A l’heure de partir en vacances, votre ado fait grise mine : sans ordinateur et sans connexion à Internet à sa disposition, il ne pourra plus retrouver ses copains sur MSN ni s’adonner à ses jeux en ligne préférés ! Alors,
il s’est renseigné : à quelques pas de votre lieu de vacances, une salle de jeux en réseau accueille les jeunes tous les jours de la semaine. Il ne lui reste plus qu’à vous convaincre de le laisser s’y rendre de temps en temps…Car ces salles ont mauvaise réputation. Quelques affaires, en France et à l’étranger, ont jeté l’opprobre sur ces lieux, accusés de favoriser l’addiction aux jeux vidéo. Ainsi, à l’automne 2005, un joueur d’une vingtaine d’années a
été sorti de force d’une salle parisienne dans laquelle il passait plus de vingt heures par jour ?” il en avait perdu 17 kg. Bien que ce problème ne touche que 0,1 % des joueurs présentant, de plus, une forte propension à
l’addiction, les psychiatres avaient mis en cause la responsabilité des patrons de salles.
Une clientèle sous contrôle
Aussi, depuis trois ans, les salles se sont-elles mises à exercer un contrôle plus fin sur leur clientèle, et en particulier sur les mineurs. Du simple bon sens commercial, selon Xavier Rezgui, dirigeant des salles Atlanteam :
‘ Pour nous, le ” no-life” [le jeune qui est tellement scotché devant son écran qu’il n’a plus de vraie vie, ndlr] qui ne décroche pas du clavier est l’équivalent du pilier de
bar : un mauvais calcul commercial. ‘Alors puisque vous n’y couperez sans doute pas, voici ce qu’il faut savoir pour laisser en toute quiétude votre enfant se rendre dans l’une de ces salles cet étéQu’est-ce qu’une salle de jeux en réseau, exactement ?
Ces salles réunissent dans un même local plusieurs dizaines d’ordinateurs connectés à Internet.
Contre un paiement à l’heure ou contre un abonnement, n’importe qui peut s’y installer pour lire son courrier électronique, surfer sur ses sites préférés, et, bien entendu, jouer. En principe, l’entrée est libre pour tous, puisqu’on
n’y vend pas d’alcool et qu’on n’y pratique pas de jeux d’argent.Quels sont les horaires d’ouverture ?
Si certaines salles situées dans des zones très touristiques sont ouvertes 24 heures sur 24, la plupart ont des horaires d’ouverture assez proches de ceux du snack du coin : ouverture entre 9 heures et 11 heures le matin, et
fermeture aux alentours de minuit. En règle générale, les mineurs ne sont plus admis au-delà de 22 heures sans autorisation parentale. Les gérants des salles sont même incités à appeler les parents pour qu’ils confirment leur accord et à vérifier
régulièrement l’âge des joueurs présents. En cas de doute sur un joueur, on peut lui demander une pièce d’identité et le contraindre à sortir.
Chez Atlanteam, on va même plus loin : les mineurs de moins de 15 ans ne peuvent pas prendre d’abonnements seuls, et, passé une certaine heure, la connexion se coupe. A la demande des parents, dans certaines salles du groupe,
l’accès peut être restreint ?” définitivement ou temporairement ?” à certaines périodes de la semaine (le mercredi de 14 heures à 17 heures par exemple). Un message peut même s’afficher à l’écran, du style :
‘ Déconnecte-toi, on a rendez-vous chez ta tante à 20 heures. ‘Quels sont les tarifs ?
Ils sont évidemment variables d’une salle à l’autre, mais comptez en moyenne de 3 à 5 euros pour une heure (cela peut coûter plus dans les zones vraiment touristiques). Des tarifs dégressifs sont généralement proposés, par exemple 3
euros pour une heure, 5 euros pour deux heures, etc. Dans la plupart des salles, un abonnement est également proposé.Quels jeux trouve-t-on dans les salles ?
En règle générale, les salles proposent entre 20 et 40 jeux récents ou populaires. On trouve par exemple la star du genre, CounterStrike (un jeu de guerre par équipes) ; des jeux de simulation sportive comme Pro Evolution Soccer 6
(football) ou automobile comme Colin McRae Dirt ; et bien sûr, l’incontournable World of Warcraft. En outre, de nombreuses salles, spécialement à l’époque des vacances et des fêtes, organisent des concours entre joueurs.Mon enfant aura-t-il accès aux jeux qui ne lui sont pas destinés ?
C’est, hélas, probable. A l’exception de certains jeux réputés vraiment trop violents et qui, de fait, se retrouvent rarement dans les salles, le client peut accéder sans restriction à l’ensemble des jeux, ou surfer sur tous les sites
Internet qu’il désire (dans les limites, bien sûr, de ce qui est autorisé par la loi). Bref, les classifications des jeux n’ont qu’une valeur indicative. Seule exception, Atlanteam force les comptes de ses abonnés mineurs à respecter les limitations
conseillées, interdisant par exemple Quake 4 ou Stalker aux moins de 18 ans. Dans le doute, mieux vaut passer un coup de fil à la salle ou regarder la liste des jeux sur son site Web. Cette précaution vous permettra par ailleurs de vérifier que le
jeu préféré de votre enfant y figure bien.A part jouer, que pourra-t-il y faire ?
Puisque ce sont des dérivés des cybercafés, les salles de jeux proposent les mêmes fonctions de base : messagerie électronique, messagerie instantanée, bureautique, etc. Elles proposent également des rafraîchissements plus ou moins
élaborés (sodas, bière…) ainsi que des barres chocolatées ou autres friandises
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