Derrière les flonflons et l’apparente débauche de technologies nouvelles, le marché de la photo ne se porte pas bien. La vague numérique a démarré très vite, très fort et les prix se sont écroulés assez brutalement, à l’image de ce qui se passe dans l’informatique. En tant que consommateurs, nous ne pouvons nous en plaindre, mais les constructeurs, eux, peinent à suivre. Différence de taille, alors que le monde de l’informatique a eu le temps de s’adapter à ce cercle infernal de prix en baisse alors que les spécifications sont en hausse constante, le monde très traditionnel de la photo doit faire face à une importante mutation. Pour tous les constructeurs, la planche de salut se trouve dans les reflex. Ces derniers sont à la fois plus rentables pour les fabricants et plus satisfaisants pour les utilisateurs amoureux de l’image. La simplicité du numérique (qui permet de voir instantanément et de recommencer la prise de vue si cela ne convient pas) permet aujourd’hui à des catégories d’utilisateurs d’opérer avec un reflex alors qu’ils auraient sans doute été rebutés par son apparente complexité (et les coûts de pellicule et de développement afférents) à l’époque du film. Problème : le marché évolue très vite et les constructeurs n’ont pas tous le temps matériel de s’adapter, ce qui explique cette tendance au regroupement. Après Olympus qui s’est allié au géant nippon Panasonic pour sortir un reflex commun l’été prochain, c’est donc au tour de Konica Minolta de s’associer à Sony, là encore pour produire un reflex à une échéance qui n’est pas encore fixée. L’accord a du sens : Sony n’a pas de reflex ni d’image dans ce secteur. Minolta connaît une situation constrastée avec une gamme d’objectifs et une base installée de propriétaires d’objectifs importante, mais une gamme de reflex très courte (le 7D et le tout nouveau 5D), peinant ainsi à s’installer face à Canon et Nikon. Les deux firmes vont donc s’associer. Le reflex commun Sony-Konica-Minolta utilisera la baïonnette des reflex Minolta et un ensemble de technologies puisées dans l’escarcelle de ses deux parents. Pour les utilisateurs, cette annonce ne représente que des avantages. Les aficionados de Minolta possédant des reflex argentiques obtiennent du coup une assurance de pérennité de la baïonnette Minolta et, pour les autres, le nouveau venu pourrait se poser en challenger sérieux des redoutables petits reflex Canon. Sur le papier (aucune info ne filtre pour l’instant), le futur reflex pourrait donc bénéficier de la gamme d’optiques, de la technologie de stabilisation de capteur et de l’autofocus de Minolta et, sur un plan électronique, du savoir-faire de Sony en matière de capteur, dont la dernière production CMOS équipe le très haut de gamme Nikon D2X.
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