Coyote, le système d’alerte routière, n’en a pas terminé avec le hardware. La marque française a dévoilé une nouvelle version de son boîtier, le Max. Nouveau boîtier que nous avons pu essayer pendant un mois avant son officialisation aujourd’hui. Que vaut le nouveau Coyote Max ? À qui s’adresse-t-il ? Est-il meilleur que l’application Coyote ou un simple Google Maps pour la navigation ? Voici notre premier avis sur la référence des aides à la conduite.
Plus grand, plus rapide, plus efficace
Le plus grand changement du Coyote Max est visible au premier coup d’œil pour un habitué de la marque. Il s’agit de la taille. Le boîtier a gagné en diagonale d’écran et s’affiche désormais en 4 pouces. Doté d’une technologie IPS (800 x 480), l’écran dispose à la fois d’une meilleure résolution et d’une plus grande luminosité. De fait, il est nettement plus agréable à utiliser, y compris lorsque l’habitacle est baigné de lumière.
Le boîtier gagne également en qualité perçue. C’est-à-dire qu’il donne l’impression d’avoir été fabriqué avec une plus grande attention et en utilisant des matériaux plus solides. L’impression de gadget que pouvaient donner certains de ses prédécesseurs n’est plus d’actualité.
Nous avons également apprécié la gamme complète d’accessoires disponibles pour le brancher ou le fixer de la manière la plus appropriée, soit à son véhicule, soit à ses préférences lorsqu’on est au volant. Sur ce point, il convient là aussi de souligner la qualité des accessoires proposés par la marque française. Pour ce qui est des supports, par exemple, ils disposent d’un aimant permettant d’assurer un meilleur maintien du Coyote Max.
Mais, comme souvent, l’évolution la plus notable n’est pas visible, elle se trouve sous la surface et plus particulièrement dans le boîtier où le fabriquant français a opéré une véritable révolution de son produit. Certes, la dernière version commençait à dater et sa fiche technique faisait pâle figure, mais le Coyote Max a tout de même opéré quelques sérieux changements en la matière.
Le boîtier de Coyote s’est inspiré de l’industrie du smartphone et a opté pour un processeur à huit cœurs (2 GHz) associé à 6 Go de RAM. Il intègre également une puce 4G (il n’était que 3G jusque là) ainsi qu’un GPS multibande et une antenne céramique compatible avec les pare-brises athermiques. Résultat : il est non seulement beaucoup plus précis au niveau de la localisation, mais il est surtout bien plus véloce et réactif à l’utilisation. C’est de notre point de vue l’un des aspects qui a le plus évolué entre l’ancienne gamme et le nouveau venu, et c’est peu dire que ce changement était nécessaire.
Une interface plus claire, plus lisible et plus agréable
C’est l’autre point sur lequel Coyote a sensiblement progressé. L’avertisseur de dangers sur la route a complètement revu son interface. Des icônes visuelles aux alertes sonores, tout a changé sur le Coyote Max. En réalité, l’évolution avait débuté plus tôt cet été pour les autres boîtiers de la marque ainsi que l’application, mais c’est sur ce dernier modèle qu’elle est la plus visible. Les icônes ont été modernisées, les coloris retravaillés, l’alerte sonore n’est plus aussi fatigante qu’auparavant… Bref, le nouveau Coyote ne donne plus l’impression d’être un boîtier un peu vieillot et dispose aujourd’hui d’une interface bien pensée et agréable à utiliser.
Le Coyote Max au quotidien
Nous avons utilisé le Coyote Max pendant plus de trois semaines, aussi bien sur des trajets urbains que sur des itinéraires plus longs, autoroutiers. La première impression, la plus importante sans doute, est que la qualité du boîtier a réellement progressé aussi bien du point de vue de sa fabrication que sur l’utilisation. Le plus grand écran, sa résolution, la nouvelle interface, mais aussi la fluidité des menus participent à une meilleure expérience utilisateur, sans doute l’un des points faibles des produits Coyote précédents.
Pour autant, quelques faiblesses subsistent. Si on apprécie, par exemple, le démarrage automatique du Coyote Max lorsque ce dernier est branché en USB, on regrette le temps nécessaire à ce premier démarrage. Rien de désastreux bien sûr, mais à la sortie d’une aire d’autoroute, il est possible de parcourir 300 à 400 mètres avant la mise en route effective. Au rang des petites déceptions, nous ajouterons aussi l’absence de signalétique précise concernant l’orientation du danger signalé. Dans sa précédente version, l’interface de Coyote signalait à l’aide d’une flèche le positionnement (sur sa voie ou la voie opposée) la présence du danger. Ce n’est plus le cas et même s’il ne s’agit pas d’une absence majeure, elle reste notable.
En revanche, le boîtier est devenu bien plus agréable à utiliser lorsqu’il s’agit de confirmer ou d’infirmer une alerte. Désormais, un pop up apparaît sur le haut de l’écran proposant à l’utilisateur de valider l’information, de la nier ou simplement d’indiquer son incertitude. Notez qu’il est également possible de s’épargner un geste de la main et de confirmer la présence ou non d’un radar (pardon d’un danger) en utilisant la commande vocale.
Quant à la qualité des alertes, elle est indiscutable. La communauté Coyote fonctionne toujours à plein et le Coyote Max s’en fait l’écho très largement. À ce sujet, on s’étonne que d’autres applications concurrentes ou simplement des outils de navigation n’aient pas intégré le « flash » de l’écran, une alerte visuelle très efficace, notamment le soir ou la nuit ou lorsqu’on baisse le volume.
Le Coyote Max est-il plus efficace que l’application ?
Tester le dernier boîtier de Coyote ne doit pas éluder la question de son intérêt. Dans la mesure où la marque française propose un service équivalent, mais plus abordable, via son application, il nous parait indispensable de comparer les deux pour mieux cerner l’intérêt de la première.
Si le Coyote Max a pour lui le fait de proposer un affichage dédié, qui peut être associé à une navigation sur son smartphone par ailleurs, et un confort d’usage supérieur, il ne permet pas d’aller vraiment plus loin que l’application. En ce sens, le tarif exigé pour son acquisition le rend nettement moins compétitif. En effet, aux 299 euros nécessaires à son achat, il faut ajouter un abonnement mensuel de 14,99 euros par mois (ou 179 euros par an). En comparaison, l’application Coyote disponible sur iOS et Android est facturée 9,99 euros par mois ou 14,99 euros avec l’option CarPlay et Android Auto. Cette première comparaison ne joue pas en faveur du Coyote Max, ce d’autant plus qu’il n’y a pas de différence dans les alertes entre les deux dispositifs.
Mais là où le Coyote Max souffre le plus, c’est de la comparaison avec des applications gratuites, comme Waze qui proposent en plus d’une navigation de qualité le même type de signalement que Coyote. L’argument de la marque française tient en un mot : communauté. Coyote estime que ses abonnés, du fait de leur engagement, seraient plus à même de signaler un danger sur la route ou de le confirmer, rendant ainsi les alertes plus pertinentes. Cette affirmation peut s’entendre, mais elle reste difficile à évaluer.
Pour notre part, nous avons comparé les alertes du Coyote Max à celles de Waze sur plusieurs de nos trajets longs sans constater une différence réelle de performances. Pour le dire autrement, le Coyote Max ne nous a pas indiqué un danger que Waze aurait pu manquer. Bien entendu, il faudrait prolonger l’expérience sur plusieurs semaines pour avoir une idée plus précise de ces différences supposées, mais à première vue les deux services font jeu égal. Dès lors, la question du prix du service se pose et, à moins d’être un très gros rouleur ou quelqu’un de particulièrement étourdi sur la route, l’investissement dans un boîtier d’aide à la conduite semble pour le moins discutable.
Bilan du test :
À n’en point douter, les équipes de Coyote ont travaillé et plutôt bien travaillé pour élaborer leur nouveau boîtier. Le Max est un dispositif d’alerte plus moderne dans sa conception et dans son interface et une mise à jour bienvenue par rapport aux précédents boîtiers de la marque. Cependant, aussi réussi soit-il, une question demeure : quel est l’intérêt d’avoir un boîtier physique en 2024 lorsqu’une application propose peu ou prou la même chose. Et surtout, quel est l’intérêt de payer l’un ou l’autre de ces services, lorsque des applications de navigation gratuites disposent d’une offre quasiment équivalente. La réponse à cette question dépendra sans doute de votre profil et de votre comportement derrière un volant. Mais une chose est certaine : avec l’amélioration des systèmes embarqués dans les voitures et la concurrence de Waze et consorts, Coyote doit sans cesse se réinventer pour préserver le socle de son offre, sa communauté.
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Et je me demande si la communauté coyotte est plus importante que la communauté Waze car vu les tarifs cela risque ne pas durer. Dans une époque où il faut réduire sa consommation pour épargner la planète, multiplier les appareils et à mon sens pas très logique non plus. Mais bon le commerce avant tout