En 2025, choisir une montre de sport GPS n’est pas une mince affaire. La domination de Garmin est contestée, alors qu’un certain Coros déploie de plus en plus de modèles. Face à Suunto et Polar, ce nouvel outsider plaît pour ses prix et pour la simplicité de l’interface logicielle de ses montres, avant tout développées pour la pratique sportive, au dépend des fonctionnalités plus récréatives, que la marque laisse à des acteurs comme Apple, Samsung et Xiaomi.
Le constat se faisait d’autant plus que jusqu’à la fin de l’année 2024, aucune montre Coros n’était équipée d’un écran AMOLED, réputé pour être trop gourmand en autonomie et poser problème pour les longues pratiques sportives de plusieurs jours. Il a fallu attendre le mois de novembre pour que la marque lève le voile sur la Coros Pace Pro, une sorte de version haut de gamme de la Pace 3, qui s’avère être un modèle à part entière en vue de la technologie de son écran. Derrière celui-ci, l’envie pour Coros de combler ses lacunes.
La Coros Pace Pro est arrivée pour ajouter un bel affichage, mais ce n’est pas tout. Alors que la technologie LED consomme plus que la technologie MIP (memory in pixels), il en craignait pour l’autonomie. Pour éviter toute critique, Coros a travaillé pour offrir à la Pace Pro une bien plus grande batterie. Et le résultat est encore meilleur que sur une Pace 3, ou que chez la concurrence. Dans le même temps, Coros a profité d’intégrer un nouveau capteur cardiaque à la Pace Pro, un processeur plus puissant, tout comme une fonctionnalité de cartographie et 32 Go de stockage.
La Coros Pace Pro, en bref
Nous avons donc avec nous la Coros Pace Pro, première montre GPS de Coros avec un écran AMOLED. Tout le reste de la gamme utilise de l’écran transflectif, avec la technologie MIP que l’on avait pu découvrir sur le test de la Coros Pace 3. Chez la concurrence, l’AMOLED arrive en force, même sur les montres GPS purement dédiées pour le sport. Un équipement hérité des montres lifestyle, plutôt vues comme des extensions des smartphones.
La Coros Pace Pro est aussi un moyen pour la marque d’intégrer la cartographie sur la gamme « Pace ». Jusqu’à présent, il fallait opter pour une Apex 2 Pro ou une Vertix 2S pour profiter d’une telle fonctionnalité. La Coros Pace 3 n’en faisait pas sa priorité, elle qui se concentre avant tout sur la course à pied, et moins sur le trail, les randonnées et le vélo.
Dans la Coros Pace Pro, on retiendra donc surtout la mention « Pro » que « Pace », d’autant plus qu’en parallèle à l’écran AMOLED et la fonction de cartographie, la montre ajoute aussi un nouveau processeur plus rapide, un capteur cardiaque électrique (en plus du capteur optique) et peaufine son GPS double-fréquence, le plus abouti et le plus précis de la gamme.
Ces améliorations ont conduit à un besoin accru en ressources, et la Coros Pace Pro adopte une batterie plus grosse, qui passe d’une capacité de de 236 à 345 mAh. Le boîtier de la Pace 3 étant trop petit pour accueillir une telle batterie, la Pace Pro grandit et devient plus épaisse. Son prix aussi gonfle, mais reste inférieur à celui d’une Apex 2 Pro. La montre de sport GPS Coros Pace Pro s’affiche à 399 euros, alors que la Coros Pace 3 coûte 150 euros de moins.
Pour résumer, seul le prix constitue une raison de préférer la Pace 3 à la Pace Pro chez Coros. La marque propose tout ce qu’un sportif aimerait avoir sur sa montre avec cette nouvelle Pace Pro, sauf si l’on privilégie la Pace 3 pour sa légèreté. Pour cela, la Pace Pro reste distancée, même en la choisissant avec un bracelet en nylon. Elle se rattrapera avec son écran, plus lisible, notamment pour les nageurs, et indispensable pour ceux habitués aux montres avec écrans AMOLED (le retour au MIP s’annonce difficile).
Design, matériaux, conception et poids
Du plastique sur 46 mm, sans verre saphir
Penchons-nous plus en détail sur la Coros Pace Pro, en commençant par un point sur son design, sur ses matériaux, son poids et sa conception. Le boîtier de la montre de sport GPS est plus grand que celui de la Pace 3 (46 x 46 mm) et légèrement plus épais de 3 mm (à 14,15 mm). Cela lui offre un écran de 1,3 pouce, contre 1,2 pouce sur la Pace 3, et au même niveau qu’une Garmin Forerunner 265. Grâce à l’écran AMOLED, et avec le coloris noir de la montre, on ne distingue pas les bordures de la dalle, ce qui rend le tout plus grand qu’il ne l’est.
Les matériaux utilisés sur la Coros Pace Pro se distinguent de ceux de l’Apex 2 Pro et de la Vertix 2S. Coros reste sur la même logique que la Pace 3, avec un polymère renforcé de fibre, sauf sur la molette principale, en métal. Avec un écran plus grand, la Coros Pace Pro profite d’un bouton plus grand également que sur une Pace 3. L’écran n’est pas protégé par un verre saphir, mais un verre renforcé. Le risque de microrayures est donc plus grand que sur une Vertix 2S.
Par ailleurs, le choix des matériaux permet de limiter le poids de la montre qui n’est pas ridicule face à une Pace 3. Coros propose un bracelet en silicone et un bracelet en nylon, et nous avons décidé d’opter pour la version avec le bracelet en silicone pour changer de notre dernier test avec la Pace 3. Au lieu d’une Pace Pro de 37 grammes (bracelet nylon) nous avons donc droit à une Pace Pro de 49 grammes. Rien d’absurde, mais la différence est là.
Le bracelet en silicone de la Pace Pro
Le bracelet silicone de la Coros Pace Pro nous a plu par son maintien et la présence d’une attache à double ardillon, ainsi qu’une seconde boucle pour bien maintenir l’extrémité du bracelet. Les trous sont nombreux pour offrir une bonne respiration de la peau, et pour offrir un panel d’options de serrage complet, pour s’adapter à tous les poignets. En revanche, après voir essayé le nylon (quoique plus salissant), le silicone reste toujours désagréable si l’on porte la montre jour et nuit, et peut laisser des marques si l’on sert trop fort. Le nylon fait aussi mieux en matière d’option de serrage, avec son système velcro.
Pour finir sur la conception, nous trouvons à l’arrière un module de capteurs comprenant 5 LED et 4 photorécepteurs, en plus d’un capteur électrique pour mesurer avec plus de précision la variabilité de la fréquence cardiaque. Le capteur entoure les autres, ce qui explique que l’ensemble paraisse bien plus gros et complet que sur une Pace 3. À l’arrière des Apex 2 / 2 Pro et Vertix 2S, nous retrouvons le même dispositif.
Écran tactile : l’OLED, l’essayer c’est l’adopter
1,3 pouce, 1500 nits et des couleurs vives
La principale nouveauté de la Coros Pace Pro est son écran AMOLED. Il ne s’agit pas du seul changement ni de son seul point fort, mais il faut reconnaître la réussite de Coros sur ce point. On passe du MIP (Memory in Pixel), un écran transflectif, à de l’AMOLED comme on le connaît très bien sur nos smartphones. L’avantage ? Le niveau de contraste, la luminosité, les couleurs et les animations. Tout est plus beau. Mais tout, jusqu’à présent, demandait plus d’énergie (nous allons voir que pour la Pace Pro, l’autonomie n’est pourtant pas un problème du tout).
On passe à un écran de 1,3 pouce, contre 1,2 pouce sur la Pace 3. Résolution de 416 par 416 pixels, avec une luminosité jusqu’à 1500 nits, ce qui fait de la Pace Pro une montre lumineuse, pas la plus lumineuse peut-être, mais largement suffisante. L’intensité peut d’ailleurs être ajustée sur trois niveaux, depuis les paramètres.
Les couleurs sont bien plus prononcées que sur une Pace 3 et le reste de la gamme, on a l’impression de « découvrir » les vraies teintes de l’interface, après avoir passé des semaines à tester la Pace 3 et à voir des couleurs bien plus discrètes du fait de la technologie du MIP. Les couleurs sont assez saturées, mais cela est surtout lié aux choix de l’application plus que les possibilités de teintes des pixels. On aura pas le même niveau de nuances de couleurs qu’un bon smartphone, ni la fiabilité de la colorimétrie, mais cela permet bien de changer un fond d’écran et ajouter une photo personnalisée.
L’AMOLED permet aussi de rendre les noirs profondément noirs, en laissant les pixels concernés éteints. Cela participe à la sensation d’un grand écran, qui prend toute la surface du boîtier. À noter que cela aide la batterie à conserver son autonomie, et Coros l’a bien compris car toute l’interface repose sur un mode sombre, y compris la cartographie qu’il est impossible d’afficher sur un fond blanc. Malgré le peu de personnalisation outre le fond d’écran, on est bien sur une montre digitale digne de ce nom en 2025.
Fonction tactile et mode Always-On
Pour tenir tête à la concurrence, l’écran est aussi tactile. En optant par cette méthode de contrôle, on peut donc faire défiler les menus et faire des clics. Les deux boutons physiques remplacent la navigation tactile ou la complètent. La molette du haut permet de cliquer, faire défiler, et ouvrir le menu des activités. Le bouton du bas permet de revenir en arrière dans la navigation ; ouvrir un menu spécifique de fonctionnalités tierces (avec un appui long) ; ou de marquer un tour manuellement lors d’une activité. Un autre menu de paramètres est disponible par un appui long de la molette du haut.
Lors de nos semaines de test, nous avons remarqué que l’activation automatique de l’écran lorsque l’on relevait le poignet en courant ne fonctionnait pas aussi bien que sur une Pace 3. Nous avons donc préféré utiliser le mode Always-On, lors des activités, pour garder un œil sur nos données sans devoir cliquer sur le bouton principal pour rallumer l’écran. À noter qu’un mode Always-On est aussi disponible lorsque la Coros Pace Pro n’est pas en activité. Pour un souci d’autonomie, même si l’écran ne s’éteint pas, la montre réduit la saturation des couleurs.
Logiciel : rien ne change, ou presque
Une interface simple et complète
L’interface de la Coros Pace Pro, quoi que mieux colorisée que celle des autres montres Coros, est toujours la même. On a toujours le système avec trois menus, contrôlé de façon tactile ou via les deux boutons de la couronne. Un logiciel qui va toujours à l’essentiel, où l’on ne se perd pas, mais où l’on peut aussi afficher des données sous la forme de graphiques qui ont l’avantage d’être plus visuels que des chiffres. Le logiciel suit la même présentation que l’application, et se suffit donc à lui-même.
Passer sur l’application mobile permettra surtout de voir en plus grand et en plus détaillé nos données. Elle sert aussi à créer des entraînements plus complexes, comme des séances de fractionné avec différentes séries et différentes distances, mais aussi de créer des itinéraires pour ensuite les télécharger sur la montre, télécharger de la musique, etc. Pour le reste, Coros propose aussi une plateforme web, appelée le Coros Training Hub, utile pour les entraîneurs ou pour comparer des périodes d’entraînements sur le long terme.
Malgré l’espace supplémentaire pour le stockage (il passe de 8 à 32 Go), il n’est pas possible d’ajouter d’applications tierces sur le logiciel de Coros, et la Pace Pro n’est pas épargnée. La montre ne peut pas non plus intégrer des cartes bancaires car elle n’a pas de puce NFC. La seule fonctionnalité connectée concerne les notifications du téléphone en rappel sur la montre. En revanche, grâce à l’intégration de la cartographie, la Pace Pro intègre aussi une alerte de Segment Strava, utile pour les coureurs ou les cyclistes.
Un affichage à 8 données en temps réel
Grâce à son écran plus grand, l’affichage de la Coros Pace Pro intègre jusqu’à 8 données en temps réel. Sur la Pace 3, il faut se « limiter » à 6 données. Pour configurer l’affichage, Coros demande à passer par l’application. Une fois les écrans de données installés sur la montre, on passera de l’un à l’autre par un simple mouvement sur la molette (ou via l’écran tactile si l’on décide de le garder activé lors des activités). Quelques fonctions peuvent être configurés depuis la montre lors des activités, comme la configuration des tours automatique ou la sélection du couloir utilisé sur une piste d’athlétisme.
Batterie : une autonomie monstre
Autonomie de 2 semaines
Il faut reconnaître que l’autonomie de la Coros Pace Pro est bluffante. En passant de la Pace 3 à la Pace Pro, nous nous attendions à recharger plus régulièrement la montre, puisque son écran AMOLED est bien plus énergivore. L’expérience fut pourtant opposée. Si l’écran est plus énergivore, la batterie est bien plus grosse, et le reste des capteurs de Coros sont très efficients. Résultat, on ne rechargera la montre qu’une fois toutes les deux semaines en moyenne. Sur la Pace 3, nous rechargions la montre une fois par semaine, à niveau d’entraînement équivalent (5 à 7 sessions d’une heure).
Notre configuration n’était pourtant pas la plus efficiente. Tout d’abord, nous avons décidé d’opter pour le mode Always-On lors des activités, pour répondre au petit défaut que nous évoquions au chapitre de l’écran, qui ne se rallumait pas systématiquement quand nous le susctions. C’est un point sur lequel nous aurions pu encore grappiller des heures d’autonomie. Deuxièmement, nous avons choisi la double fréquence pour le GPS, quand le mode « tous les systèmes activés » aurait moins consommé (sans trop perdre en précision sur nos parcours).
Pour la luminosité de l’écran, nous sommes restés sages, en préférant le mode intermédiaire. Cela dit, l’autonomie aurait aussi pu être encore plus grande si nous avions désactivé le suivi du sommeil et le suivi de stress, deux fonctionnalités ajoutées aux montres de Coros et qui peuvent être désactivées. À cause de son bracelet en silicone, nous n’avons pas beaucoup porté la montre la nuit (nous utilisons une bague Oura Ring pour le suivi de notre sommeil et de notre stress) et nous pourrions donc désactiver la fonctionnalité pour ajouter à la Coros Pace Pro son plein potentiel d’autonomie.
L’autonomie en GPS double fréquence
Côté chiffres, Coros parle d’une autonomie de 38 heures en activité sur la Pace Pro, avec tous les systèmes GPS activés. Choisir la double fréquence réduit de 7 heures l’autonomie, à 31 heures. Sans mode Always-On, l’autonomie atteint 20 jours, quand elle sera de 6 jours avec le mode Always-On activé en permanence. Pour rappel, l’autonomie sur le papier pour une Coros Pace 3 est de 15 jours, avec le suivi de stress et du sommeil activé.
| Autonomie | Autonomie en mode Always-On | Autonomie en Activité (tous les sytèmes GPS activés) | Autonomie en Activité (GPS double fréquence) | |
| Coros Pace Pro | 20 jours | 6 jours | 38 heures | 31 heures |
| Coros Pace 3 | 15 jours | / | 25 heures | 15 heures |
| Coros Apex 2 | 17 jours | / | 25 heures | / |
| Coros Apex 2 Pro | 30 jours | / | 41 heures | 24 heures |
| Coros Vertix 2S | 40 jours | / | 118 heures | 43 heures |
La batterie de 345 mAh de la Coros Pace Pro est donc bel et bien plus efficace que celle de 236 mAh de la Coros Pace 3. Sur une Apex 2, l’autonomie sera de 25 heures avec tous les systèmes GPS, et 41 heures sur une Apex 2 Pro. La double fréquence étant indisponible sur l’Apex 2, on ne précisera que l’autonomie de l’Apex 2 Pro, qui est de 24 heures. En usage quotidien, les deux montres proposent respectivement une autonomie de 13 et 21 jours. Seule l’Apex 2 Pro fait mieux en matière d’autonomie, comparé à la Coros Pace Pro, si l’on ne compte pas la Vertix 2S, étudiée pour proposée la plus grosse autonomie (36 jours, ou 118 heures en activité).
Un nouvel adaptateur pour la recharge
Terminons sur le chapitre de l’autonomie dans ce test de la Coros Pace Pro par la recharge. À ce titre, il faudra évidemment plus de temps pour recharger la montre à la batterie plus grosse. Rien d’extravagant cela dit, mais comptez jusqu’à 2 heures si la batterie est vraiment à plat. Coros ne propose pas de passer par un port universel, mais pour éviter de devoir emporter un câble spécifique partout, la marque a imaginé un nouvel adaptateur, qui s’intégrera dans un petit support, pouvant lui-même être intégré comme un porte-clé. Ce connecter entre le port propriétaire viendra se connecter à un câble USB-C en tout genre.
Données et mesures
Pourquoi la Pace Pro est la plus précise ?
Outre l’AMOLED et une plus grosse autonomie, la Coros Pace Pro propose aussi un nouveau capteur GPS double-fréquence et multi-GNSS. Selon Coros, il offre une meilleure précision des mesures de positionnement, et on ne pourra les contredire. Les trajectoires des sorties de course à pied effectuées ces dernières semaines n’ont jamais connu le moindre problème, même dans les ruelles étroites. La Coros Pace 3 faisait déjà très bien sur ce point, mais le niveau est encore au-dessus sur la Coros Pace Pro.
Coros avait déjà changé son capteur cardio optique avec l’arrivée de la Pace 3, qui contient désormais un oxymètre de pouls. Il intègre donc la mesure SpO2 pour connaître le taux d’oxygène dans le sang. Sur la Coros Pace Pro, on adoptera en plus un capteur électrique de type ECG pour surveiller et mesurer l’activité cardiaque. Celui-ci sera surtout utile pour une meilleure précision de la mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque.
Du côté du processeur, la précision s’accentue aussi dans l’utilisation, avec des commandes effectuées plus rapidement, et des fonctionnalités supplémentaires. Tout cela grâce au nouveau processeur plus puissant et rapide, sans aucun ralentissement. Si cela permet d’afficher plus de données à l’écran, ce sera aussi utile pour la cartographie et les zoom dans la carte.
Mesures lors d’une activité sportive
Mis à part le fait de pouvoir afficher 8 mesures, la Coros Pace Pro reprend l’ensemble des données proposées sur les autres modèles, des différentes mesures de temps aux mesures d’allure, à l’impact de la charge, à la fréquence cardiaque et nos différentes zones, en passant par le dénivelé, l’heure, la distance restante si l’on suit un entraînement, etc. En passant par l’application pour personnaliser l’écran, on peut trouver l’ensemble des affichages importants pour les entraînements, des plus complexes (zones d’allures, temps moyen sur un tour, allure d’effort ajustée à la pente, etc) aux plus simples.
C’est là tout l’intérêt de la montre aussi : pouvoir se transformer en outil de pointe pour des entraînements précis, et revenir à un simple compagnon d’activité physique, n’affichant que l’allure, l’heure, le kilométrage total et le rythme cardiaque. Avec son système à différents écrans de données, on peut aussi passer de l’un à l’autre, et la prise en main et rapide, à condition de tester les différentes configurations avant de s’aventurer sur ses premières sorties avec la Coros Pace Pro.
Il existe 24 profils sportifs sur la Coros Pace Pro (dont le triathlon et un mode multisport), qui seront utiles pour retrouver ses configurations favorites. En tant que coureur, nous avons configuré la montre différemment sur son mode « course » que sur son mode « trail » et « piste ». En ne cherchant pas à afficher les mêmes informations et données en priorité sur chacune, les modes ont permis de ne jamais devoir configurer la montre à nouveau sur l’application. En revanche, Coros pourrait proposer d’autres tailles de terrain pour le mode piste, en plus du 400 m.
En revanche, on apprécie certains paramètres, comme la possibilité avec le mode piste de changer de couloir de mesure au cours de la séance. En s’échauffant sur l’extremité extérieure de la piste, puis en réalisant le corps de nos entraînements au couloir 1, la Coros Pace Pro donne une solution simple pour préciser sa position exacte sur la piste, et ainsi aider le GPS pour des mesures au mètre près.
Mesures après le sport : sur la montre, l’application et Coros Training Hub
Comme nous l’avons dit plus haut, il est possible de retrouver un aperçu de nos séances d’entraînement directement depuis la montre. Pour un récapitulatif plus complet et sur un plus grand écran, on passera par l’application. Pour les entraîneurs, ou pour comparer des périodes d’entraînement sur le long terme, on passera par la plateforme web, baptisée Coros Training Hub, un très bon outil pour croiser les mesures, avoir une vision large sur notre progression, en ajoutant ou retirant des masques.
En parallèle à l’estimation de la période de récupération nécessaire entre les entraînements, Coros propose un très bon graphique sur le « niveau d’entraînement ». En cliquant dessus (depuis la montre, l’application ou le site), on trouvera deux données : l’impact de charge, et la condition physique. En fonction des deux facteurs, Coros estime un niveau d’entraînement, qu’il classe ensuite dans cinq catégories. De la plus haute à la plus basse : entraînement excessif ; optimisé ; maintien ; reprise/performance ; diminution rapide. Un bon moyen de ne pas confondre impact élevé et le surmenage.
Les données des activités peuvent être exportées aux formats gpx, fit, tcx, kml ou encore csv. Vous l’aurez compris, il est donc possible de récupérer un itinéraire que l’on a parcouru et le mettre sur la montre après coup, en un claquement de doigt. C’est aussi un moyen d’intégrer ses calendriers d’entraînement, alors que plusieurs applications tierces peuvent être synchronisées avec Coros.
Les fonctionnalités pour le sport
Cartographie : sortez des sentiers battus !
Retournons sur une fonctionnalité tout à fait nouvelle dans notre test de la Coros Pace Pro. Avec la montre GPS, la gamme Pace ajoute la cartographie des montres plus chères de la gamme. Un moyen pour les cyclistes, les coureurs et les nageurs, de sortir des sentiers battus et s’aventurer sans stress sur des itinéraires. En guise de premier test, nous avons décidé d’embarquer une vingtaine de coureurs avec nous, sur un parcours vallonné de 16 kilomètres.
Nous avons profité de notre test de la Coros Pace Pro pour nous mettre en situation. Ainsi, nous avons imaginé l’itinéraire depuis l’application, puis nous l’avons transféré sur la montre de sport. Après deux heures de sortie, l’envie de privilégier la Coros Pace Pro à une Coros Pace 3 est montée d’un cran. Il faut dire que la montre ne nous a jamais déçus. La précision de son GPS couplée à la précision de la carte, y compris pour prendre des sentiers parallèles à d’autres, nous a permis de ne jamais rebrousser chemin. L’interface est simple et un second affichage permettra aussi de voir le profil du dénivelé.
L’affichage de la cartographie ne donne cependant pas accès à d’autres mesures. Il est possible de zoomer et dézoomer dans la carte, mais il n’y a pas de place pour d’autres données, comme le kilométrage ou l’allure. On excusera la Coros Pace Pro qui n’aurait pas d’intérêt à réduire la taille de la cartographie sur un écran de 1,3 pouce, et on se consolera par la possibilité de faire défiler les écrans d’activités, pour retomber sur les affichages traditionnels, avec nos données en temps réel.
Course ciblée, Virtual Pacer et Segments Strava
La Coros Pro intègre aussi un onglet Segment Strava, pour retrouver des segments et tenter de battre les détenteurs du record. L’outil est une alerte pour indiquer que l’on entre sur un segment Strava. Pour enregistrer de nouveaux segments, il suffira de se connecter et synchroniser l’application, mettre certains segments en favoris. Avec les segments Strava, la Coros Pace Pro propose d’établir un nouveau record en utilisant un fantôme, qu’il s’agisse de votre meilleur temps ou celui d’un de vos amis/abonnement, qui aurait également un meilleur temps sur le segment.
Pour suivre des allures précises sur des distances précises, Coros a aussi introduit le Virtual Pacer. En cliquant sur la fonctionnalité disponible sous le bouton « Départ », la Coros Pace Pro demande de préciser (ou non) une distance, puis une allure cible. Pour déterminer l’allure cible en fonction d’une distance, il faut préciser un temps cible. Une fois le mode lancé, l’affichage de la montre propose un aperçu de l’allure cible sous la forme d’un coureur fantôme, et le temps estimé de retard ou d’avance. Un très bon moyen de se tenir motivé pour réaliser un nouveau record.
Depuis le mois de janvier 2025, l’application Coros a été mise à jour et Virtual Pacer est désormais compris dans un module plus complet baptisé « Course ciblée ». Avec lui, il n’est plus simplement question de réaliser un nouveau record. Le module permet aussi de se donner une seule cible de temps ou de distance, pour s’arrêter à temps, une fois le décompte terminé.
Entraînements et test de condition physique
Pour créer un entraînement, il faudra cliquer sur le mode « Fractionné simple », qui comprend la possibilité de paramétrer un entraînement basique, avec un échauffement, un retour au calme, et une série de répétition d’une même distance. Pour des entraînements plus spécifiques et complexes, l’application propose un très bon outil. Ensuite, les entraînements seront synchronisés sur la montre et pourront être retrouvés dans l’onglet « Séances », ou directement depuis le menu principal si l’on mentionne l’entraînement à un jour précis dans le calendrier.
Pour toutes les activités, la Coros Pace Pro propose de paramétrer les pauses automatiques, pour que l’activité se mette en pause à chaque fois que l’on s’arrête. Même chose pour le démarrage automatique. Les alertes d’activité permettent de segmenter l’entraînement (par exemple, pour connaître l’allure et le temps sur chaque kilomètre, ou tous les 400 mètres sur une piste). Avec ces alertes, il est aussi possible de configurer une allure, une cadence ou une zone pour notre fréquence cardiaque. Un témoin sonore permettra de rester dans la zone sans devoir surveiller l’écran de la Coros Pace Pro.
Terminons par la possibilité d’effectuer un test de condition physique avec la Coros Pace Pro. À partir d’un temps que l’on estime ou que l’on a déjà effectué sur 10 kilomètres, la montre proposera un programme de 30 à 40 minutes. Un bon moyen de renseigner vos zones d’allure, vos zones de fréquence cardiaque et l’impact de charge sur votre condition physique. Il comprend un échauffement et un retour au calme, une première partie pour déterminer l’allure au seuil et sa fréquence cardiaque. Ensuite, on passera sur deux parties prévues pour la fréquence cardiaque maximale. Un dernier test facultatif de 3 minutes est disponible.
Coros Pace Pro face à la concurrence
Terminons notre test de la Coros Pace Pro par un petit coup d’oeil sur le marché et la concurrence. Quelles sont les rivales de la Coros Pace Pro ? Sans surprise, on retrouve Garmin, avec la Forerunner 265. Chez Suunto, il y a aussi la Race S, et chez Polar, la Pacer Pro, même si elle concurrencera plutôt une Coros Pace 3 du fait de son écran LCD.
Coros Pace Pro vs Garmin Forerunner 265
Penchons-nous dans le détail des différences et points communs entre une Coros Pace Pro et une Garmin Forerunner 265. Coros a aligné sa montre de sport GPS avec sa principale rivale, et cela se retrouve dans toutes leurs similarités. Les deux proposent la même taille d’écran AMOLED, la même résolution, mais la Coros Pace Pro peut être 10 grammes plus légère avec le bracelet en nylon. Son autonomie est accrue : 20 jours contre 13 jours, 31 heures en GPS contre 20 heures sur la Forerunner 265. Elle a aussi beaucoup plus de stockage (32 Go contre 8 Go).
Cependant, Garmin propose une puce NFC dans sa Forerunner 265, lui offrant de quoi payer sur un terminal de paiement sans contact. Elle est aussi plus fine. Coros n’est pas la marque la plus avancée en matière de connectivité, mais en se focalisant sur le sport, la marque offre une interface sur la montre (et sur l’application) bien plus visuelle, et simple à comprendre que chez Garmin.
Coros Pace Pro vs Suunto Race S
Face à la Suunto Race S, la Coros Pace Pro se démarquera aussi par son autonomie (20 jours contre 9 jours), mais aussi par son capteur de température, son support Wi-Fi et ses 23 grammes en moins. La Suunto Race S fera mieux en matière de finesse. La résolution de son écran sera légèrement au-dessus (466 x 466 pixels contre 416 x 416 pixels) alors que son boîtier est légèrement plus compact (45 mm).
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