Comment transformer l'USB1 en USB2 ?
Outlook Express 6.0 : ajouter un extrait musical à ses courriels
Trucages en tournage
1 janvier 2007 à 00:00
Amusez-vous à mettre en pratique les petits trucages que nous vous proposons. Le résultat est garanti et, avec l’expérience, au fur et à mesure de vos tournages, vous en découvrirez vous-même de nouveaux pour aller encore plus loin.
En vidéo, des effets simples peuvent être réalisés pendant le tournage. Beaucoup sont inspirés de ce qui se fait aujourd’hui au cinéma, voire parfois de ce qui se faisait à ses débuts. Certains sont nés à la suite d’erreurs de manipulations et dont le résultat s’est avéré intéressant. Un exemple historique est l’effet consistant à faire apparaître brusquement un personnage dans un décor. Ce trucage, qui date de Méliès, a été découvert lors de la projection des rushes d’un tournage . Le cadreur avait effectué une prise de vue du décor vide avant de réaliser la prise définitive avec l’acteur. Lors de la projection, l’acteur est apparu brusquement dans le décor. Ces petits trucages sont à la portée de tous les vidéastes . Ils consistent simplement à jouer sur l’utilisation du caméscope. Nous avons joint à cela d’autres petits trucs plus modernes, la plupart du temps basés sur l’orientation de la caméra ou l’écrasement des perspectives. La mise en place de ces effets dans un tournage amateur ne demande pas de matériel particulier. En revanche, certains exigent de la patience lors de leur mise en place. C’est le cas du célèbre mouvement tournant autour du sujet mis à la mode par Matrix et que le vidéaste amateur peut s’amuser à reproduire avec ses petits moyens. S’ils doivent impérativement être préparés au tournage, quelques-uns de ces trucages sont utilisables bruts, d’autres demandent un travail complémentaire au montage pour être finalisés.
Apparaissez ou disparaissez comme par magie C’est certainement le trucage le plus simple à effectuer en tournage. Quelle que soit la qualité de votre caméscope, ce petit truc doit être réalisé avec précision et respecter quelques règles simples. Tout d’abord, votre caméscope doit être parfaitement calé et stable. Pour cela, montez-le sur trépied. Choisissez votre cadre, verrouillez tous les systèmes de blocage du trépied, en particulier la rotule de balayage horizontal, de façon à ce que rien ne puisse modifier l’angle de prise de vue. Enregistrez pendant au moins cinq secondes le décor sans le personnage. Coupez et ne modifiez pas la position de votre caméscope. Faites entrer le personnage dans le champ avec une position proche du centre, lancez à nouveau l’enregistrement. Visualisez l’ensemble des deux plans pour vérifier que rien n’a bougé. Le tour est joué, vous n’aurez plus qu’à monter les deux plans tels quels, sans transition.
Un fondu au menu Sophistiquons un peu le premier effet qui consiste à faire apparaître brutalement le sujet. Il fonctionne bien pour les montages humoristiques, mais peut apparaître comme un peu trop brut. Une solution simple à mettre en ?”uvre consiste à lui ajouter lors du montage un effet de fondu enchaîné. Bien réglé dans sa durée, le fondu fait apparaître progressivement le personnage dans le décor, un peu dans l’esprit des vieux films de science-fiction. Si vous avez l’imagination galopante, bridez-la sur ce coup, parce que le fondu enchaîné est peu ou prou le seul effet que vous pourrez ajouter sans que le trucage, lors de la prise de vue, ne devienne visible. Il y a une raison simple à cela, les effets s’appliquent à la totalité de l’image or, pour conserver l’effet d’apparition ‘ magique ‘ de votre sujet, il faudrait le détourer. C’est techniquement possible mais plus complexe. Le sujet doit être filmé sur un fond bleu ou vert, puis incrusté au montage de façon à être totalement indépendant du fond. Vous pouvez quand même jouer sur la luminosité/contraste du plan porteur du personnage pendant la durée du fondu. Cette légère modification va accentuer l’effet apporté par la transition de fondu enchaîné.
Escaladez ou descendez dangereusement Donner l’impression que le personnage de votre film escalade ou descend une paroi abrupte fait aussi partie des grands classiques du cinéma. Pour le mettre en place et donner cette sensation de hauteur de paroi, il suffit de jouer sur l’orientation de la caméra pendant la prise de vue. Votre personnage est allongé sur une surface horizontale, le caméscope de son côté est placé latéralement et parallèlement au personnage, mais orienté à 90 degrés. Là encore, l’utilisation d’un trépied est indispensable pour que l’alignement entre le personnage et le caméscope soit bien stable. Autre précaution à prendre : serrez suffisamment le cadre pour que le spectateur ne puisse pas voir des parties du décor qui vont révéler la supercherie (arbres, herbes, etc.). Dans cette position, vous obtenez un plan latéral serré du personnage qui, une fois projeté normalement, va donner l’impression qu’il est sur une paroi verticale. Ce truc fonctionne dans tous les sens : vous pouvez réaliser de faux plans en contre-plongée en donnant l’impression qu’il est filmé d’en bas, en cours d’escalade. Positionnez votre caméscope cette fois d’une manière classique à partir des pieds du personnage ou, pour obtenir une vue plongeante, à partir de sa tête. Dans tous les cas, prenez garde à ce qu’aucun élément du décor ne vienne donner une idée de l’orientation réelle. De la même façon, vous pouvez faire descendre la paroi à votre personnage en orientant le caméscope dans l’autre sens. Par exemple, pour un plan où le personnage monte, filmé sur le côté gauche, le caméscope doit être incliné à 90 degrés de son axe normal, sur le côté gauche. Pour que le personnage descende, sous le même angle, il faut que le caméscope soit incliné à 90 degrés sur le côté droit. Simple effet d’optique.
Créez une marche arrière Imaginez une scène dans laquelle le personnage principal marche tranquillement tandis que tous les autres éléments mobiles de l’image (personnages, automobiles, etc.) se déplacent en marche arrière. Spectaculaire et amusant, cet effet repose sur le personnage principal auquel vous allez demander un petit effort. Concrètement, vous allez filmer l’inverse de ce qui apparaît à l’écran. C’est votre personnage qui va marcher à reculons, tandis que, bien sûr, le reste de la scène se déplace normalement. Cette marche en arrière doit être réalisée de façon la plus naturelle possible (soyez imaginatif en le lui demandant, faute de quoi il vous rétorquera que, naturellement, il ne marche pas à reculons !). Dans l’idéal, elle doit être réalisée assez lentement de façon à ne pas trop saccader le mouvement. N’hésitez pas à multiplier les prises de vues, mais attention, les plans tournés ne pourront pas être raccordés au montage (les éléments mobiles du décor ne seront pas à la même place). Une fois le ‘ bon plan ‘ sélectionné, il suffit de lui appliquer une inversion de lecture, soit à l’aide d’un effet d’inversion prévu sur votre logiciel, soit en modifiant à 100 % sa vitesse de lecture. Après application de cet effet, votre personnage avance normalement alors que tout ce qui l’entoure va en marche arrière.
Animez des objets ou des personnages Ce type d’effet consiste à faire déplacer un personnage ou un objet dans un cadre, de façon à ce que celui-ci ne fasse aucun mouvement. Il s’agit simplement d’un effet de changement de position. Vous pouvez le réaliser de deux manières différentes : soit le décor est fixe et votre personnage change de place à l’intérieur du cadre, soit vous suivez la progression de l’élément. Dans les deux cas, la méthode est pratiquement similaire. Avec un cadre fixe, positionnez votre caméscope sur trépied, puis vous serrez toutes les vis de blocage. Le personnage ou l’objet placés à un endroit du décor, enregistrez trois secondes d’image, coupez, déplacez le sujet et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il ait parcouru la totalité de son trajet. Dans le cas où vous suivez le personnage, c’est sa position qui va servir au cadrage, et vous le suivez en bougeant l’axe horizontal de votre caméscope de manière à ce qu’il apparaisse dans le cadre en ayant suffisamment d’espace devant lui. Ensuite, au montage, en fonction de la vitesse à laquelle vous souhaitez que le déplacement se fasse, il suffit de couper sur les trois secondes de chaque plan que vous avez réalisés, pour les réduire par exemple à une seconde. En somme, il s’agit d’une succession d’apparitions/disparitions.
Jouez au magicien En se basant sur les trucages que nous venons de voir, vous pouvez faire apparaître et disparaître des objets dans les mains d’un personnage, sur lui ou devant lui. Là encore, votre ‘ comédien ‘ doit s’armer d’un peu de patience et choisir un mouvement d’arrêt qu’il peut figer quelques instants. Le procédé est le même que celui que nous avons vu dans les exemples précédents. Le tournage est arrêté à un moment donné. On introduit un élément supplémentaire dans le décor et le tournage reprend. Quelques précautions sont quand même à prendre. La toute première a déjà été évoquée : le geste commencé à l’arrêt de la prise de vue doit être le même que celui lors de la reprise avec l’élément supplémentaire. Prenez garde aux ombres, aux traces de pas dans le champ et au changement d’orientation du vent dans les cheveux et les vêtements du personnage. Cet effet, s’il est réalisé avec minutie, donne des résultats amusants.
Osez le flou/net Simple à réaliser, le ‘ flou/net ‘ s’adapte pratiquement à tous les genres de films et peut servir de transition entre deux sujets filmés sur la même image. Utilisé avec des personnages, des objets ou un décor, il doit être soigneusement préparé car la moindre erreur de mise au point aboutit au résultat inverse. Le flou/net consiste à jouer sur la distance qui sépare votre premier plan et votre second plan. Dans un cadre fixe, la mise au point se fait soit sur le sujet le plus rapproché, soit sur le sujet le plus éloigné, puis l’opérateur inverse cette mise au point pour que le sujet jusqu’alors flou apparaisse à l’image parfaitement net. Ce type de cadrage s’adapte parfaitement au dialogue entre deux personnages. Attention, le flou/net ne fonctionne vraiment que s’il part d’un point qui mérite d’être souligné, pour arriver à un autre point important, et il s’accommode mal des hésitations de mise au point. Il faut que le glissement entre la partie nette et la partie floue se fasse en douceur pour arriver à un net parfait. Pour ceux qui ne bénéficient pas de caméscope à mise au point débrayable, il faut, pour passer d’un personnage à l’autre, jouer avec l’effet de pompage que le caméscope va générer en modifiant très légèrement l’axe de prise de vue.
Tournez autour du sujet De tous les effets que nous vous proposons, c’est certainement le plus difficile à mettre en place. Voici un ersatz du fameux effet Matrix . Dans l’effet original, le personnage est en mouvement et la prise de vue est réalisée par un dispositif circulaire équipé de 250 appareils photo, répartis sur son pourtour. Lorsque le personnage saute en l’air, les 250 appareils, parfaitement synchrones, le prennent sous tous les angles. Nous allons procéder à l’inverse. Le sujet reste fixe et le caméscope fait soixante images fixes en bougeant. La difficulté de cet effet réside dans sa préparation. Il faut délimiter le point où votre personnage va être placé, choisir la position du caméscope en fonction du cadrage que vous désirez, mesurer la distance et tracer un cercle autour de ce point. Ensuite, divisez ce cercle en soixante positions à partir desquelles chaque prise de vue sera effectuée. Pour tracer les soixante points de position, utilisez votre montre, en plaçant son centre sur celui du personnage. À partir de là, commence la prise de vue. Votre personnage doit figer son mouvement, de préférence simple car il doit le tenir long temps. En vous servant des points de repères, tournez trois secondes à chaque point en tournant autour du personnage. Si votre caméscope a un mode Photo avec une carte mémoire d’une capacité suffisante, vous pouvez utiliser la photo. Mieux encore, si votre mode Photo enregistre sur cassette, utilisez-le. Ensuite, au montage, ces soixante photos ou prises de vues doivent être réduites chacune à deux trames ou 1/25 de seconde. Ce qui représentera à la projection, une fois assemblées, deux secondes et quelques poussières de film. Compilez la séquence obtenue par ces soixante images assemblées. Si vous souhaitez que l’effet dure plus long temps, jouez, au moment de l’assemblage dans votre film, sur la vitesse de lecture de ce plan, mais ne dépassez pas les quatre secondes.
Forcez la perspective Vous connaissez certainement cet effet sans savoir le nommer. Il a été très utilisé pour des films comme Le Seigneur des anneaux et vous le voyez souvent dans l’habillage de l’annonce publicité de France 2. La perspective forcée consiste à jouer sur l’effet de distance et de taille pour que deux éléments, personnages ou objets semblent côte à côte sur le même plan, alors qu’ils sont de taille et à une distance différentes. Les professionnels utilisent des optiques spéciales pour réaliser ce type d’effets, mais vous pouvez le reproduire avec votre caméscope à condition de travailler avec une très bonne lumière. Il est indispensable de disposer d’une profondeur de champ maximale, pour avoir les deux plans nets. Pour créer la notion de positionnement sur un plan identique, utilisez l’effet d’écrasement de perspective donné par les longues focales de votre zoom. Il faut que les deux éléments filmés soient nets, pour que ne subsiste à l’?”il aucune sensation de distance. Ensuite, il suffit d’orienter correctement votre caméscope pour qu’ils semblent côte à côte. Dans l’image d’exemple, nous avons tourné par grand soleil, la maison et le parapet sont distants d’une centaine de mètres. Pour obtenir un écrasement suffisant, nous avons utilisé le zoom en équivalence photo de 200 mm. En vidéo, pour un objectif 3,0-30, nous l’avons utilisé à 5x. Ensuite, nous avons descendu le caméscope jusquà ce que la maison semble être posée sur le parapet.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp .