1 – C’est quoi en réalité, un virus ?
Les virus sont de ‘ petits ‘ logiciels capables de se reproduire et de se propager tout seuls dans le but d’altérer le fonctionnement de micros. Généralement écrits par des programmeurs doués
mais plutôt malveillants , ils exploitent de nombreuses astuces techniques pour infecter incognito leurs proies et proliférer discrètement, en profitant notamment des failles de sécurité des systèmes d’exploitation ou des lacunes de certains
logiciels.
2 – Quels sont les risques encourus ?
Les dégâts occasionnés sont très variables. Les plus inoffensifs, à la limite du gag, se contentent de perturber l’affichage de façon plus ou moins amusante et agaçante. D’autres, plus gênants, perturbent l’utilisation de la souris
ou du clavier, en faisant, par exemple, disparaître les accents.La plupart, nettement plus nuisibles, empêchent les logiciels de fonctionner correctement, entraînant des bugs, des messages d’alerte intempestifs, voire des blocages impromptus. Certains font planter Windows ou interdisent purement
et simplement le démarrage du micro. Beaucoup vont encore plus loin en altérant des données ou des logiciels au point de les rendre inutilisables. Mais les plus dangereux les plus répandus aujourd’hui sont capables d’effacer définitivement des
fichiers du disque dur, détruisant ainsi documents, images, sons, vidéos, logiciels, etc.
3 – Comment ces virus se multiplient-ils ?
En pratique, les virus utilisent diverses méthodes pour se reproduire, se propager et sévir. Certains viennent se placer dans le secteur d’amorce du disque dur, ce qui leur permet de se charger en mémoire vive avant même le système
d’exploitation. D’autres vont se greffer directement dans des logiciels.Plus malicieux, les macrovirus infectent des documents créés par des logiciels de bureautique du type Excel, PowerPoint ou Word et exploitent le langage de programmation de macro-commandes Visual Basic pour Applications (VBA) pour
effacer des données ou altérer des fichiers. Mais les plus pervers sont les vers (worms, en anglais) qui utilisent Internet pour se répandre à grande vitesse grâce aux courriers électroniques, envoyant des messages infectés à
des destinataires piochés dans les carnets d’adresses de leurs victimes. Les plus dangereux sont même capables de désactiver, voire d’éliminer, des logiciels de protection (antivirus et pare-feu), pour rester invisibles et causer davantage de dégâts
! D’autres, tout aussi vicieux, s’abritent subrepticement dans des pages Web et se chargent impunément en mémoire vive lors de la navigation. Et les plus sournois arrivent à se faire passer pour des fichiers MP3, par exemple ; quand on double-clique
dessus (pour les écouter !), pas de musique ; ils entrent en action en infectant le micro !Enfin, même s’ils ne sont pas considérés comme de véritables virus, les chevaux de Troie (troyans, en anglais) présentent potentiellement des risques non négligeables. Se diffusant comme des virus, ces logiciels
s’installent dans votre micro et envoient par Internet à des pirates vos données personnelles (mots de passe, par exemple), ou leur laissent prendre le contrôle du micro à distance.
4 – Quand les virus se mettent-ils à agir ?
Comme leurs homologues biologiques, les virus ne se manifestent pas toujours instantanément. Si certains agissent relativement vite, beaucoup préfèrent au contraire attendre pour entrer en action, histoire d’infecter un maximum de
victimes avant d’être repérés. Les plus malicieux se déclenchent à une date précise ou à intervalles réguliers.
5 – Peut-on être infecté en surfant sur le Web ?
Oui. Certains virus profitent des failles de sécurité des anciennes versions de navigateurs pour déclencher leur action via des programmes appelés ActiveX qui se chargent avec les pages Web, par exemple.
6 – Risque-t-on un virus sans être connecté au Web ?
Oui, vous pouvez attraper un virus dès lors qu’il y a un transfert de données. C’est le cas lorsque vous lisez une disquette, un CD-R, une cartouche amovible, une carte mémoire ou une clé USB. C’est aussi le cas lorsque vous
transférez des fichiers de poste à poste si vous êtes dans un réseau local. Et c’est, bien entendu, encore le cas lorsque vous échangez des données avec un système de communication sans fil !
7 – Quels fichiers peuvent abriter des virus ?
Les logiciels de toutes sortes, qu’ils soient connus ou non, les jeux, les utilitaires : tous sans exception peuvent abriter des virus.De plus, des documents Word (.doc), Excel (.xls) ou PowerPoint (.ppt) peuvent également contenir des virus (ou, plus exactement des macrovirus).
8 – Comment reconnaît-on un courrier infecté ?
Les courriers infectés sont rarement intitulés ‘ Je suis un virus ‘ ! Au contraire, les créateurs de virus redoublent d’imagination pour donner à leur progéniture l’air aussi anodin que possible.
Depuis le célèbre ILOVEYOU qui a défrayé la chronique il y a quelques années, il est prudent de se méfier de tous les messages au titre bienveillant provenant d’un expéditeur inconnu, ou rédigés dans une langue étrangère.Mais cela ne suffit plus ! Bon nombre de virus modernes piochent des noms d’expéditeurs bien réels dans les carnets d’adresses de leurs victimes, et certains savent même recopier tout ou partie d’anciens messages avec leur intitulé,
pour avoir l’air encore plus crédibles ! D’une façon générale, méfiez-vous de tous les messages accompagnés de pièces jointes, en particulier celles portant les extensions.exe et.com.
9 – Un virus peut-il infecter le micro alors que je n’ai pas ouvert mon courrier ?
Oui ! Certains virus pernicieux peuvent s’activer dès que leur contenu s’affiche, notamment dans le volet de prévisualisation d’Outlook Express, par exemple.Là encore, il est conseillé de télécharger les correctifs de Microsoft correspondants à la faille de sécurité, et de vérifier que l’antivirus est actif avant de consulter votre messagerie.
10 – Un virus peut-il abîmer mon micro ?
Oui. Mais les virus qui en sont capables sont extrêmement rares.Le plus connu du genre, Tchernobyl, rend la carte mère inutilisable en modifiant le bios.
11 – Les Mac attrapent-ils moins de virus ?
Oui. D’abord, parce qu’ils ne présentent pas les mêmes failles de sécurité que les PC équipés de Windows. Ensuite, parce que les virus pour PC ne peuvent pas fonctionner sur Mac, les systèmes d’exploitation et les processeurs étant
différents. Et comme il y a beaucoup moins de Mac que de PC sur la planète, et que les créateurs de virus cherchent à faire un maximum de victimes…
12 – Comment me protéger des virus ?
La première chose à faire, c’est de combler les failles de sécurité de votre système d’exploitation et de vos logiciels (en particulier ceux des produits Microsoft comme Windows, Internet Explorer, Outlook, Outlook Express, Office,
etc.) en installant les correctifs adéquats. Si vous ne voulez pas vous casser la tête, activez la fonction Windows Update (intégrée dans toutes les versions depuis Windows 98) et laissez Windows faire toutes les mises à jour automatiquement par
Internet (attention, cela peut être long !). Si vous préférez le faire vous-même, rendez-vous dans la section de téléchargement du site Microsoft, et visitez les différentes rubriques consacrées à Windows et Internet Explorer. Le deuxième réflexe à
avoir, c’est d’observer quelques ‘ règles d’hygiène élémentaires ‘, en évitant d’ouvrir systématiquement tous les courriels que vous recevez (notamment ceux dont l’origine ou l’intitulé vous semblent bizarres),
de même que les pièces jointes.Si vous utilisez Outlook Express, pensez à empêcher l’ouverture et l’enregistrement des messages susceptibles de contenir des virus. Ce réglage se trouve dans l’onglet Sécurité de l’article Options du menu Outils.Enfin, la troisième et indispensable mesure de protection consiste à installer un antivirus capable d’examiner en permanence les données que vous transférerez sur votre micro, d’où qu’elles viennent. N’oubliez pas de le mettre à
jour régulièrement (via Internet). Assurez-vous aussi qu’il est actif avant d’ouvrir votre messagerie.
13 – Quel est le meilleur antivirus ?
Très bonne question…, à laquelle nous ne savons malheureusement pas répondre ! Car il ne suffit pas de comparer le nombre de virus officiellement recensés par un antivirus pour avoir une idée de son efficacité. Il faut aussi
compter avec la fréquence des mises à jour, l’occupation du micro (processeur, mémoire, etc.), la convivialité de l’interface, la finesse des réglages, etc. Et s’il existait un ‘ meilleur ‘, rien ne permettrait
d’affirmer qu’il ne laisserait pas passer un tout nouveau virus dont il n’a pas encore eu connaissance. Quand les chats dorment, ils ne savent pas que les souris dansent !
14 – Que faire si un logiciel me demande de désactiver mon antivirus ?
Si vous êtes certain de l’origine de votre nouveau logiciel si vous avez téléchargé un pilote de carte graphique depuis le site de son constructeur, par exemple , vous pouvez effectivement désactiver temporairement votre
antivirus pendant l’installation du logiciel.Mais ne le faites surtout pas s’il s’agit d’un fichier d’origine douteuse, accompagnant un courrier électronique notamment !
15 – Peut-on utiliser plusieurs antivirus simultanément ?
Non, surtout pas ! Ils risquent de se perturber, voire d’entraîner des dysfonctionnements et de ralentir le système, chacun d’eux pouvant croire que l’autre contient des virus !
16 – Un fichier est mis en quarantaine. Que dois-je faire ?
A priori, rien ! Lorsque votre antivirus a détecté des fichiers infectés par un virus, mais qu’il ne sait pas les réparer, il les place dans un dossier sécurisé afin de les neutraliser et d’éviter une contamination. Ces fichiers
étant devenus inaccessibles, vous ne pouvez plus les utiliser. Il suffit en principe d’attendre qu’une mise à jour de votre antivirus reconnaisse le(s) virus pour que les fichiers soient réparés et, donc, à nouveau utilisables.
17 – Les PC de poche peuvent-ils être victimes de virus ?
Oui. Les Palm et Pocket PC, tout autant que n’importe quel micro, peuvent attraper des virus, notamment lors d’un échange de données avec un PC.Mais les virus pour ces micros miniatures sont encore rares, et les éditeurs dantivirus proposent des protections bien adaptées.
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