C’est Patrick, ingénieur au laboratoire, qui a accueilli nos deux lecteurs. Après une rapide visite des locaux et la présentation des tests en cours, il les a conduits en salle photo. Philippe a été chargé de caler l’appareil photo monté sur trépied Manfrotto face à la mire de précision, en s’aidant d’un pointeur laser. Cette opération exige une grande rigueur, car la moindre erreur de placement de l’appareil peut fausser certaines mesures. Benjamin a ensuite pris le relais pour effectuer les prises de vue des quatre mires (précision, DxO, bruit et Gretag Macbeth), à la focale minimale de 28 mm, à l’ouverture maximale de f/3.5 puis à f/8. La mire de précision a permis de vérifier le bon placement de l’appareil. La mire DxO utilisée pour calculer la netteté et la distorsion a mis en avant la ‘ molesse ‘ des images. Outre le flou en périphérie d’image à l’ouverture maximale, un défaut classique des optiques d’entrée de gamme, nous avons noté un manque de netteté aussi bien à f/3.5 qu’à f/8. En revanche, nous avons été bluffés par la gestion remarquable du bruit numérique. À 1 600 ISO, celui-ci s’apparente au grain des pellicules argentiques. Même en intérieur sombre, on peut photographier sans flash à main levée. Impressionnant ! Enfin, la mire Gretag Macbeth nous a indiqué que l’appareil respectait les couleurs moyennement bien. Tout au moins avec les réglages de base.Il faut savoir que, contrairement aux compacts et à la plupart des bridges, les reflex permettent de régler très précisément les couleurs, par le biais de profils ou en jouant sur la température. Pour terminer, nos deux testeurs se sont relayés pour photographier la nature morte à deux focales différentes. Ce tableau, composé de divers objets (visage de poupée, tissus, objets métalliques, cartes routières, objets fluorescents…), permet de déceler à l’?”il nu des défauts de traitement de l’image tels que le moirage, les aberrations chromatiques ou un flou localisé. Là encore, nos testeurs ont été surpris par le manque de piqué des images, y compris aux plus petites ouvertures. Ce problème peut être en partie corrigé en modifiant les paramètres de prise de vue directement sur le boîtier. Pour terminer, nous leur avons demandé de prendre en main l’appareil et de nous livrer leurs impressions. Benjamin a apprécié la légèreté du boîtier et son ergonomie, de même que le grand écran LCD de 7,6 cm, très confortable, et la clarté des menus de réglage. Philippe, possesseur du 350D, a trouvé la prise en main de la poignée, un peu plus grande, nettement plus agréable. Il a aussi constaté que le viseur était plus lumineux. Enfin, il a apprécié le système de nettoyage automatique du capteur. Il aurait en revanche aimé que l’écran (doté de la visée directe, comme sur un compact) soit orientable, pour des prises de vue plus variées.
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