Une fois le matériel installé, il est temps de transférer vos vidéos sur le disque dur. Cette opération s’appelle ‘ acquisition ‘ ou ‘ capture ‘. Dans son principe, elle équivaut à enregistrer du son… sauf qu’il s’agit d’images, à raison de 25 par seconde (plus le son !). Pour effectuer l’acquisition, il vous faut l’aide d’un logiciel spécifique, souvent fourni avec le matériel d’acquisition vidéo, voire avec le caméscope quand il est numérique.
Enfantin avec un caméscope DV…
Avec un caméscope numérique, l’acquisition vidéo se révèle très simple et ne nécessite aucun réglage. Il vous suffit d’ouvrir le logiciel d’acquisition, de caler la bande au début de la séquence choisie, d’indiquer un nom pour le fichier qui sera créé sur le disque et de déclencher l’option d’enregistrement ! Vous stoppez l’acquisition quand vous le souhaitez, et vous obtenez un fichier au format DV (portant l’extension.avi) sur votre disque dur.
… délicat avec un caméscope analogique
Pour numériser une vidéo analogique, il ne suffit pas de donner un nom au fichier qui va être créé ; il faut aussi choisir un format vidéo.Petite explication : le format de capture vidéo au format PAL (le standard vidéo européen) a une définition de 720 ?- 576 points, soit 31 Mo par seconde ! Impensable, à moins d’utiliser de très gros disques durs. C’est la raison pour laquelle les systèmes d’acquisition sont équipés de puces qui compriment à la volée le flux vidéo provenant de la source vidéo. Ainsi, au lieu des 31 Mo par seconde, le disque dur va recevoir entre 1,5 et 4 Mo/s. Tout serait simple… s’il n’existait qu’une méthode de compression. Hélas, ce n’est pas le cas. Les formats les plus courants ont pour nom Mpeg1, Mpeg2, M-Jpeg, sans oublier DV. Certains sont plus adaptés pour effectuer des montages vidéo, d’autres compressent au maximum les fichiers pour les faire tenir sur des CD, etc.Alors, quel format de compression choisir ?Mpeg1Il se caractérise par une très faible définition, avec une qualité proche de celle d’une cassette VHS et un fort taux de compression. Même si l’on peut théoriquement faire varier ces paramètres, les valeurs standardisées correspondent à une image de 352 ?- 288 pixels et un débit de 1,5 Mbit/s, soit environ 10 Mo par minute de vidéo.L’avantage de ce format, c’est que l’on peut faire tenir un peu plus d’une heure de vidéo sur un CD. C’est pour cette raison qu’il a été choisi pour le VCD (Vidéo-CD), un format lisible sur la quasi-totalité des lecteurs de DVD de salon. Evitez toutefois l’acquisition en Mpeg1 si vous comptez faire du montage : la qualité d’image est vraiment faible, et les images sont ‘ liées ‘ les unes aux autres pendant la compression, ce qui rend certains calages délicats. Si vous voulez créer un VCD, il sera toujours temps de convertir votre vidéo en Mpeg1 après le montage.Mpeg2Offrant une meilleure qualité d’image que le Mpeg1, le Mpeg2 est utilisé à la fois pour les SVCD (Super Vidéo-CD), les DVD-Vidéo et la télévision numérique. Même si ces paramètres de définition et de compression peuvent varier dans des proportions importantes, ils sont fixés à des valeurs normalisées selon le support de stockage envisagé : 480 ?- 576 points pour le SVCD, et 720 ?- 576 points pour le DVD-Vidéo, avec un débit variant généralement entre 3 et 8 Mbit/s. Selon les cas, une minute de vidéo occupe donc entre 22 et 60 Mo.Toutefois, l’encodage en Mpeg2 est assez délicat à réaliser en temps réel, pendant la capture, et vous n’obtiendrez pas la finesse d’image d’un film sur DVD. De plus, le Mpeg2 n’est pas bien adapté au montage vidéo, car comme en Mpeg1, les images sont ‘ liées ‘ pendant la compression. Pour accéder à une image précise pendant le montage, vous devrez attendre le temps d’un petit calcul.M-JpegLe format M-Jpeg est parfaitement adapté au montage car il compresse les images indépendamment les unes des autres, en utilisant une technique similaire au Jpeg (le format de compression employé pour les photos numériques). Il offre aussi une grande liberté dans le choix de la définition d’image et du débit. Vous pouvez donc choisir le débit avant de lancer la capture et définir ainsi la qualité et la taille du fichier capturé.Attention tout de même à l’espace libre sur votre disque, car ce format reste très gourmand : il faut ainsi compter environ 200 Mo par minute de vidéo en qualité 720 ?- 576 points. Mais vous ne pourrez pas l’utiliser pour graver un CD ou un DVD car il n’est pas lisible par les lecteurs de DVD de salon. Il faudra convertir la vidéo dans un autre format après montage.DVComme le M-Jpeg, le format DV est adapté au montage car sa technique de compression autorise un calage très précis. Il offre une excellente qualité d’image et se révèle très simple à utiliser car ses paramètres sont fixes : définition de 720 ?- 576 points et débit de 28,8 Mbit/s, une minute de vidéo occupant 216 Mo. Ce format (celui des fichiers issus des caméscopes numériques) peut être utilisé pour la numérisation des vidéos analogiques, pour peu que le codec correspondant soit disponible dans la liste des formats de votre logiciel d’encodage. En revanche, il n’est pas adapté à la gravure de CD et de DVD et n’est pas lisible sur les lecteurs de DVD de salon. Une conversion sera nécessaire.HuffYUVBeaucoup moins connu, le format HuffYUV est idéal pour l’acquisition car, contrairement aux autres, il comprime les images sans perte d’information. Même s’il offre lui aussi une grande souplesse dans le choix de la définition, il travaille idéalement en 704 ?- 576 points et il est parfaitement adapté au montage. Malheureusement, il n’est pas toujours proposé et il faut le plus souvent télécharger et installer manuellement le codec correspondant. Vous le trouverez sur le site Telecharger.com, dans la rubrique Multimédia, Codecs. Mais ce format génère des fichiers lourds (880 Mo par minute de vidéo !), et n’est pas lisible par les lecteurs de DVD de salon. Pas question là non plus, de graver un CD ou un DVD dans ce format
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