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Apple MacBook Pro 13 pouces, le portable pas vraiment pro qui manque… d’Air

Associé à la gamme « pro » d’Apple, mais pensé pour remplacer le MacBook Air, ce MacBook Pro est une machine solide qui souffre de trop de compromis et d’un prix élevé.

L'avis de 01net.com

Apple MacBook Pro 13 pouces 256 Go Core i5 2 GHz

Les plus

  • + La dalle Retina incroyable
  • + L'ensemble clavier et trackpad
  • + La vitesse du SSD

Les moins

  • - On l'aurait voulu plus léger
  • - Trop de compromis
  • - Le prix

Performances

1 / 5

Mobilité

4 / 5

Affichage

4.5 / 5

Autonomie

3 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 10/11/2016

Voir le verdict

Fiche technique

Apple MacBook Pro 13 pouces 256 Go Core i5 2 GHz

Processeur Intel Core i5-6360U
Mémoire vive 8 Go
Capacité de stockage principal 256 Go
Taille d'écran 13.3 "
Puce graphique Intel Iris Graphics 540
Voir la fiche complète

Le 27 octobre dernier, Apple a mis fin à un silence qui devenait préoccupant. Ses ordinateurs portables n’avaient pas été mis à jour depuis plus d’un an et demi – à l’exception du MacBook. Les derniers MacBook Pro avaient été introduits en mai 2015. Tandis que le MacBook Air n’avait pas vu sa configuration évoluée depuis mars 2015. Pourtant populaire et appréciée, cette machine semblait de plus en plus condamnée à évoluer un grand coup ou à disparaître. On sait désormais qu’Apple a opté pour la seconde option.

Car le nouveau MacBook Pro 13 pouces d’entrée de gamme (équipé d’un Core i5 à 2 GHz, d’un SSD de 256 Go et de 8 Go de mémoire vive), que nous testons ici, est un cas spécifique, dans la nouvelle gamme portable d’Apple. Il n’est pas tant pensé comme une machine pro que comme un remplaçant du MacBook Air 13 pouces, une alternative enfin dotée d’un écran Retina. Il finit en fait ce qui avait été commencé l’année dernière quand nous en étions arrivés à nous demander si ces deux machines n’étaient pas finalement deux frères ennemis et non deux éléments complémentaires d’une gamme.

01net.com / Lionel Morillon – Deux ports Thunderbolt 3 au format USB Type C, et puis c’est tout…

Quoi qu’il en soit, son appartenance à la gamme MacBook Pro, qui ne présente plus depuis longtemps seulement des machines destinées aux professionnels, complique un peu son positionnement. Ou tout au moins la perception qu’on en a. Il est ainsi logique de le comparer à ses aînés Pro et aux autres modèles Pro 2016. Décidément, Apple ne lui a pas simplifié la tâche…

Comme un Air

D’autant qu’il partage avec tous les MacBook Pro 2016, un même design général, une même volonté de proposer un châssis affiné et allégé. Problème, s’il est bien plus fin et léger que le MacBook Pro de génération précédente, il n’est pas plus léger que le MacBook Air 13 pouces, bien qu’un peu moins encombrant.

Pour ceux qui avaient encore un doute, ce remplaçant du MacBook Air n’est donc pas réellement un ultraportable comme on les entend en 2016. Au mieux, il correspond à ce qu’est le MacBook Air 13 pouces, un ultraportable dont le design date d’octobre… 2010.

Il arrive même à faire moins bien que le MacBook Air dans un domaine plutôt important… la connectique. Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez qu’une sortie mini jack audio, qui n’est plus optique, et deux ports Thunderbolt 3 au format USB Type-C, qui serviront à brancher un périphérique, des écrans ou à recharger votre Mac.

On ne va pas rouvrir ici le débat sur les adaptateurs ou les nouveaux câbles qu’il faudra acheter et avec lesquels il faudra composer. On regrettera simplement que ce format, performant et très certainement appelé à s’imposer dans le futur, complique la tâche des utilisateurs en cette fin 2016. Connecter une clé USB implique d’avoir le bon adaptateur. Brancher un écran externe demande un adaptateur et ne laisse plus qu’un port libre – le MacBook Air avait une sortie DisplayPort dédiée. Idem, mettre à charger son Mac aboutit à n’avoir qu’un seul port disponible.

Pour Apple, grâce à l’augmentation de l’autonomie de ses portables, les utilisateurs rechargent bien moins souvent leur Mac. Selon notre simple expérience personnelle, on a plutôt tendance à le laisser en charge pour le moment où on devra partir en réunion ou prendre le train… Que la réalité soit plutôt du côté d’Apple ou du nôtre, il n’empêche qu’on a perdu le connecteur MagSafe qui a évité à bon nombre de nos Mac des vols planés funestes.

Bref, même s’il y a derrière ces choix une vision technologique et de bien meilleures performances, on ne peut s’empêcher de penser qu’on aurait pu garder un port USB-A pour la route ou un lecteur de carte SDXC. Car, il était bien pratique cet emplacement présent sur les MacBook Air et MacBook Pro. Un moyen simple et rapide de transférer ses photos depuis son appareil, sans se battre avec un câble ou une configuration sans-fil…
 

01net.com / Lionel Morillon – Les touches “papillon” sont un vrai régal pour les doigts.

Trois nouveautés bienvenues, l’écran Retina P3…

Heureusement, le MacBook Pro 13 pouces a des arguments pour lui et n’est pas qu’une suite de compromis faits à la compacité et à l’avenir. On en relève trois et on commence par son écran Retina P3. La dalle est tout simplement exceptionnelle !

Sa luminosité de 541 candelas par mètre carré et son taux de contraste de 1528:1 le font clairement sortir du rang. Et c’est sans parler de la qualité des couleurs affichées. L’espace colorimétrique « inspiré » des normes cinématographiques numériques apporte une réelle différence.

On avait déjà eu l’occasion de croiser la technologie P3 sur les iMac 5K et sur les iPhone 7, mais c’est toujours impressionnant de voir à quel point les verts et les rouges sont plus riches et profonds.

Au quotidien, cette dalle Retina est synonyme d’un vrai gain en confort d’utilisation. D’autant qu’il est toujours possible, comme avec toutes les dalles Retina de jouer avec la résolution : 1680×1050 pixels au maximum, pour avoir un espace de travail plus large que les 1440×900 pixels retenus par défaut. Les performances ne s’en ressentent pas pour les utilisations bureautiques et quotidiennes classiques.

…le clavier « papillon »…

Le clavier est également une vraie bonne nouveauté. Il utilise une évolution de la technologie de touches « papillon » introduites avec le premier MacBook il y a environ 18 mois. De fait, les touches sont plus larges et présentent une course très courte et ferme. Cette nouveauté n’a toutefois pas conquis tous les membres de la rédaction. Certains trouvent que l’extrême fermeté des touches pousse à taper trop fort. En ce qui nous concerne, on trouve qu’on gagne en rapidité et en confort. Par ailleurs, le rétroéclairage est toujours très bien pensé et l’absence d’espace entre la coque du MacBook Pro et les touches évite que des poussières s’y glissent trop facilement.

Aussi conquis qu’on soit par ce clavier, on notera toutefois qu’Apple n’a pas fait l’effort de remplacer la ligne de touches de fonction par sa nouveauté, la Touch Bar, présente sur le reste de la gamme des nouveaux MacBook Pro. Une question de coût, nous a-t-on expliqué. Dommage, car cette barre tactile qui s’adapte aux usages nous paraît offrir autant d’intérêt, si ce n’est plus, au grand public qu’aux professionnels.

et le pavé tactile géant

Enfin, la dernière des trois nouveautés est le trackpad 46% plus large que celui des MacBook Pro des générations précédentes. Au-delà de ce chiffre, c’est effectivement un rectangle de 13,5 cm sur presque 8,5 cm qui s’offre à nos doigts. Les fans des « gestes » multitouch seront ravis, on bute rarement sur les bordures quand on fait tourner une image ou zoome sur un plan.

Pour tout dire, ce nouveau trackpad Force Touch est une manière pour Apple de confirmer que les écrans tactiles ne l’intéressent pas et qu’il y a d’autres solutions plus ergonomiques à son sens, qui permettent d’interagir de manière dynamique sans passer par le clavier ou une souris classique.

Puissance égale ou en léger progrès…

Ces trois points font vraiment de cette machine, un Mac très agréable à utiliser d’un point de vue de l’ergonomie et du confort visuel. On en oublierait presque que ce MacBook Pro est un compromis, un chaînon manquant entre les MacBook Air en voie de disparition et les nouveaux MacBook Pro.

Au point d’ailleurs qu’en fonction de nos différents tests, il semble afficher des performances plus ou moins égales à celles du MacBook Pro d’entrée de gamme de 2015. Geekbench 2 le donne même légèrement en retrait par rapport à son homologue de l’année dernière. Geekbench 3, plus récent, lui donne l’avantage mais de peu. Quatre pour cent en « multi core », par exemple. Pas de quoi se pâmer.

Pour la partie graphique, au fil de nos différents tests, le chipset intégré Intel Iris Graphics 540 s’est montré entre 18 et 48% plus performant que la puce Iris Graphics 6100 du MacBook Pro équivalent en 2015, et environ 50% plus puissant que la puce HD Graphics 6000 contenu dans le MacBook Air 13 sorti en mars 2015. Avec des applications professionnelles comme Final Cut Pro X, ce MacBook Pro 2016 s’est chargé des rendus demandé environ 24% plus rapidement.

Mais il y a un domaine dans lequel, les gains sont plus impressionnants, c’est au niveau du disque SSD.

Un stockage hyper rapide…

Quand il ne se prend pas les pieds dans le tapis en proposant des disques mécaniques ridicules et indignes de ses iMac, Apple frappe de plus en plus fort avec les disques SSD et sa connectique PCIe. Avec BlackMagic, on voit ainsi s’afficher des pointes de vitesse stable assez fulgurantes. 2 Go/s en lecture – c’est le maximum que cet outil de test peut mesurer – et pas moins de 1,2 Go/s en écriture. C’est un quasi doublement des performances par rapport à celle du MacBook Pro 2015, qui affichait respectivement 1,3 Go/s et 660 Mo/s. Avec 256 Go de stockage par défaut, pour l’entrée de gamme, on devrait moins rapidement être à court et profiter de vitesses assez incroyables.

Une bonne autonomie… pour un MacBook Pro

Reste un dernier point. L’autonomie. Une fois encore, ce nouveau MacBook Pro 13 pouces se positionne en entre-deux. Il assure une moins bonne autonomie que le MacBook Air – comment faire autrement avec un écran Retina qui doit consommer bien plus ? – mais domine largement son aîné Pro.

Nos tests d’autonomie polyvalente, qui reproduisent des usages quotidiens très divers de manière intensive, indiquent que le MacBook Pro 13 pouces 2016 d’entrée de gamme tient pas moins de 7h34. C’est une petite heure de moins que le MacBook Air mais près de 3h de plus que le MacBook Pro 2015, qui avait réalisé une magnifique contre-performance. En l’occurrence, Apple a, semble-t-il, réalisé le bon compromis.

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