Photo
Le bruit numérique est le principal problème auquel vous serez confronté si vous pratiquez la photo de nuit en lumière ambiante.Même avec l’appareil fixé sur un pied et la sensibilité réglée à sa valeur la plus basse (50 ou 100 ISO suivant les modèles), la longueur des temps de pose employés (souvent plusieurs secondes) génère toujours des défauts visibles sous forme de pixels colorés qui viennent ‘ polluer ‘ l’image. Ceux-ci, provoqués par le système de traitement de l’image, augmentent en effet avec le temps de pose et apparaissent de manière aléatoire. C’est cette caractéristique qui va être exploitée ici : en faisant plusieurs photos successives de la même scène (immobile, bien sûr), on enregistre la même image, mais le bruit sera réparti différemment sur chaque prise de vue. Il suffit de fusionner ensuite ces images pour diminuer sensiblement le niveau de bruit, les défauts s’annulant entre eux. À la prise de vue, les réglages d’exposition et de mise au point devront être rigoureusement les mêmes. Prenez trois à six clichés de la scène en utilisant le retardateur et si possible un déclencheur souple pour ne pas faire bouger l’appareil. Ouvrez ensuite votre première image dans Photoshop, puis empilez les autres par-dessus par copier-coller successifs : vous obtiendrez alors un calque par image, mais vous ne voyez alors que la dernière image. Pour rendre visibles de manière égale les autres calques, il va falloir ajuster l’opacité de chacun d’entre eux en fonction de son rang : ainsi, attribuez au premier calque (celui du dessous) une opacité de 100 %, puis 50 % pour le second, puis 33 %, et ainsi de suite, la valeur d’opacité devant être égale à l’inverse du rang du calque. Vous obtiendrez alors une image beaucoup plus propre, même si certains pixels colorés (pixels ‘ morts ‘ ou ‘ chauds ‘, qui apparaissent toujours au même endroit) ne pourront pas être éliminés par ce procédé. Il faut pour cela réaliser une nouvelle prise de vue ‘ aveugle ‘ en recouvrant l’objectif avec son bouchon, afin d’enregistrer uniquement les défauts du capteur. Cette image, véritable carte des pixels défectueux, sera ensuite soustraite à l’image effective sur Photoshop, encore une fois à laide des calques, mais en mode de fusion ‘ différence ‘.
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