Qui n’a pas rêvé de disposer de la qualité d’un reflex dans un appareil qui se glisse dans une poche de chemise ? Eh bien, c’est ce que laisse entrevoir le Sigma DP1 qui, s’il tient en pratique les promesses de sa fiche technique, risque fort d’être un des appareils les plus excitants qui aient pointé le bout de leur nez depuis des lustres. Le DP1 est un compact dans la lignée de l’excellent Ricoh GR, équipé comme le Ricoh d’un objectif fixe équivalant à un 28 mm. Pour ajuster la comparaison avec le Ricoh, le DP1 est plus épais, et son objectif ouvre à F:4 contre F:2,8 pour le GR.Mais la comparaison s’arrête ici, car le DP1 dispose d’un capteur de reflex. Plus exactement, il va partager le même capteur que le reflex Sigma SD14, lui aussi attendu incessamment. Ce capteur de 20,7 x 13,8 mm (soit la taille dite ‘ APS ‘ des reflex d’entrée/milieu de gamme) utilise une technique originale développée par la société Foveon, que Sigma est le seul grand constructeur à mettre en ?”uvre. Contrairement aux capteurs classiques qui isolent les informations de couleur à l’aide d’un filtre (dit ‘ mosaïque de Bayer ‘), le capteur Foveon (qui repose par ailleurs sur la technologie CMOS) n’utilise pas de filtre, mais trois couches (rouge, verte et bleue) superposées. Sigma joue d’ailleurs des caractéristiques de ce capteur pour afficher des nombres de pixels qui, s’ils ne sont pas techniquement faux, sont en réalité très surévalués. Ainsi, le capteur du DP1 (et donc du reflex SD14) génère des images de 2 640 x 1 760 pixels, tout en étant officiellement donné pour 14 millions de pixels. Par comparaison, le 6 millions de pixels d’un Nikon D40 produit des images de 3 008 x 2 000. Concrètement donc, pour disposer d’une base de comparaison cohérente, le capteur du DP1 équivaudrait à un peu moins de 5 millions de pixels pour un CCD ou un CMOS. Le DP1 dispose par ailleurs d’un flash intégré ainsi que dune griffe porte-flash.
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