Une prise en main agréable
La manipulation du SD9 s’avère très commode. La plupart des commandes sont accessibles à l’aide de boutons, sans passer par le menu affiché sur l’écran LCD. La rapidité du déclenchement est appréciable. Sauf quand un sujet peu contrasté fait patiner le système de mise au point automatique qui, par ailleurs, ne tient pas compte des sujets excentrés
Une définition étonnante
Quand il s’agit de restituer les détails fins, le capteur X3, de Foveon, fait des merveilles. Il offre une précision bien meilleure que les capteurs classiques de même définition. Mais quand on augmente la sensibilité à la lumière (400 ISO), une nuée de points parasites vient polluer les aplats de couleurs.
Des couleurs trop peu fidèles
C’est le point faible du SD9. Les tests sur des mires spéciales, effectués par notre laboratoire, et nos essais sur le terrain montrent que le SD9 ne reproduit pas les couleurs avec exactitude. Il a parfois tendance à renforcer les bleus, voire à en ajouter. Ce problème peut avoir deux origines. Soit le logiciel qui gère la balance automatique des blancs est déficient, soit le fonctionnement du capteur X3 n’est pas totalement maîtrisé. On remarque aussi une tendance à sous-exposer les photos, qui sont légèrement trop sombres.
Un ordinateur est indispensable
Le SD9 enregistre les photos dans un format spécial (RAW). Pour les exploiter, elles doivent être converties avec le logiciel Photo Pro, de Sigma, qui assure aussi le transfert des fichiers entre le SD9 et l’ordinateur. Cette obligation, pour obtenir un fichier TIF ou JPEG, est une contrainte, consommatrice de temps. Photo Pro dispose de commandes manuelles pour soigner les détails dans les ombres et les hautes lumières. Lorsqu’elles sont incorrectes, elles sont visualisées en bleu et en rouge, ce qui facilite les retouches. La procédure de traitement automatique, peu efficace, et l’ajustement de la netteté, sans réel contrôle visuel, sont loin d’être convaincants.
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