Sony remet au goût du jour la technologie à base de papier qu’il a utilisée pour les bandes magnétiques d’un magnétophone au début des années cinquante.Aujourd’hui, avec l’aide de l’entreprise japonaise spécialisée dans l’impression Toppan Printing, le géant de l’électronique a mis au point un DVD composé à 51 % de papier. Le disque fonctionnera sur les futurs lecteurs à laser bleu : ‘ Puisque la technologie Blu-Ray ne nécessite pas que le rayon laser traverse le substrat en plastique, nous avons été capables de mettre au point ce disque en papier ‘, explique Masanobu Yamamoto, responsable des systèmes optiques chez Sony. Seule la face du disque au contact du laser bleu sera toujours en plastique. Le reste du DVD sera composé essentiellement de cellulose (autrement dit du papier), à la place de l’usuel polycarbonate. Le papier facilite par ailleurs l’impression en haute qualité d’images sur le dessus du disque, selon Sony et Toppan. Ce même disque pourra contenir jusqu’à deux heures de vidéo.Notons au passage que la capacité de stockage est deux fois inférieure à celle de ses homologues en plastique, soit 25 Go contre 50 Go, voire 30 Go pour le HD-DVD.Ce qui reste néanmoins une prouesse technologique comparé aux 4,7 Go disponibles sur les DVD actuels.La réduction des coûts de fabrication grâce à l’utilisation du papier pourrait constituer un net avantage pour le consommateur. On pourrait ainsi légitimement s’attendre à une baisse du prix unitaire du DVD. Mais l’histoire a prouvé que cette logique n’est pas toujours adoptée par les fabricants. Par exemple, le CD a beau être moins cher à fabriquer que le disque en vinyle, son prix est malgré tout plus élevé.Reste largument écologique : le DVD en papier sera plus facile à recycler que les modèles actuels qui ne sont pas, pour la plupart, biodégradables. De plus, le plastique utilisé pour leur fabrication dépend des ressources pétrolières, ‘ par essence ‘, limitées. Un argument qui ne convaincra pas les défenseurs des forêts…
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