Arrivé en retard à un concert, j’ai retrouvé mes amis dans la foule en les appelant sur mon mobile. Une pratique courante, je parierais qu’un rendez-vous sur deux s’organise ou s’annule par téléphone.
D’ailleurs, jusqu’à l’entrée de la salle, j’ai été étonné du nombre de personnes qui causaient non pas à leurs voisins, mais à leur appareil.A l’intérieur, avant le début du concert, j’ai encore compté pas moins d’une dizaine de personnes patientant en pianotant sur leur joli petit téléphone. Et juste devant moi, l’un tapotait sur un clavier pour
envoyer un mail. Puis le concert a commencé. Obscurité. Alors qu’il y a des années, les mains brandissaient des briquets, aujourd’hui les gens tendent leurs téléphones pour filmer la scène. Certes, ces technophiles jusqu’au
boutistes ne sont pas aussi nombreux que l’étaient les porteurs de briquets, mais j’ai tout de même dénombré quatre vidéastes amateurs juste devant moi.Enfin, ultime surprise, tapez les mots-clés ‘ Who ‘ et ‘ Paris ‘ sur le site
www.youtube.com. A ce jour, 8 juin 2007, on y trouve des liens vers les vidéos du concert, des enregistrements pirates… Quoi qu’il en soit,je remercie ces ‘ mobilo dépendants
branchés Net ‘ de me faire revivre des bouts d’un concert grandiose.* rédacteur en chef
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