On ne peut pas les rater. Ils trônent en effet dans les linéaires de produits audiovisuels de la grande distribution, s’affichent dans les halls d’exposition ou les salles d’attente des aéroports et font rêver de
nombreux amateurs de home cinéma. Ce sont les téléviseurs à écran plat, utilisant les technologies plasma ou LCD.Si les premiers sont toujours vendus à des prix inaccessibles pour la majeure partie d’entre nous, les seconds commencent à être proposés par les revendeurs à des tarifs, certes encore élevés, mais déjà plus raisonnables. Et
cela, même dans les grandes tailles, 26 pouces par exemple, c’est-à-dire avec 66 cm de diagonale, puisque l’on trouve des téléviseurs LCD à partir de 900 euros (et jusqu’à 2 200 euros).En cherchant un peu sur Internet ou en magasin, vous pourrez trouver certains modèles à 500 euros de moins que les prix officiels, donnés à titre indicatif par leurs constructeurs. Alors, serait-ce enfin le moment de troquer votre
vieux 55 cm à tube cathodique, même pas stéréo, pour un TV LCD flambant neuf et au top de la technologie ?
Un gain de place indéniable
A première vue, on serait tenté de répondre par l’affirmative. Mais la situation, quand on regarde l’offre actuelle de plus près, n’est pas aussi claire. Si le gain de place que ces téléviseurs apportent face à
leurs homologues à tube est incontestable, on constate néanmoins que ces derniers sont toujours largement meilleurs en qualité d’image. En effet, sur les sept modèles que notre laboratoire a testés, un seul, le K VL- 26H G2 de Sony, a été
capable de restituer correctement la couleur noire dans un film d’animation. De même, quatre modèles (Acer, Neovia, Samsung et Sony) ont une fâcheuse tendance à déformer les images afin de les adapter à la géométrie de leur dalle LCD (au
format 15/9).Autre défaut récurrent, malgré la présence de prises VGA, Composite et parfois DVI, qui permettent de les connecter à un micro, l’affichage n’est pas franchement convaincant, que ce soit sur un PC
ou un Mac (à l’exception de l’Aquos de Sharp), et ce, pratiquement dans toutes les définitions. Et encore, tous les modèles ne proposent pas ce type de prises, tel le Sony qui fait carrément l’impasse sur cette connexion. On
regrette, par ailleurs, l’absence de tuner pour les chaînes gratuites de la TNT et la présence d’enceintes de qualité médiocre.
Des technologies d’avenir
Reste que tous ces téléviseurs possèdent des technologies qui leur assureront une certaine pérennité face aux prochaines nouveautés. Ainsi la définition d’au moins 1280 x 720 points et la compatibilité HDCP
(voir encadré ci-dessous) de certains modèles leur garantissent une compatibilité avec les formats de TV en haute définition. On apprécie aussi la présence de prises YUV et/ou DVI sur tous les modèles, permettant de
brancher des équipements vidéo de haut de gamme (lecteurs de DVD, décodeurs numériques et consoles de jeux en particulier).
Un succès annoncé
Ils disposent également presque tous de systèmes de contrôle parental et des modes d’affichage PIP et PAP, à l’exception des téléviseurs des constructeurs Sony et Hyundai, qui ne proposent pas le
dernier mode cité. Toutes ces avancées ne compensent cependant pas une qualité d’image assez quelconque. Si vous n’avez pas l’intention de raccorder ces TV LCD à une source numérique de bonne qualité (décodeur numérique ou
lecteur de DVD), mieux vaut attendre encore un peu avant d’investir dans un écran LCD. En effet, les modèles actuels ne donnent pas entière satisfaction. Et les produits à venir devraient offrir une bien meilleure qualité d’image, être
largement mieux dotés en fonctions, le tout pour un prix plus abordable. Il est donc urgent de ne rien faire, au moins jusqu’à la fin de l’année, annoncée par les professionnels de l’audiovisuel comme le grand décollage des
téléviseurs à écran plat pour un large public. Il est temps !
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