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Voir l’invisible

Observer ce que l’?”il humain ne peut pas percevoir : c’est le but des techniques d’imagerie scientifique et médicale, qui utilisent désormais l’informatique pour descendre au c?”ur de la matière. Bienvenue dans l’étonnant
domaine de l’invisible.

Quand la photographie et le microscope traditionnels ont montré leurs limites, les scientifiques ont cherché d’autres moyens pour observer ce que l’?”il humain ne peut pas percevoir. Ils ont trouvé des solutions pour regarder
autrement qu’à l’aide de la lumière. Au début du siècle, ils ont utilisé les rayons X pour observer les os du corps humain et l’infrarouge pour mesurer les émissions de chaleur. Plus tard, ils ont remplacé la source de lumière des microscopes
optiques par des faisceaux d’électrons ; inventés dans les années 1930, les microscopes électroniques à balayage et en transmission ont permis d’effectuer des observations 1 000 fois plus précises qu’avec les microscopes traditionnels. A
la fin des années 1960, l’arrivée des ordinateurs a permis l’extraction et le traitement de données complexes issues d’appareils d’observation tels que les tomodensitomètres (appelés aussi scanners), puis les microscopes électroniques à effet
tunnel, apparus au début des années 1980. Depuis vingt ans, l’imagerie scientifique et médicale a fait un spectaculaire bond en avant. Les progrès de l’informatique rendent aujourd’hui possible l’enregistrement et le traitement de millions de
caractéristiques physiques ou chimiques prélevées sur les objets d’étude et leur représentation en 2D ou en 3D. Et si les microscopes électroniques en transmission permettent désormais de travailler à l’échelle du nanomètre (un millionième de
millimètre), les microscopes électroniques à effet tunnel vont eux encore plus loin : capables de grossir 100 millions de fois des détails d’un dixième de nanomètre, ils nous emmènent dans le monde des atomes !

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Anne Lindivat