Des cristaux de sel s’apparentant à des cubes (ci-contre), des parasites de la mouche tsé-tsé qui s’attaquent à des globules rouges ressemblant à des haricots (ci-dessus) : le réalisme de ces images n’est pas seulement dû au
grossissement (environ x 10 pour le sel, et 1 750 pour les parasites), mais surtout au fait qu’elles donnent une incroyable impression de relief. Ces creux et bosses ont été reconstitués d’après les informations recueillies par un microscope
électronique à balayage. Le faisceau d’électrons de ce microscope balaye la surface des objets à étudier. Lorsqu’ils ne sont pas conducteurs, on les recouvre d’une fine couche de métal lourd. Sous l’effet du faisceau, leur surface renvoie des
électrons dits secondaires. Ces informations sont transmises, sous forme de signal électrique, à un écran dont le balayage est synchronisé avec celui du faisceau. Les images, créées point par point, offrent une exceptionnelle profondeur de
champ.
La tomodensitométrie permet d’étudier les tissus durs du corps humain, comme le montre cette représentation de vertèbres lombaires (ci-contre), mais aussi les tissus plus mous, comme la peau. Les tomodensitomètres (appelés aussi
scanners) font tourner une source de rayons X autour de la partie à étudier. Les rayons qui passent à travers le corps sont enregistrés par des capteurs, puis traduits, via un traitement mathématique complexe, en images, qui représentent des
tranches minces du corps observé. Elles sont assemblées pour recomposer une image en 3D complète et lisible.
Les points que l’on distingue sur ce squelette et cette main (ci-dessus) correspondent aux émissions radioactives qui s’en dégagent ! Pour réaliser ces clichés, on a injecté, dans le sang des patients, un produit faiblement
radioactif. Une caméra gamma (ou à scintillation) a ensuite renvoyé les rayons émis par ce corps et cette main sur un écran. Les photographies de cet écran ont permis d’obtenir ces ‘ scintigrammes
osseux ‘.
Le muscle strié squelettique (ci-contre) évoque un tissu à rayure. Ce cliché provient d’un microscope électronique en transmission. Le principe : des faisceaux d’électrons traversent l’objet à étudier, qui doit être de très
faible épaisseur. Ces électrons sont enregistrés sur une plaque photographique ou recueillis sur un écran fluorescent. Avant d’observer ces objets, comme des cellules par exemple, les biologistes les déshydratent, les colorent et les entourent de
résine. Ils découpent ensuite le bloc obtenu en tranches de quelques nanomètres d’épaisseur.
Cette carte en 3D (ci-contre) d’un échantillon d’ADN grossi 2 millions de fois a été conçue à l’aide d’un microscope à effet tunnel. Exceptionnelle, sa résolution permet d’observer les atomes ! Le principe : une sonde,
constituée à son extrémité d’un atome de tungstène ou de platine iridié, balaye un objet à quelques angströms (1 angström = 0,1 nanomètre) de distance. Des électrons sautent de la surface de l’objet vers la sonde. Malgré cette décharge, la distance
entre la sonde et la surface sur laquelle repose l’échantillon doit rester constante. C’est la tension nécessaire à la conservation de cette distance qui sert de repère pour construire une carte 3D de l’objet étudié.
Qui penserait qu’un être humain dégage autant de chaleur quand il fait ses courses au rayon frais d’un supermarché ? Imperceptibles à l’?”il, les radiations de chaleur émises par ces deux personnes (ci-dessus) ont été
enregistrées par une caméra infrarouge. Cet appareil, capable de détecter et d’enregistrer les différences de température, a converti ces émissions en image noir et blanc, ensuite colorisée pour la rendre plus lisible : les parties rouges
correspondent aux zones les plus chaudes, les bleues aux zones les plus froides.