation de câbles, LG n’est pas au niveau d’un Samsung avec son boîtier déporté, le One Connect. Résultat : il faut prévoir une goulotte transparente lors de l’installation. Et si vous optez pour la formule avec des pieds, certes, ils permettent de dissimuler quelques fils, mais la saignée qu’ils intègrent n’est pas suffisamment profonde pour les cacher tous.
Qualité d’image : le top niveau à la sauce OLED
La conjugaison d’une nouvelle dalle et d’un nouveau processeur ne peut que générer d’immenses espoirs en matière de qualité d’image. En effet, avec le G1, LG inaugure non seulement la dalle OLED EVO, la plus lumineuse jamais produite par LG Display, mais aussi la dernière génération de l’a9, son processeur maison. Inutile de faire durer le suspens plus avant, la promesse est tenue.
LG est parvenu à améliorer sa qualité d’image par rapport à l’an dernier, mais nous ne parlerons pas pour autant de révolution en matière d’OLED. Certes, la hausse de la luminosité est un excellent point, notamment sur les contenus HDR. Mais le progrès ne repose pas uniquement sur un meilleur pic lumineux. Au contraire, c’est dans les zones sombres qu’il se cache. Comment est-ce possible, alors que l’OLED fournit déjà un noir parfait ? Tout simplement en améliorant le rendu sur les zones légèrement moins sombres qui manquent parfois de détail faute de luminosité. Autrement dit, c’est par une meilleure gestion des contrastes que le G1 parvient à placer la barre un peu plus haut que l’an dernier.
L’autre bon point à mettre au crédit de LG, c’est que dès la sortie du carton, l’image de notre G1 semble parfaitement calibrée. Que ce soit en mode « cinéma » ou « Filmmaker », le rendu est exceptionnel. La dérive colorimétrique mesurée en DCI-P3 le place parmi les meilleurs modèles que notre labo ait testé ces derniers mois. Quant à la luminosité, la hausse annoncée par la présence de la dalle EVO se retrouve dans les mesures de notre sonde, sans toutefois atteindre les niveaux exceptionnels évoqués lors de la présentation de ce modèle au CES. En effet, le pic lumineux du G1 a été mesuré à 808 nits, ce qui le place au sommet de la hiérarchie des OLED, sans toutefois parvenir à des valeurs proches de ce que proposent les dalles LCD. Quant à la température des couleurs, elle épouse parfaitement la courbe de référence qui s’établit à 6500 K.
Enfin, le moteur de mise à l’échelle nous a semblé tout aussi performant que l’an dernier. L’upscaling du G1 permet de profiter de contenus (jusqu’en Full HD) sans générer d’artefacts. Quant au moteur de compensation de mouvements, les progrès entrevus l’an dernier ont été poursuivis. Celui-ci est désormais au niveau des meilleurs, à savoir Sony et Panasonic. En revanche LG a encore une marge de progression sur le filtre anti-reflets. Sur ce point, Samsung reste la référence du marché.
WebOS se met à jour, pas au niveau
LG profite également de sa nouvelle gamme pour faire évoluer son système d’exploitation. La nouvelle version, WebOS 6.0 est une refonte complète de l’interface avec des menus entièrement revus. En revanche, en matière de navigation, LG garde ses spécificités avec notamment sa télécommande dotée d’un gyroscope et une molette centrale indispensable. Les habitués de la marque retrouveront facilement leurs repères. Pour les autres l’adaptation pourra être plus ou moins longue. Notons au passage que LG n’a toujours pas doté son accessoire d’un système de rétroéclairage, ce qui semble être la norme sur les TV hauts de gamme concurrents.
Quant aux changements de WebOS, ils sont de nature à le rapprocher des autres systèmes d’exploitation plus classiques. En effet, la barre de menus du menu « Home » laisse désormais la place à un écran d’accueil très classique truffé de recommandations « personnalisées ». L’influence de Google TV est évidente, mais WebOS n’y gagne pas nécessairement en clarté. En effet, sortis des applications habituelles (Netflix, Molotov, Disney+, etc) la présentation est assez opaque entre contenus accessibles et ceux pour lesquels il faut encore mettre la main au porte-monnaie. Enfin, autre point noir, l’application « My Canal » manque toujours à l’appel.
En revanche, les fans de sport apprécieront sans doute la fonction « sports alert », qui permet, une fois ses équipes de foot, de basket ou de curling renseignées, d’être prévenu de leurs derniers résultats par notification.
Enfin, le G1 intègre les deux assistants les plus répandus sur le marché TV, Alexa et Google Assistant, et leur offre même deux raccourcis sur sa télécommande. Quant aux utilisateurs de l’écosystème Apple, ils se contenteront de la compatibilité AirPlay 2 et de HomeKit.
LG, la référence sur le jeu vidéo
L’an dernier, en pleine arrivée de la nouvelle génération de consoles, LG avait sur tirer son épingle du jeu. En plus d’une gestion exemplaire du HDMI 2.1 (plusieurs ports HDMI compatibles là où d’autres ne le proposaient même pas), le constructeur coréen avait multiplié les efforts pour séduire les joueurs.
Avec le G1, LG va encore plus loin. En effet, si le retard à l’affichage atteint déjà une valeur très correcte de 12 ms, une nouveauté du mode jeu permet encore de l’améliorer. Il s’agit de l’option « Boost » qui fait passer l’input lag à moins de 10 ms. Rappelons tout de même qu’un retard à l’affichage inférieur à 16 ms est imperceptible à l’œil nu puisqu’il correspond à moins d’une image de retard par rapport à la source.
Enfin, en matière de jeu en 4K à 120 Hz, le Coréen fait tout simplement un sans faute puisque les quatre ports HDMI du téléviseur sont compatibles avec la nouvelle norme. Comme l’an dernier sur sa gamme OLED, LG propose une compatibilité VRR, ALLN et même G-Sync. Afin d’accéder à l’ensemble des réglages pour le jeu, le fabricant a intégré à WebOS 6, un nouveau menu appelé « optimiseur de jeu ». Malgré le nom barbare, celui-ci s’avère très efficace puisqu’il donne un accès direct à l’ensemble de ces fonctionnalités et ceci que l’on joue sur console ou sur PC. Les préréglages en fonction du type de jeu (LG en propose quatre, Standard, FPS, RPG et RTS), ne valent vraiment que dans le cas des FPS selon nous. En effet, sur ce type de jeu, le réglage approprié active immédiatement le mode « Boost » pour améliorer l’input lag. Les autres configurations modifient légèrement la tonalité des couleurs, mais affectent peu le joueur.
La partie audio fait le plein de nouvelles fonctionnalités
L’extrême finesse du téléviseur aurait pu indiquer un désintérêt du fabricant pour la partie audio. Il n’en est rien. Bien que le G1 ne repose « que » sur quatre haut-parleurs pour les médiums et les aigus et deux autres pour les basses, il parvient à un résultat satisfaisant. En termes de puissance d’une part puisque celle-ci est annoncée à 60W. Mais aussi sur le rendu sonore. Sur ce point, LG fait valoir l’apport de son « intelligence artificielle ». En effet celle-ci ne se contente plus d’ajuster la colorimétrie en fonction de l’image, elle intervient également sur la partie audio lors de l’installation du G1. En effet, à l’aide du micro intégré à la télécommande, l’IA effectue un calibrage qui prend en compte la structure de la pièce dans laquelle est installé le téléviseur. Un léger ajustement des basses permet ensuite d’affiner le réglage initial en fonction de sa préférence.
Ce système nous a semblé particulièrement au point, à l’image de ce que propose Sonos, par exemple, sur ses barres de son. C’est également l’IA de LG qui permet au constructeur de proposer une autre fonctionnalité aussi basique qu’essentielle, celle de l’ajustement automatique du son lors de changements de chaines ou de sources. Autrement dit, plus de sursauts lorsque liés au niveau sonore lorsque vous zappez d’une chaine à une autre.
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Mais ce n’est pas tout. La présence de quatre ports HDMI 2.1 assure la compatibilité totale en eARC. LG a également introduit, cette année, la technologie WISA, qui permet le transfert de flux audio sans fil (24 bits, 48 / 96 kHz) sur six canaux avec une latence nettement réduite. En d’autres termes, si vous disposez d’enceintes Bluetooth compatibles WISA, vous pouvez étoffer votre système audio.
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