Avec Signal-spam.fr, les internautes français disposent depuis le 10 mai d’un nouvel outil de lutte contre les e-mails publicitaires non sollicités. Ce site permet d’en signaler facilement la réception, depuis son logiciel de messagerie, à des organismes publics et privés.L’association éponyme à l’origine du site rassemble les membres du groupe de travail sur la lutte contre le spam, mis en place en 2004 par la Direction du développement des médias (DDM), qui dépend du Premier ministre. Parmi ses membres, on trouve entre autres l’Association des fournisseurs d’accès à Internet (AFA), la Fédération des entreprises de vente à distance (Fevad) et, côté autorités publiques, la Cnil et la Direction centrale de la police judiciaire. ‘ C’est la première fois au monde que l’on réunit autant d’acteurs sur un projet de lutte contre le spam ‘, affirme Francis Bouvier, chef de projet au sein de l’association Signal Spam.Pour l’utilisateur, une simple inscription gratuite sur le site suffit. Lors de la réception d’un pourriel, l’internaute a deux possibilités : copier le contenu du message dans un formulaire disponible en ligne, ou installer l’une des extensions pour les logiciels de courrier électronique Microsoft Outlook (mais pas Outlook Express) ou Mozilla Thunderbird. Un bouton s’ajoute alors dans le logiciel. Il suffit de cliquer dessus pour que le spam soit transmis à l’association. Des extensions pour les navigateurs Web sont en projet, afin que cette fonction soit disponible pour les webmails.Une expérience semblable avait été tentée en 2002 par la Cnil. Mais, dépassée par le succès de l’opération, la Cnil avait dû abandonner. ‘ Signal-spam.fr a été dimensionné pour être capable de traiter un million d’e-mails par jour ‘, rassure Francis Bouvier.Les informations techniques contenues dans l’entête de l’e-mail seront étudiées pour retracer son origine. Le cas échéant, un fournisseur d’accès français sera alerté que le compte d’un de ses abonnés est utilisé pour envoyer des pourriels. Un système d’empreinte des messages et des URL permettra en outre de détecter, derrière des centaines d’e-mails, l’origine de la campagne de spam. Enfin, une équipe se penchera sur le contenu des e-mails, pour débusquer les fraudes. ‘ S’il y a danger, nous transmettrons l’information au service concerné, que cela soit la DGCCRF ou la police judiciaire ‘, indique Francis Bouvier. Linternaute sera tenu au courant des suites données à son signalement.
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