Créé il y a 13 ans, le laboratoire du groupe Tests est aujourd’hui le plus important d’Europe dans le domaine de la presse. Chaque année, près de 1 000 produits passent entre les mains de ses dix-sept ingénieurs pour répondre aux besoins des magazines du groupe : Micro Hebdo, l’Ordinateur individuel, Univers Mac, Micro Photo Vidéo, etc.Pour Micro Photo Vidéo, le laboratoire a mis en place une batterie spécifique de tests d’appareils photo et de caméscopes, réalisés en étroite collaboration par les ingénieurs et les journalistes.Ils permettent les analyses les plus poussées, impartiales et reproductibles grâce à des procédures rigoureuses, auxquelles s’ajoutent l’indispensable prise en main des journalistes-photographes de la rédaction. La plupart des tests sont effectués en photographiant des mires spécialisées, les photos étant ensuite analysées sur ordinateur.Les appareils sont placés dans une salle aux murs peints en noir (non réfléchissant), éclairée par des projecteurs ‘ lumière du jour ‘ à intensité variable. Ils sont tous installés sur un pied, à une distance égale de la mire et leur centrage est contrôlé par un rayon laser.
Comment nous testons les appareils
La mire multifonction permet de tester la fidélité du cadrage des écrans et des viseurs ainsi que le bruit numérique (en faisant varier la sensibilité et le niveau d’éclairage). Elle est également utilisée pour tester la sensibilité des caméscopes avec un éclairement de 5 lux (équivalent d’une bougie).La mire ISO est utilisée pour évaluer la précision. On relève sur la mire l’indice correspondant aux traits les plus fins discernables sur chaque photo.La mire DXO et le logiciel DXO Analyser servent à analyser la netteté, le vignettage, les aberrations chromatiques et la distorsion.La mire Gretag Macbeth, associée au logiciel Matlab, indique la fidélité des couleurs. La composition des couleurs de chaque carré est analysée telle qu’elle ressort des photos prises par chaque appareil et comparée avec la composition de référence.Une nature morte, composée pour réunir toutes les difficultés susceptibles de ‘ piéger ‘ les appareils, permet aux ingénieurs et aux journalistes de vérifier ces données, mais aussi de comparer des photos entre elles pour se faire une opinion sur le rendu plus ou moins flatteur de chaque appareil, sur écran et à l’impression (grâce à un traceur professionnel capable d’imprimer une dizaine de photos en même temps, pour éviter les différences dues à l’imprimante).La vitesse (latence à la prise de vue, temps entre deux photos, temps de mise au point de l’autofocus) est enregistrée en photographiant un chronomètre, le déclenchement de l’appareil étant couplé par contacteur avec le déclenchement du chrono.Enfin, pour tester l’efficacité des stabilisateurs de caméscopes, chaque appareil est placé sur un agitateur de laboratoire, d’où il vise le centre d’une cible. L’image est alors enregistrée avec et sans stabilisateur, puis traitée sur ordinateur à l’aide dun programme développé par les ingénieurs du labo. La stabilité de la visée apparaît sous forme de nuages de points (voir le graphique ci-dessous).
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