La téléphonie sur le Net s’émancipe de l’ordinateur. Coup sur coup, deux opérateurs (Annatel Networks, une filiale de Eurovox, connue pour son système de micropaiement Allopass, et Wengo, voir l’OI n?’ 169,
p. 24) ont annoncé la commercialisation de systèmes mobiles de voix sur IP. En fait, des boîtiers à ‘ emporter ‘ qui autorisent, où que l’on se trouve, et sans PC, les tarifs avantageux de la
téléphonie sur Internet. Ainsi, il suffit de connecter l’Annabox (99 euros) ou la Wenbox2 (50 euros) à une prise Ethernet reliée au Net (via un modem câble ou ADSL, par exemple) et d’y brancher un combiné téléphonique pour passer et recevoir des
appels.L’abonné se voit attribuer un numéro de type géographique (domicilié à Paris, il récupérera un numéro débutant par 01) qui lui permet de recevoir des appels. Problème : ce numéro ne correspond pas à une position fixe :
l’abonné pourra emporter son boîtier avec lui en vacances à l’étranger, le relier au Net et être appelé de France à tarif très réduit. Un moyen de contourner la tarification téléphonique internationale. Wengo jure qu’elle peut détecter les petits
malins qui voudraient abuser du système, et qu’elle les déconnectera. Annatel Networks semble en revanche, plus laxiste, n’hésitant pas à proposer aux Français des numéros de téléphone américains ou anglais.L’Autorité de régulation des télécoms (l’Art) mène d’ailleurs une réflexion sur l’attribution obligatoire de numéros non géographiques, débutant par 09. Les numéros non géographiques actuels (en 087, attribués par Free ou Wanadoo) ne
sont, il est vrai, pas entrés dans les m?”urs. Ils effraient surtout nombre de consommateurs qui les confondent avec les numéros surtaxés.
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