Lire un journal sans se salir les mains, ni faire bruisser les pages, c’est pour demain… ou presque, grâce au papier électronique. D’ici quelques années, il suffira de passer devant une borne Wi-Fi pour que soit téléchargé automatiquement son quotidien préféré, moyennant ?” probablement ?” un abonnement. Ensuite, libre à vous de le lire dans le métro ou dans un café.A ce jour, différentes technologies sont expérimentées, mais seul le britannique Plastic Logic a annoncé la production du papier électronique en masse, dès 2008. L’usine, qui sera située à Dresde, en Allemagne, fabriquera des modules d’affichage flexibles à matrice active. Il s’agira d’écrans souples de 10 pouces, presque aussi fins et légers que du papier (0,4 mm d’épaisseur), capables d’afficher une définition de 800 x 600 pixels, en 150 ppp, avec quatre niveaux de gris. Pour la couleur, il faudra donc attendre.Plastic Logic se base sur la technologie d’encre électronique développée par e-Ink (voir Micro Hebdo n?’ 286, p. 4) qui a créé un dispositif composé de microcapsules, chacune d’elles contenant des particules chargées d’électricité positive en blanc et négative en noir. Chaque pixel de l’image s’affiche en fonction des tensions appliquées sur certaines de ces capsules. Autre point fort de la technologie : l’autonomie. ‘ La batterie durera le temps de consulter des milliers de pages ‘, a précisé, dans un communiqué, John Mills, directeur des exploitations de Plastic Logic.Pour sa part, Fujitsu a développé un écran couleur flexible composé de cristaux liquides ; Universal Display, lui, a présenté, il y a plus d’un an, une feuille Foled (Flexible Oled) capable d’afficher une vidéo en couleur ; enfin, Philips continue d’explorer l’électromouillage (electrowetting display technology) dans lequel l’encre est un mélange d’eau et d’huile colorée. Gageons, au vu de tout ça, que l’histoire du papier électronique fera encore couler beaucoup dencre !
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