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Une chambre claire pour vos photos

Photoshop Lightroom est un logiciel très élaboré pour améliorer et retoucher vos photos. Il permet de gérer un gros volume d’images et de les classer efficacement….

Photoshop Lightroom est un logiciel très élaboré pour améliorer et retoucher vos photos. Il permet de gérer un gros volume d’images et de les classer efficacement. Il est particulièrement performant avec les fichiers au format Raw.La version finale est enfin disponible. Outil complet s’il en est, son flux de production va de l’acquisition des photos à leur publication ou leur présentation, en passant par des étapes de correction et de classement, voire d’archivage. De plus, s’inscrivant dans la catégorie des outils non destructeurs et réversibles, Photoshop Lightroom enregistre et conserve en permanence la moindre action sur les images pour une sécurité maximale. C’est là qu’il se distingue de Photoshop, lequel est réservé aux travaux de retouche sélectifs, au travail sur couches et calques de réglages, aux modes couleur spécifiques tel le CMJN, ainsi qu’aux montages tous azimuts. Le logiciel se divise en cinq modules distincts : une Bibliothèque chargée de la gestion des photos ; un module de Développement pour leur amélioration qualitative ; un mode Diaporama ; un module d’Impression allant de la planche contact au tirage de qualité et une section Web complète pour diffuser rapidement ses clichés.

Une prise en main aisée

Quatre modes de présentation sont disponibles : Grille (touche G) pour l’affichage des vignettes ; Loupe (E) pour l’affichage selon différents rapports d’agrandissement prédéfinis ; Comparaison (C) juxtaposant deux images et un mode Ensemble (N) pour afficher plusieurs images agrandies. Enfin, sur le principe de Collections, correspondant à des dossiers d’alias liés aux images référencées dans la Bibliothèque, on pourra utiliser des Copies virtuelles pour établir plusieurs versions d’une même image sans pour autant la dupliquer physiquement sur le disque dur. Un peu déroutantes au début, ces possibilités apportent une grande sécurité. Seule la notion de Piles (le regroupement rapide de photos rapprochées), ajoutée on ne sait pas bien pourquoi au dernier moment, semble quelque peu bâclée.Photoshop Lightroom accepte les formats JPeg, Tiff, PSD, en plus du DNG et d’une flopée de formats Raw spécifiques (plus de 150 références supportées aujourd’hui, avec des mises à jour calquées sur les fréquences de Camera Raw avec lequel il partage vraisemblablement son ‘ dématriceur ‘). Le logiciel endosse très bien le rôle de catalogueur personnel. Il s’est ainsi montré très à l’aise avec les 5 200 images variées du test. Lors de la première consultation d’une image, Photoshop Lightroom calcule deux JPeg d’Aperçus (colorimétriquement corrects). Le premier est paramétrable, au format de l’écran si possible, et sera conservé. Le second, à l’échelle 1/1, pourra s’effacer automatiquement après une période d’inutilisation réglable.

Un logiciel gourmand

La génération de ces Aperçus peut être demandée dès l’acquisition des photographies. Le processus s’en trouve ralenti, mais c’est au bénéfice d’une consultation plus rapide. Pour parer à l’embonpoint des fichiers, il est possible de créer plusieurs bibliothèques. On les activera au fil des lancements successifs du logiciel, mais cette fonction est demeurée inopérante durant notre test. L’interface (paramétrable) est mono-écran. Un mode Solo permet de n’avoir qu’un seul panneau de réglage à la fois et, une fois escamotés, ces ensembles ne réapparaissent que s’ils sont sollicités. L’affichage plein écran libère encore plus d’espace. Une barre d’outils propose très simplement des outils de cochage, de sélection ou de tri, évitant le recours aux fonctions (trop) complètes de filtrage multicritères métadonnées, mots-clés, dossiers). À chaque module correspond un récapitulatif des raccourcis utiles, accessible par deux touches. Mais pourquoi diantre ces petites fioritures graphiques d’interface proposées par défaut (mais débrayables) ?Photoshop Lightroom propose un mode de correction rapide comportant l’essentiel : un outil de modification de la balance des blancs absolument bluffant, un histogramme, des réglages complets et des propositions d’automatismes en plus de l’ajout (pointu) de mots-clés et de métadonnées. Tous ces réglages sont enregistrables, reproductibles et facilement applicables à d’autres photographies pour gagner du temps. La gestion de la couleur ?” intelligente ?” est transparente, mais ne prendra sa juste valeur qu’avec l’usage d’un écran calibré. Le module de Développement est novateur avec son histogramme dynamique et sa courbe didactique, qui interdit les manipulations destructrices et assure la correspondance avec les réglages linéaires. Lightroom permet aussi la récupération soignée des tons foncés/clairs, la variation de la vibrance (un réglage de la saturation) et la visualisation très agrandie des pixels adjacents lors de la balance des blancs. Le traitement du noir et blanc est poussé au niveau d’un tireur professionnel, avec des réglages teinte par teinte et des virages partiels.Enfin, l’outil de correction des poussières est efficace, mais les corrections d’objectifs, limitées. Chaque étape peut faire l’objet d’un Instantané, inscrit à demeure dans les informations du fichier telles des versions. Le tout forme un logiciel puissant et cohérent mais aussi clair et aisé d’accès. Toutefois, seule une lecture approfondie des documents didactiques, ou quelques jours de formation, permettront aux professionnels de profiter de ses performances.

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Philippe Chaudré