C’est la petite star du marché des enceintes connectées. La septième génération de la Flip — dont la sixième version vient de s’écouler à plus de 20 millions d’exemplaires depuis sa sortie en 2021 — sera disponible dès le 1er avril 2025 au prix de 150 euros (soit 10 euros de plus que la Flip 6). Véritable carton, ce modèle a séduit par sa taille compacte et sa puissance, plutôt que sa qualité sonore sujette notamment à la distorsion. Mais la société américaine veut justement remédier à ce défaut, en incorporant une touche d’intelligence artificielle au comportement de ses haut-parleurs.

Avant d’aborder le sujet de l’audio, un tour de son design et de sa fabrication s’impose. Tout d’abord, cette enceinte ultraportable prend un peu d’embonpoint, dépassant sa devancière en taille (182,5 x 69,5 x 71,5 mm) et en poids (560 g, soit 10 g de plus). Entièrement habillée d’une maille synthétique, elle dispose également d’une petite dragonne pour l’accrocher où l’on veut. Nouveauté, celle-ci peut être détachée grâce au système PushLock et être remplacé par un mousqueton livré avec la Flip 7.

IP 68 pour résister aux immersions
On peut ainsi l’attacher par exemple à un sac à dos ou sur un bateau lors d’une sortie en mer pour être certain de ne pas l’égarer. D’autant plus que l’enceinte ne craint ni la pluie ni l’immersion puisqu’elle augmente encore son étanchéité en répondant à la norme IP68 qui l’autorise à être plongée jusqu’à 1,5 m de profondeur durant 30 minutes. Attention cependant s’il vous prend l’idée de la jeter dans une piscine, la Flip 7 ne flotte pas du tout.

La finition est soignée et surtout robuste, avec ses extrémités en caoutchouc souple permettant d’amortir les chocs et de protéger les deux radiateurs passifs situés sur les côtés. Il est possible de la placer horizontalement, mais aussi verticalement. Dans le second cas, l’appareil est légèrement penché pour mieux diffuser le son, un détail qui a son importance. Six boutons prennent place sur l’enceinte : volume + et -, lecture/pause, alimentation, appairage et un dernier permettant de la jumeler à d’autres exemplaires.

Connectivité Auracast
Si cela était déjà possible auparavant, la manipulation est facilitée par l’apparition du Bluetooth 5.4 compatible LE Audio et supportant le système Auracast. Dans l’absolu, il est donc possible de la jumeler avec une autre Flip 7 pour obtenir un signal stéréo, mais aussi d’autres modèles d’autres marques également compatibles Auracast. Ce choix est en tout cas celui de la durabilité tant l’enceinte répond ici aux derniers standards.

L’application JBL Portable permettant de commander l’enceinte se limite à quelques possibilités. Quatre présélections d’égalisation sont par exemple proposées : JBL Signature, Chill, Energetic et Vocal ; ainsi qu’une égalisation manuelle à 7 bandes. C’est par cette application que l’on passe pour créer un groupe stéréo, mais aussi pour activer le mode Playtime Boost permettant de porter l’autonomie à 16 heures selon le constructeur, notamment en réduisant l’intensité des basses. Autant dire qu’on ouvre rarement cette application une fois les réglages désirés configurés. Cela limite les possibilités, mais correspond tout à fait à l’usage de ce genre d’enceinte ultraportable.
Des basses impressionnantes pour sa taille
Arriver à faire sonner correctement un appareil de cette taille réduite est toujours un challenge pour les constructeurs. Nous étions donc très curieux d’entendre le résultat des améliorations portées sur cette Flip 7. Celle-ci embarque donc un tweeter de 10 W, un haut-parleur médium-grave de forme ovale de 25 W et deux radiateurs passifs aux extrémités. À l’arrière, son port USB-C permet non seulement la charge, mais aussi la connexion à un smartphone, une tablette ou un ordinateur pour bénéficier d’un signal lossless. Autant dire que cet argument est avant tout marketing tant nous n’avons pas entendu de différence avec une connexion Bluetooth.

Ce qui marque le plus en premier lieu est la puissance des basses, fidèle à la signature habituelle de JBL. Elles sont très mises en avant et oblitèrent ainsi quelque peu l’équilibre sonore de l’ensemble. Mais pour un modèle qui est destiné à être utilisé notamment en extérieur, ce choix est appréciable ; et toujours impressionnant étant donné la taille de l’enceinte.
Quand l’IA réduit la distorsion
Malgré cet embonpoint des fréquences graves, le constructeur de Northridge (Californie) n’oublie pas pour autant le reste du spectre. Les médiums sont également bien gérés et permettent d’obtenir des voix chaleureuses. Si les aigus ne claquent pas tout à fait comme ils devraient, ils sont toutefois suffisants pour ne pas donner l’impression d’être noyés dans la masse. Vous l’aurez compris, la Flip 7 se destine avant tout aux musiques telles que le hip-hop ou l’electro plutôt que le classique. Malgré tout, nous avons fait l’expérience de la connecter à une Apple TV pour l’utiliser en tant que barre de son. Idée farfelue au premier abord, mais le résultat était tout à fait étonnant, notamment concernant la dynamique très bien gérée.

L’autre interrogation venait évidemment de la distorsion produite à fort volume. Et du volume sonore, il y en a bel et bien avec cette Flip 7 ! Pour limiter le phénomène, on compte donc sur le système AI Sound Boost, déjà utilisé sur la JBL Xtreme 4. Cet algorithme anticipe en effet les mouvements des haut-parleurs pour adapter la réponse en puissance. Un moyen selon JBL de conserver une qualité sonore optimale à volume élevé. Et il faut bien avouer que cela est plutôt efficace, du moins jusqu’à 75 % du volume, un niveau déjà conséquent. Au-delà, pas de miracle, mais la progression est déjà à saluer par rapport à ce que proposait la Flip 6, mauvais élève en la matière.

Enfin, l’autonomie était notre seconde grande interrogation. Elle aussi annoncée en progression, elle passe officiellement de 12 heures à 14 heures ; et même 16 heures avec le mode Playtime Boost. C’est donc une excellente surprise que nous avons mesurée en conditions réelles. En utilisant la Flip 7 à 25 % de son volume, nous avons pu l’écouter 29 h 22 sans avoir à la recharger ! Une excellente performance qui sera évidemment plus courte si on pousse le volume à plus de 50 %. Mais en intérieur dans une pièce de taille raisonnable, se limiter à une écoute autour de 25 % est tout à fait suffisant.
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