L’année 2007, à l’occasion de l’élection présidentielle, marque l’arrivée dans la vie citoyenne des ‘ ordinateurs de vote ‘, en lieu et place des traditionnelles urnes. Sous l’impulsion de son maire André Santini, la mairie d’Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, vient en effet de décider, le 1er février, d’acquérir 60 machines à voter iVotronic du fabricant américain ES&S.Elles seront réparties dans les 40 bureaux de vote de la commune, et seront le seul système de vote proposé. En effet, le code électoral ne permet la présence que d’un unique système de vote dans chaque bureau.Les machines à voter ont été autorisées en France par une loi du 10 mai 1969. Mais à l’époque, elles n’avaient rien d’électronique. C’est un arrêté du 17 novembre 2003 qui a défini les conditions d’agrément des ordinateurs de vote. Les machines doivent être vérifiées par un organisme d’inspection ?” Bureau Veritas dans le cas de la machine iVotronic ?” et obtenir, sur la base de 114 critères précis, l’accord du ministère de l’Intérieur.Les machines offrent, selon le maire d’Issy-les-Moulineaux, de meilleures garanties contre la fraude électorale, évitent les erreurs de comptage, apportent un gain de temps et d’argent et offrent une meilleure accessibilité.A l’image d’Issy-les-Moulineaux, une cinquantaine de communes de plus de 3 500 habitants, comme Brest, Le Mans, Reims ou Cannes, ont franchi le pas. En tout plus d’un million d’électeurs seront concernés lors des présidentielles de 2007.D’autres pays ont déjà expérimenté les machines. Les Etats-Unis, par exemple, les ont adoptées à l’échelle nationale pour les élections présidentielles, mais avec des conditions d’agrément moins strictes qu’en France. Résultat : des problèmes de comptage et d’opacité du fonctionnement des logiciels internes, ainsi que la publication d’un rapport d’universitaires parvenus à truquer des résultats. Du coup, les Etats américains font marche arrière les uns après les autres. Quen sera-t-il en France ?
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