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Tous ensemble

Le PC n’existe plus. Du moins, en tant qu’ordinateur personnel, son sens originel (traduction littérale de Personal Computer). De fait, avec le développement du numérique, des…

Le PC n’existe plus. Du moins, en tant qu’ordinateur personnel, son sens originel (traduction littérale de Personal Computer). De fait, avec le développement du numérique, des réseaux et, surtout,
d’Internet, la notion d’individualité qui constitue l’essence même du PC a volé en éclats.Aujourd’hui, un micro-ordinateur ne présente plus d’intérêt en tant qu’entité isolée : il se doit d’être connecté ?” au point que l’on devrait plutôt parler d’OC, pour Ordinateur
Connecté. C’est le cas depuis longtemps dans le monde de l’entreprise et des sciences, où l’informatique est née justement pour partager et traiter de l’information.C’est désormais aussi le cas dans les foyers, où l’ordinateur est devenu le centre névralgique d’une kyrielle de systèmes numériques (appareils photo, baladeurs, téléphones, imprimantes, etc.). En se multipliant
chez les particuliers ?” il n’est plus rare de posséder deux ou trois ordinateurs à la maison ?”, il a naturellement engendré le besoin de créer des réseaux domestiques.Mais c’est surtout Internet qui donne une nouvelle dimension au PC, en le reliant à des millions de ses semblables de par le monde. Cette mutation dépasse largement les cadres sémantiques et techniques. Elle s’inscrit dans
une évolution inéluctable qui rejoint, sur de nombreux points, celle de l’humanité.A l’instar de l’Homme, qui a abandonné le schéma du clan tribal pour s’organiser en société complexe, l’ordinateur ne vit plus seul : il constitue à présent l’un des innombrables maillons
d’une gigantesque organisation fondée sur l’échange. Avec les mêmes bénéfices et les mêmes travers que ceux des civilisations humaines : d’un côté, le partage d’informations, de connaissances et de biens, qui
participe à l’épanouissement de la communauté ?” même en servant des intérêts mercantiles ; de l’autre, les innombrables obstacles de sécurité et de langages qui ralentissent cette progression.Mais les problèmes de virus, de pirates, de formats et de protocoles, n’empêcheront pas nos ordinateurs de s’ouvrir aux autres : pour vivre et s’épanouir ensemble, nos ancêtres ont bien dû affronter des
maladies, ériger des défenses et établir des règles de communication…* Rédacteur en chef de L’Ordinateur individuel

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Felix Marciano*