Il y a soixante ans, l’écrivain américain Isaac Asimov imaginait une société peuplée de robots ultra sophistiqués, remplaçant les humains dans toutes les tâches ingrates, pénibles ou dangereuses. S’il faudra encore des décennies pour que cette vision devienne réalité, nous assistons aujourd’hui aux prémices d’une nouvelle ère technologique où les robots domestiques occuperont une part de plus en plus importante. Vous en doutez ? Pourtant, ces machines autonomes sont déjà parmi nous. Elles savent passer l’aspirateur, tondre le gazon, lire vos mails, raconter des histoires aux enfants, surveiller la maison et, bien sûr, vous distraire. Demain, c’est-à-dire dans dix ans tout au plus, elles s’occuperont des personnes âgées, surveilleront les enfants et distrairont les adultes. Pour le moment, les robots domestiques sont encore très spécialisés. Mais la plupart sont vraiment efficaces pour remplir la tâche qui leur est confiée. Seul bémol, les prix sont encore élevés. La raison tient au manque de maturité du marché. Nous sommes actuellement dans une phase de développement. Chaque nouveau robot domestique s’avère plus sophistiqué que le modèle de la génération précédente et intègre des composants de plus en plus performants, et donc plus onéreux. Mais là encore, les choses évoluent rapidement. En témoigne Pleo, ce petit robot autonome aux allures de dinosaure. Vendu 300 euros, il est capable de réagir à son environnement, de simuler des émotions et d’acquérir, par le biais de mises à jour, de nouvelles capacités. Il ne pèche que par son autonomie, encore trop faible, limitée à 90 minutes. Un problème qui touche la majorité des robots domestiques et que les fabricants devront résoudre rapidement afin de rendre ces machines définitivement indispensables.
Aldebaran robotics – NAO : l’avenir commence demain
Premier robot humanoïde 100 % français, Nao condense toutes les technologies robotiques, mécaniques et informatiques les plus en pointe. Mesurant 58 cm pour un poids de 4 kg environ, Nao préfigure les robots domestiques de demain. Capable de se déplacer, de saisir des objets et d’interagir avec son environnement, il intègre aussi un système d’identification faciale et vocale qui lui permet de reconnaître ses interlocuteurs. Grâce à son interface Wi-Fi, il peut se connecter à Internet et récupérer du contenu qu’il communique ensuite à la demande par le biais de ses enceintes intégrées ou via son module de synthèse vocale (e-mails, articles de journaux, livres, MP3…). Le c?”ur de Nao repose sur un noyau Linux et peut être programmé à l’aide d’une grande variété de langages (notamment Chorégraphe), spécialement développés pour lui. Déjà disponible pour les universités, il sera commercialisé courant 2009 auprès du grand public à un prix non encore déterminé, sans doute compris entre 3 000 et 4 000 euros.
Lego – Mindstorms NXT : l’École de la robotique
Et si vous fabriquiez votre propre robot ? Le système Mindstorms NTX vous donne tous les outils pour y parvenir. Le coffret comporte, en plus des 519 briques Lego Technics, trois moteurs, deux capteurs (d’autres sont disponibles en option) et surtout un processeur 32 bits programmable à l’aide d’un logiciel très intuitif dérivé de NI Labview (pour les initiés). Les puristes peuvent aller beaucoup plus loin en écrivant un programme en langages C, Visual Basic ou Urbi. La brique intégrant le processeur peut être reliée à un PC ou un Mac via une connexion filaire USB ou une liaison sans fil Bluetooth. Une nouvelle version de Mindstorms sera lancée par Lego en 2009. Le coffret coûte 300 euros.
Hitec – robotics Robonova-I : un vrai acrobate
Ce robot humanoïde de 31 cm de haut est disponible en kit au prix de 800 euros, ou assemblé pour 200 euros supplémentaires. Robonova-I peut être radiocommandé mais aussi programmé, et ce, de deux façons différentes. La première, appelée Catch & Play, consiste à placer le robot dans une position et à lui faire mémoriser le mouvement afin qu’il reproduise ensuite la séquence. Les férus d’informatique peuvent programmer le robot à l’aide de plusieurs langages évolués. Très agile, Robonova-I est capable d’effectuer des mouvements impressionnants, tels que des roulades ou des figures en équilibre sur un pied.
Irobot Roomba 560 : technicien de surface
Que de progrès réalisés dans le domaine des robots aspirateurs. Le Roomba 560 est capable de nettoyer trois pièces successives, soit une surface de 80 m2. Il est fourni avec deux balises (30 euros les suivantes) qui, une fois placées à l’entrée des pièces, guident le robot de l’une à l’autre afin d’optimiser le nettoyage. Roomba 560 détecte les changements de surface et repère les escaliers. Et bien sûr, il sait retrouver sa base dès qu’il a besoin de se recharger. Son prix : 400 euros.
Nikko R2-D2 Media Center Mobile : le robot projecteur
Les fans de Star Wars ont enfin leur vidéoprojecteur. Réplique quasiment exacte du célèbre droïde de Luke Skywalker, le R2-D2 Media Center Mobile est un robot de 54 cm de haut qui se pilote à l’aide d’une télécommande en forme de Faucon Millenium, un des vaisseaux spatiaux de la saga. Il intègre un vidéoprojecteur, un lecteur DVD compatible DivX, un lecteur de cartes mémoire, une connectique complète et deux enceintes de 10 W. Le rêve a un prix : 3 000 euros !
Husqvarna Automower Solar Hybrid : le maître du gazon
Tondre la pelouse… une corvée dont vous pouvez aujourd’hui vous débarrasser en la confiant à l’Automower Solar Hybrid de Husqvarna. Cette tondeuse, vendue 3 000 euros, coupe automatiquement jusqu’à 90 m2 de gazon par heure sur un terrain délimité de 2 100 m2 au maximum. Ses panneaux solaires lui confèrent une autonomie d’environ une heure pour 45 minutes de recharge. L’appareil est nettement moins bruyant qu’une tondeuse traditionnelle. Le coût de fonctionnement est de 2 euros par mois.
Meccano – Spykee : il vous surveille
Développé par la société française Meccano, Spykee est à la fois un jouet et un robot de télésurveillance.Il peut être modifié ou amélioré en ajoutant des pièces Meccano. Contrairement à Rovio (voir ci-dessous), il n’est pas autonome. Doté d’une interface Wi-Fi, il peut néanmoins, une fois connecté au réseau, être dirigé à distance via l’interface du logiciel installé sur l’ordinateur. Il intègre un micro et un haut-parleur, autorise la téléphonie sur IP et peut capturer des séquences vidéo et des photos, si la lumière est suffisante. Lorsque la batterie donne des signes de faiblesse, il se place sur sa station d’accueil si celle-ci se trouve dans son champ de vision. 300 euros.
Ugobe – Pleo : un dinosaure attachant
Difficile de ne pas craquer devant cet irrésistible petit dinosaure. Pleo est un robot autonome mesurant 50 cm de long et doté d’une personnalité propre qui s’affirme au cours du temps. Il réagit au toucher grâce à ses capteurs disséminés sur tout le corps. Sa caméra détecte les obstacles et ses micros sont sensibles aux bruits ambiants. Il se déplace lentement mais de manière réaliste. Pleo intègre un connecteur USB et un lecteur de carte SD permettant d’installer des mises à jour du système d’exploitation. Dommage que l’autonomie soit si faible : à peine 90 minutes de fonctionnement pour un temps de recharge équivalent ! 300 euros.
Wowwee – Rovio Mobile : webcam inlassable vigile
Rovio Mobile Webcam est un robot de télésurveillance. Mesurant 28 cm de long sur 25 et totalement autonome, il parcourt le local dans lequel il est situé et vous informe en temps réel de la présence d’un intrus en prenant une photo et en l’envoyant sur un ordinateur distant. Grâce à sa connexion Wi-Fi, vous pouvez aussi le diriger à distance. Rovio dispose d’une caméra montée sur un bras articulé, d’un microphone et d’un haut-parleur qui vous permettent de communiquer avec les personnes présentes dans la pièce. Il rejoint automatiquement sa base lorsqu’il doit se recharger mais conserve ses facultés de surveillance. 400 euros.
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