Nous vous en avons parlé dans le numéro précédent : les notes de musique téléchargées sur Internet ont un poids. On peut ainsi quantifier un morceau de musique en nombre de mégaoctets. Là est toute la spécificité des biens totalement dématérialisés. En l’absence de CD inséré dans une pochette, c’est même leur seule représentation possible. De ce point de vue, le modèle proposé par le site russe AllOfMP3 est très innovant. Qu’on en juge : on peut acheter de la musique selon le volume de données téléchargées et le format d’encodage choisi ! Autrement dit, l’internaute paye le poids et la qualité d’écoute d’un morceau. Le tout pour un tarif défiant toute concurrence, 1 centime d’euro le mégaoctet. Un total de 80 albums téléchargés revient ainsi à environ 40 euros. Génial, mais ce site n’est, hélas, pas légal. Le hic ? Les accords pour les droits d’auteur. Selon nos informations, le site AllOfmp3 aurait bien négocié avec la société d’auteurs russe, équivalent de la Sacem en France. Mais ce contrat limité n’aurait pas été renouvelé. De plus, ces droits n’étaient valables que pour la Russie. Or, n’importe quel internaute français peut acheter sur ce site. Mais qui s’y risque pourrait être accusé de recel de contrefaçon, avertit la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP).Sur les sites de téléchargement de musique légaux, certaines formules peuvent s’apparenter plus ou moins à la vente au poids. Ainsi le site anglais Wippit propose un téléchargement illimité moyennant un abonnement de 74,99 euros par an. Moins avantageuses sont les formules d’abonnement de e-Compil qui propose, par exemple, 8 euros par mois pour dix titres. Le site de la Fnac, annoncé pour fin juin, devrait également offrir des abonnements. Les internautes pourront aussi y acheter des titres à l’unité comme sur le site Virginmega.fr. Cest cette formule à la carte qui a fait le succès du iTunes aux Etats-Unis
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