Il y a un nouveau SUV Renault dans la place. Quelques semaines avant le lancement de la R5 E-Tech, le temps fort de sa Renaulution, le constructeur au Losange s’est plié en quatre pour un autre de ses modèles, hybride cette fois : le Symbioz. Censé combler un trou dans la gamme entre le Captur et l’Austral, ce nouveau SUV qui fait une entrée relativement timide pourrait bien en surprendre plus d’un. S’il n’a pas le capital sympathie de l’incomparable Renault 5, s’il n’est pas aussi bien équipé que le Scénic, le Symbioz a pourtant de quoi devenir le modèle star de Renault cette année, pas tant en termes d’images que dans les ventes. La raison : c’est sans doute le véhicule le plus rationnel du constructeur français depuis longtemps.
Il nous tardait donc de l’essayer. Nous avons pu le faire en arpentant les routes ensoleillées de la région de Valence, en Espagne. Au terme de cet essai, et alors que nous doutions de l’intérêt du Symbioz, celui-ci s’est imposé comme une évidence. Comment le nouveau SUV de Renault a-t-il fini par nous convaincre ? On vous raconte.
Une question de taille
L’histoire du Symbioz c’est d’abord celle d’un sentiment de manque. Pour Renault, il y avait un espace vide à combler entre le « petit » Captur (4,23 m) et l’imposant Austral (4,51 m). Il faut dire que si les avis sur le SUV compact de la marque sont globalement positifs, ils sont aussi assez nombreux à souligner l’étroitesse de son coffre ou de ses places arrière.
La principale raison d’être du Symbioz est là. Combler une case vide et opposer un peu de résistance à Stellantis qui se balade sur ce segment avec, entre autres, le Peugeot e-2008. Dès lors, le Symbioz peut être vu, au choix, comme un Captur XXL ou un mini Austral. Nous verrons que l’une de ces deux descriptions lui convient particulièrement bien.
Design : de faux airs de Scénic
Des lignes ciselées, des formes bien sculptées et quelques évocations plus ou moins subtiles du Scénic, voiture de l’année 2024, rappelons-le, voilà la recette assez sommaire du Symbioz côté design. Le dernier SUV de Renault reprend les codes stylistiques les plus récents de la marque et c’est sans doute sur ce point qu’il s’éloigne le plus du Captur.
Toujours est-il que ce qui ressort le plus de ce look, ce sont les optiques très travaillées qui apportent du relief, là où le capot très plat est censé amener du contraste. L’ensemble ne plaira certainement pas à tout le monde, mais il ne manque pas de cohérence entre la face avant et l’arrière et reste dans l’air du temps.
À l’intérieur : l’OpenR commencerait-il à lasser ?
L’habitacle du Symbioz ne fait pas dans l’excès. Comme pour le reste du véhicule, le mot d’ordre semble être rationalité. Depuis quelque temps chez le Losange, c’est OpenR qui est aux commandes du système. Un outil basé sur Android Automotive qui s’appuie cette fois sur un écran de 10,3 pouces au format portrait.
Pas de nouveautés particulières sur OpenR version Symbioz, l’interface basée sur Android est claire, réactive et intuitive. Renault y ajoute quelques applications taillées pour son système, comme L’Équipe. Si vous souhaitez en avoir un aperçu plus complet, nous vous invitons à relire la présentation que nous avions faite du système de Renault dans les précédents essais de la marque, que ce soit sur Mégane ou Scénic.
Malgré toutes les qualités d’un système qui fait clairement partie des meilleurs du marché, il est possible de s’interroger sur la qualité de son écrin. Lancé avec la dernière version de la Clio, cet habitacle qui met au cœur de la planche de bord un écran vertical aux larges bordures commence à faire son temps. Tout du moins, il n’apparait plus en adéquation avec son époque. Cette remarque peut aussi s’appliquer à la caméra de recul qui n’est clairement pas digne d’un véhicule à 30 000 euros. Certes, c’est ce genre de petites économies qui permet à Renault de proposer, au final, une voiture hybride à un prix compétitif, mais il aurait été possible de faire bien mieux sans tomber pour autant dans le beaucoup plus cher.
D’ailleurs, sur d’autres aspects, Renault n’hésite pas à jouer le grand jeu. C’est le cas du Solarbay, son toit panoramique qui utilise la technologie PDLC de Saint-Gobain. Dévoilée sur le Rafale, celle-ci permet d’opacifier en une fraction de seconde une partie ou la totalité de la vitre, protégeant ainsi l’habitacle de la lumière et de la chaleur. La même mention « bien » peut être adressée aux aides à la conduite du Symbioz. Renault compte pas moins de 29 ADAS qui permettent à son SUV de prétendre à une autonomie de niveau 2. Mais plus que ce statut, ce qui nous avons appréciés, c’est la façon dont sont calibrées ces aides à la conduite sur le Symbioz. Douces, progressives, sans à coup, elles incitent à faire confiance au véhicule, notamment dans les bouchons où son régulateur de vitesse adaptatif, couplé au centrage dans la voie, s’avère très efficace.
Le Symbioz, ça vaut quoi sur la route ?
SUV taillé pour la famille, le Symbioz n’est pas un foudre de guerre sur la route, ce qui finalement lui convient assez bien. Sa direction est relativement juste, son châssis convenablement calibré et son moteur E-Tech Full hybrid de 145 ch, désormais bien connu, lui convient étonnement bien. De fait, le Symbioz incite à une conduite douce et coulée, qui ne met que rarement à défaut sa boite de vitesse automatique. Sur ce point, comme sur bien d’autres, le dernier SUV de Renault rappelle le Captur, ce qui n’est pas une critique, loin de là.
Enfin, comment ne pas évoquer la consommation du dernier SUV de Renault. Au terme d’un essai qui nous a fait passer par une variété assez importante de routes, notre consommation s’est stabilisée à 4,7 L /100km, soit exactement ce que le constructeur français annonce dans sa communication.
Verdict de l’essai :
On ne peut pas se tromper en optant pour un Renault Symbioz. Oui, le Symbioz est un gros Captur, mais c’est aussi et surtout un SUV très réussi à un prix plutôt intéressant. Spacieux, bien équipé dès le premier niveau de finition, agréable à conduire et affichant une consommation intéressante, le Symbioz a tout pour lui, si, en plus, on valide son style. Alors certes, on pourra toujours lui reprocher un certain manque de caractère dans les formes comme sur la route, l’accuser de n’être qu’un Captur avec une moustache, mais il n’en demeure pas moins un véhicule rationnel, bien pensé et polyvalent.
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