Si les coureurs, les nageurs et les amateurs de vélo ont à leur disposition une quantité impressionnante de bracelets connectés, les joueurs de tennis doivent se contenter de quelques produits. Quelques incursions ont été tentées chez Sony avec le Smart Sensor ou Babolat avec la PLAY Pure Drive, la première raquette connectée. Cette fois, le fabricant s’associe avec PIQ, une autre entreprise française, spécialisée dans les capteurs multisports. De cette alliance est né l’appareil fait pour prendre le pouls de notre jeu.
A première vue, le capteur prend la forme d’un simple boîtier rectangulaire. Il se place ensuite dans un bracelet en velcro, que l’on enroulera à notre poignet gauche ou droit. L’appareil et son accessoire sont livrés dans une boîte (un peu trop) imposante. Une fois le tout déballé, il suffit de mettre l’appareil en charge, grâce à un système propriétaire. La bonne idée est de donner à ce chargeur une forme de clef USB, qui pourra elle-même recharger le capteur deux à trois fois. Avec une autonomie située entre 6 et 8 heures, l’endurance est au rendez-vous.
Très discret sur le court
Le tout fonctionne avec l’application Babolat POP, qui s’installe et se configure très facilement. Mais la prise en main ne se fait pas sans accroc. Pour activer la fonction tennis, il faut « taper » le capteur avec une carte, fournie dans la boîte. Un système plutôt étrange, et peu pratique. Lors de notre test, cela n’a pas fonctionné du premier coup. A en croire certains avis de clients Amazon, nous ne sommes pas les seuls à avoir rencontré le problème.
Une fois configuré, le bracelet et son capteur s’attachent facilement autour du poignet. Nous avons pu le tester pendant cinq entraînements d’une heure et du jeu libre. A aucun moment l’accessoire n’a représenté la moindre gêne, même sous 35 degrés au soleil. En revanche, l’écran est recouvert d’un tissu en maille, ce qui n’arrange pas la lisibilité de l’écran à LED. S’il est possible de consulter la vitesse d’un coup sur le terrain, le réflexe est difficile à prendre en entraînement. Il le sera davantage en match. Le capteur est surtout destiné à se faire oublier et à transmettre ses données après la séance. On conseillera de le retirer immédiatement après l’effort puisque la matière a tendance à garder l’humidité. Même au bout d’une heure de repos, nous nous sommes retrouvés avec le poignet trempé.
Quelques erreurs de mesure
Après avoir joué, l’application nous propose d’indiquer s’il s’agit d’un entraînement, de jeu libre ou d’un match. On précisera également le lieu, la surface, ainsi que son état de forme physique. Le tout viendra se placer dans l’onglet Activity, qui prend la forme d’un calendrier. Le temps de jeu et le nombre de coups sont automatiquement calculés. Ces derniers sont répartis entre coups droits, revers, services, smashes et volées. L’accéléromètre se base uniquement sur le mouvement du bras et compte donc les coups à blanc, par exemple lors de l’échauffement musculaire.
La répartition a semblé pertinente au regard des séances d’entraînement et de la durée de jeu, tout comme la vitesse de balle et le nombre d’échanges. L’analyse des effets est moins précise. Après une séance durant laquelle nous avons effectué 208 coups droits, 131 ont été listés comme à plat, pour 71 lift et 6 slice. Des chiffres qui ne collent pas vraiment avec notre style de jeu pratiqué, très lifté et peu slicé.
Une communauté encore limitée
Ces paramètres viennent s’agréger pour créer le PIQ Score, qui se base sur trois critères : la vitesse (Speed), l’effet (Spin) et la fluidité du mouvement (Style). Sur les cinq jours d’entraînement, le chiffre a été représentatif des performances réelles, bien que le Spin semble souvent sous-évalué. Pour donner un effet ludique, l’appli nous fait débuter au niveau « Newbie », pour monter en grade au fur et à mesure des entraînements et du nombre de coups effectués. Une fonction sympathique, mais qui ne renforcera pas franchement l’expérience.
A l’instar de nombreux accessoires connectés pour le sport, il est possible d’accéder à la communauté d’utilisateurs du bracelet ou de la raquette connectée de Babolat. On peut alors les trier par genre, âge, localisation, et suivre les profils qui nous intéressent. Malheureusement, il est impossible d’avoir accès à un éventuel classement FFT, encore moins de les contacter. N’espérez donc pas trouver un partenaire grâce à l’application.
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