La reine des montres de sport est de retour et elle n’a pas décidé de faire les choses à moitié. Changement de design, passage à un écran Amoled, intégration de nouveaux capteurs et interface renouvelée… la Fénix 8 n’est pas une simple mise à jour pour Garmin, c’est un virage à 180°. Voilà maintenant cinq jours que la montre n’a plus quitté notre poignet et qu’elle nous a accompagnés dans toutes nos activités. Certes, c’est loin d’être suffisant pour un test complet (rassurez-vous, il arrivera dans quelques semaines), mais c’est largement suffisant pour avoir un aperçu et un début d’avis sur ses principales nouveautés.
Design : enfin de l’Amoled !
C’est le plus grand changement pour la gamme Fénix, mais c’est loin d’être le seul. La nouvelle version de la montre outdoor dispose à présent d’un écran Amoled, plus grand que l’ancien qui plus est. Petite précision : ce passage à l’OLED ne concerne pas toutes les versions de la montre. Pour contenter ses utilisateurs spécialistes des ultra longues distances et donc demandeurs d’un maximum d’autonomie, la Fénix 8 se décline aussi dans une version « Solar » plus classique avec un écran MIP et un verre solaire apparu sur la Fénix 6 et qui prolonge considérablement son autonomie. À ce jour, selon Garmin que nous avons pu interroger, il ne serait pas possible ni même souhaitable d’associer un panneau OLED à un filtre solaire sans compromettre la qualité du premier.
L’Epix Gen2 était donc un simple galop d’essai, destiné à tester le public amateur de la marque sur un éventuel passage à l’OLED. Exit donc l’Epix Gen2, la montre outdoor Amoled de Garmin en 2024 est donc une Fénix. Même lorsqu’on vient d’une Epix ou d’une Forerunner 965, elle aussi dotée d’un écran Amoled, on ne peut qu’apprécier la transition de la Fénix 8 et le rendu sur un écran légèrement plus grand. Les bords restent épais et doivent le demeurer pour garantir la solidité du boîtier, mais l’ensemble donne l’impression d’avoir gagné en finesse et en confort d’utilisation.
Ce boîtier, justement, lui aussi a connu un léger coup de crayon à la conception. La montre reste ronde, bien entendu, mais les contours ont gagné un aspect plus anguleux, plus engagé qui apporte un surplus de personnalité tout en gardant cette identité de sportive. On note également la présence d’une légère excroissance sur la droite, assez joliment dessinée, qui servirait à protéger certains capteurs. Autre ajout : celui d’une lampe torche sur la partie supérieure du boîtier. Lui non plus n’est pas une totale nouveauté, il était apparu sur la Fénix 6 Pro de 51 mm, il est désormais généralisé et nous parait déjà indispensable, nous y reviendrons.
Le dernier changement concerne les boutons. Car il n’y a pas qu’Apple qui peut se targuer d’avoir de nouveaux boutons. Garmin aussi a revu sa copie sur les touches physiques de sa Fénix 8. Non pas en ajoutant une nouvelle touche, mais en changeant le fonctionnement complet de ces 5 boutons. Sur ce modèle, Garmin dit tout simplement adieu aux boutons mécaniques pour adopter ce que l’Américain nomme un système à induction et qu’il faudrait davantage traduire par système à impulsion. En effet, un appui sur un bouton active désormais un signal électrique instantané qui déclenche l’action. La Fénix 8 propose d’ailleurs un retour haptique ou même sonore sur ces touches qui peuvent être activés ou non. Le premier est très utile, le second vite pénible. Enfin, la montre intègre désormais un micro et un haut parleur pour passer des appels, prendre des notes ou même activer certaines fonctions.
Taillée pour la plongée (comme l’Apple Watch Ultra)
Le changement de fonctionnement des boutons et l’ajout d’une protection latérale pour les capteurs ne sont pas des changements d’ordre cosmétique. Ils ont une raison d’être : garantir l’étanchéité complète de la montre et la rendre compatible avec les activités de plongée. La Fénix 7 et ses prédécesseurs étaient déjà utilisables dans l’eau, mais pas jusqu’à 40 mètres de profondeur. Il y avait également un risque à utiliser des boutons mécaniques sous l’eau. Ce n’est désormais plus le cas et la Fénix 8 en devient encore plus polyvalente.
Des menus plus vivants et plus colorés
À chaque nouvelle version de montre, de nouveaux cadrans. La Fénix 8 ne déroge pas à la règle et propose quelques habillages bien pensés et paramétrables qui plus est. Si la navigation entre les différents menus et les paramètres n’a pas vraiment évolué, Garmin a tout de même pris soin d’améliorer quelque peu l’apparence de certains détails en changeant les icônes, en ajoutant une dose de couleur par ci ou un nouveau paramètre par là. Même retravaillée, cette interface demande un peu de temps pour être appréhendée par un nouvel utilisateur. En revanche, les habitués de la marque retrouveront leurs habitudes quasi immédiatement.
Mais plus que dans les menus classiques, c’est à l’utilisation de la carte que le passage à l’Amoled finit de séduire. La cartographie de la Fénix 8 qui est l’un de ses atouts majeurs devient aussi plus lisible et plus agréable à manipuler et nous nous sommes surpris à plusieurs reprises à l’utiliser là où en temps normal nous avions pour réflexe de sortir notre smartphone.
Premiers tests en trail, canyoning et VTT
Au cours de cette semaine qui nous a vu passer des sentiers corses aux routes du Roc d’Azur, nous avons pu mettre à l’épreuve la Fénix 8 sur diverses activités. Le trail bien sûr, son domaine de prédilection, mais aussi le canyoning, le VTT électrique, et la nage en eau libre.
Le simple fait d’avoir pu utiliser la montre dans des disciplines aussi variées nous confirme que la gamme Fénix est à ce jour un modèle de polyvalence. Autrefois spécialisée dans le trail, la montre haut de gamme de Garmin s’est diversifiée avec le temps et particulièrement cette année où elle intègre des sports aussi spécifiques que la plongée ou le golf. Plus qu’une montre de traileurs ou de triathlètes (pour ceux qui la préfèrent aux Forerunner 900), cette nouvelle version de la Fénix veut être la montre outdoor de référence.
Dans notre cas, la Fénix 8 s’est révélée très efficace sur nos sorties en course à pied ou nos séances de VTTAE. Dans l’eau aussi elle a semblé à l’aise, y compris dans une activité non répertoriée par Garmin. En effet, le canyoning ne fait pas partie des activités proposées par défaut par la montre, mais il est heureusement possible de créer une activité sur mesure en choisissant les données à afficher et les paramètres à prendre en compte. D’ailleurs, cette activité nous a également permis de constater que la présence d’une torche sur la montre était tout sauf un gadget. Certes, celle-ci peut être utilisée dans la vie de tous les jours à la place de celle de son smartphone (une simple double pression sur le bouton haut gauche suffit à l’activer), mais elle sert également lors d’une sortie nocturne ou, dans le cas précis du canyoning, lors des passages dans des grottes.
Il est évidemment trop tôt pour juger de la précision de la montre par rapport à la version précédente. Certes, Garmin a doté sa Fénix 8 d’un nouveau capteur de fréquence cardiaque, encore plus précis, mais celui-ci n’en demeure pas moins un capteur au poignet qui souffrira toujours d’un déficit par rapport à une ceinture abdominale : il est plus éloigné du cœur. Aussi, bien que certains de nos confrères munis de ceintures, aient remarqué une plus grande précision de la Fénix 8 et une meilleure réactivité, il faudra se pencher sur des tests répétés pour voir à quel point ce nouveau capteur peut satisfaire le sportif, tout en partant du principe que l’utilisateur exigeant devra malgré tout s’en remettre à une ceinture.
Autonomie : le standard Garmin
Voilà maintenant cinq jours que nous portons la montre sans discontinuer et nous ne sommes toujours pas passés par la case recharge. Celle-ci affichait 81 % lors de son premier démarrage et lors de son appairage (généralement gourmand), elle a également subi 3 mises à jour de la part du constructeur et a été sollicitée sur de longues activités physiques (12 heures de sport au total avec GPS double bande activé).
Bien entendu, l’autonomie dépendra de l’usage que fera de la montre chaque utilisateur. Qu’il active ou non ses notifications, qu’il opte ou pas pour l’écran Always On ou qu’il choisisse du GPS double bande ou une navigation classique… cela aura un effet important sur la batterie. Dans tous les cas, Garmin annonce pour sa part 16 jours d’autonomie dans la version 47 mm de notre essai, ou 47 d’autonomie GPS activé. Nous ne sommes pas obligés de prendre ces chiffres pour argent comptant (d’ailleurs nous les vérifierons lors de notre test), mais jusque là, la marque n’a pas été prise à défaut sur les valeurs d’autonomie annoncées.
Notre premier avis :
Utilisateur d’une Epix, et d’une Garmin 6 auparavant, on aurait tort d’affirmer que nous avons été surpris par les performances de la Fénix 8. Voilà des années maintenant que Garmin maîtrise son sujet, ce qui lui permet au passage de dominer outrageusement le marché. Malgré tout, la prise de risque était réelle sur ce modèle, non pas tant en adoptant l’Amoled qui avait déjà fait ses preuves sur l’Epix mais en intégrant de nouvelles activités (plongée et golf) ou des nouvelles fonctionnalités (la torche). Les premières auraient pu brouiller le message véhiculé par la gamme Fénix, la seconde réduire son autonomie. Or, après quelques jours d’utilisation, il nous semble que le pari est en passe d’être réussi. Le passage à l’Amoled n’a pas eu d’effet néfaste sur l’autonomie et celle de la Fénix 8 suffira à la très grande majorité des utilisateurs qui ne la rechargeront qu’une fois par semaine ou tous les 15 jours selon leur propension à faire du sport.
Quant à l’identité de la Fénix 8, elle change légèrement certes, mais pour son bien. Tout comme les traileurs ne se contentent pas d’une seule discipline, leur montre elle aussi se diversifie. Mais il reste tout de même la question du prix, qui a gonflé au moins autant que les prétentions de la montre. A près de 1 000 euros, la tocante haut de gamme de Garmin n’est pas un achat anodin. La Fénix 8 peut vraiment prétendre au titre de meilleure montre outdoor, c’est certain, et nous ne manquerons pas l’occasion de le vérifier lors de notre test complet.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Merci pour toute ces infos, savez comment on peut installer l ECG ?