J’ai réalisé les photos de cette page au vélodrome de Bordeaux, pendant le championnat du monde de cyclisme sur piste qui s’y est déroulé le mois dernier.La situation dans laquelle je me suis trouvé est celle que les amateurs tentant d’approcher une grande manifestation sportive connaissent bien : l’accès à la totalité du site n’est pas possible et seuls les photographes professionnels sont accrédités pour pénétrer, par exemple, dans le parc des coureurs.
Cherchez les points de vue
Pas de possibilité de rencontrer de près les coureurs ? Qu’importe, nous nous concentrerons sur la course elle-même. Une rapide observation du site me montre que je ne peux obtenir des images dynamiques que vers ma gauche, lorsque les coureurs arrivent vers moi et en face, à mi-distance. L’autre côté de la piste est trop éloigné de moi (et je n’ai pas de téléobjectif assez puissant dans mon sac) pour que je puisse réaliser des images intéressantes.
Un round d’observation
La première chose à faire lorsqu’on aborde un événement sauf, bien entendu, si l’on connaît par c?”ur ce qui va se passer, c’est d’en comprendre le déroulement. Tous les événements, sportifs ou non, suivent un rythme précis, avec des points d’orgue et des moments de calme. Une course cycliste sur piste est une séquence de périodes relativement lentes (tout est relatif), suivies de brefs éclairs extrêmement rapides, et qui se conclut par la ruée des photographes sur le vainqueur. J’ai donc décidé d’axer mon petit reportage sur ces trois aspects : le calme, l’effort et la victoire finale. Si j’avais eu accès au parc des coureurs, j’aurais pu décider de me focaliser sur d’autres éléments. Par exemple, les vélos de piste sont très étonnants (ils ne pèsent rien) et les cyclistes sur piste ont des physiques spectaculaires.La bonne compréhension du déroulement de l’événement que l’on photographie permet de réaliser des ensembles d’images cohérents et d’éviter la tentation du mitraillage tous azimuts qui, au final, donne systématiquement des résultats décevants.
Prenez des repères
Sauf à disposer d’un reflex professionnel de haut de gamme (ce qui n’est pas mon cas), l’autofocus est pratiquement inutilisable dans ce type de circonstance. Il est incapable de suivre le rythme infernal de la course. Après avoir observé les coureurs sur plusieurs tours, il devient évident que le bon endroit pour les photographier en plein effort est la sortie du virage à ma gauche. Les deux moments que je veux photographier (le calme et l’effort) peuvent se dérouler au même endroit. Après quelques essais, je constate que l’effort requiert l’usage d’un téléobjectif alors que le zoom standard de mon reflex, en position moyenne, légèrement grand-angle, convient bien à l’image de période calme. Dans le premier cas, les coureurs sont très resserrés. Dans le second, le groupe est plus lâche, certains sont à la corde alors que d’autres me frôlent presque sur le bord de la piste.Les deux étapes suivantes sont la prise de repères et les photos de test. Prise de repères car, l’autofocus de l’appareil ne pouvant pas suivre les mouvements rapides, la méthode classique et efficace consiste à prendre un repère de passage sur la piste, à faire la mise au point sur lui et à déclencher lorsque le sujet passe à son niveau. Photos de test… parce qu’avec cette méthode, il faut un peu de réglages et pas mal d’essais pour réussir à déclencher pile au bon moment.
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