Ce nouvel épisode de la saga Call of Duty, dont l’action se déroule de nos jours, brille par une réalisation exceptionnelle. Au point que l’on pourrait qualifier le jeu de film interactif. Les premières minutes donnent le ton. Après un rapide entraînement destiné aux novices, le commando des services secrets britanniques auquel vous appartenez est héliporté sur un cargo à la recherche d’informations confidentielles. Vous comprendrez rapidement que le soldat d’élite que vous incarnez ne s’embarrasse pas d’états d’âme. Armé d’un fusil à silencieux, vous éliminez avec autant de froideur un vigile qu’un soldat assoupi sur sa couchette. Passé cette première mission presque routinière, le générique débute par une vidéo percutante. Vous y incarnez le président d’un pays du Moyen-Orient, enlevé par des islamistes. Le plus terrifiant, c’est que l’action se déroule au travers des yeux de la victime, et que vous conservez le contrôle de la caméra. Le président est frappé, jeté dans une voiture, et finalement conduit devant ses bourreaux.Cet événement, inédit dans un jeu d’action 3D, n’est pas la seule innovation qu’apporte Call of Duty 4. Au cours de l’aventure, vous allez diriger alternativement un membre des SAS britanniques, un commando des Marines américains, mais aussi d’autres soldats pour des opérations ponctuelles. Les missions se déroulent au Moyen-Orient et dans les anciennes républiques soviétiques.
Un réalisme saisissant
Le soin apporté à la réalisation force le respect. La modélisation des villes et des petits villages s’avère en tous points exemplaire, et l’on s’extasie devant la richesse des détails. Pour en profiter, un PC très rapide se révèle, bien sûr, indispensable. Mais le plus impressionnant reste la manière dont réagissent les membres de notre commando. Rarement des unités gérées par l’ordinateur n’ont semblé si réelles. La façon dont elles se déplacent, communiquent entre elles et avec nous, ou réagissent face aux situations, est saisissante de réalisme.L’autre force de Call of Duty 4 est d’avoir su varier le style des missions de sorte à éviter toute monotonie. Ainsi êtes-vous amené à prendre le poste de mitrailleur à bord d’un avion C130 pour une opération de nuit, dans laquelle il faut protéger l’avancée de nos troupes. Une autre mission tout aussi passionnante consiste à éliminer un terroriste au coeur de la ville interdite de Tchernobyl. Equipé d’une combinaison de camouflage, vous progressez dans les herbes hautes à quelques mètres des ennemis sans qu’ils vous détectent. Le scénario offre aussi quelques rebondissements propres à surprendre le joueur le plus blasé. Mais Call of Duty 4 présente une grosse faiblesse : en niveau de difficulté normal, environ six heures suffisent pour terminer la campagne solo. Vraiment trop court. Le mode multijoueur permet, bien sûr, de prolonger le plaisir. A condition d’apprécier le jeu en réseau.
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