Passer au contenu

Xerox dévoile les écrans mous

Les écrans d’ordinateurs et de télévision de demain seront aussi fins et souples qu’une feuille de journal. Pour l’instant, la plupart des constructeurs développent ces technologies…

Les écrans d’ordinateurs et de télévision de demain seront aussi fins et souples qu’une feuille de journal. Pour l’instant, la plupart des constructeurs développent ces technologies dans le plus grand secret. A l’exception de Philips, qui a annoncé il y a quelques mois être en mesure de commercialiser de tels produits d’ici trois ans, et de… Xerox. Ce dernier assure avoir avancé sur le procédé qu’il avait dévoilé fin 2003. Pour mieux en comprendre l’intérêt, rappelons que les écrans à cristaux liquides (LCD) ont besoin, entre autres, de transistors pour afficher des images ou du texte. Selon le type d’affichage demandé, un transistor envoie ­ou non­ une charge électrique sur les cristaux, qui adoptent alors une nouvelle orientation en fonction de l’intensité de la charge, laissant passer ­ou non­ la lumière du néon placé derrière eux. Les transistors utilisés pour les écrans sont directement conçus sur de grandes surfaces de verre. Ce procédé demande des conditions d’hygiène draconiennes, telles des salles blanches. ‘ C’est la raison pour laquelle il est extrêmement onéreux de fabriquer un écran ‘, explique Patrick Mazeau, directeur du showroom au centre européen de recherche de Xerox.Dans le but de réduire les coûts de production, les scientifiques de Xerox ont mis au point une encre semi-conductrice qui permet d’imprimer des transistors sur une feuille de plastique. Le tout est réalisé sous de faibles températures et à l’air ambiant, ce qui simplifie les conditions de production. ‘ Le plus gros du travail a été d’identifier la molécule organique qui ne se dégrade pas une fois exposée à l’oxygène de l’atmosphère ‘, relate Patrick Mazeau.

Des écrans géants

Au contraire de la plupart des matières organiques, cette molécule, qui répond au nom de polythiophène, se révèle très stable à l’air et dispose des caractéristiques idoines pour conduire l’électricité.Tous les ingrédients sont donc réunis pour faciliter la production d’écrans flexibles. Il n’est néanmoins pas ­ encore ­ question de jeter les écrans LCD aux oubliettes. Le fabricant envisage ainsi de combiner sa technologie avec celle des modèles à cristaux liquides traditionnels. L’avantage ? Améliorer leur contraste, l’un des points faibles de certains produits actuels. Selon Xerox, la matière organique permet d’amplifier le signal électrique envoyé sur un cristal. Or c’est le nombre de volts qui détermine, pour une grande part, la qualité du contraste.Cette technologie dispose également d’un autre atout non négligeable. Au contraire des écrans Oled (Organic Light-emitting Diode), également basés sur des matériaux organiques, elle permet d’agrandir la taille des écrans, par exemple jusqu’à deux mètres sur trois. Reste à savoir quand ces transistors imprimés sur un support en plastique seront disponibles. Xerox refuse pour l’instant davancer une date

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Valérie Quélier