Dans la composition du cadrage, entre une donnée importante : l’angle de prise de vue. Pas de quoi se faire beaucoup de souci, diront certains. En effet, au premier abord, il n’en existe pas des centaines, simplement trois principaux. D’abord l’angle normal, c’est celui qui suit la ligne d’horizon ; ensuite, la plongée, qui sert à filmer de haut en bas ; enfin, la contre-plongée où la scène est prise de bas en haut. Outre l’utilisation classique, destinée à montrer le champ que l’on veut filmer situé en dessous ou au-dessus, la plongée et la contre-plongée servent souvent à accentuer la perception d’un sujet. Ce sujet, personnage, objet ou décor, suivant l’angle de prise de vue vertical, ne prend pas la même importance. Par exemple, un comédien filmé en gros plan et en contre-plongée donnera au spectateur une sensation de puissance, de domination et de menace beaucoup plus importante que s’il est cadré en gros plan sous un angle normal, c’est-à-dire horizontal. À linverse, si le même comédien est filmé en plongée, il donne confusément une sensation de faiblesse. Le résultat est le même si on filme un château fort. Sous un angle normal, ses murailles paraissent moins solides et moins sécurisantes pour le spectateur. Si on les filme en contre-plongée, on suggère une idée de masse imposante et solide.
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