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S’adapter au rythme

Une course peut durer jusqu’à plusieurs heures pour un marathon. Ce n’est donc pas un événement linéaire. Votre sujet va se transformer sous vos yeux au…

Une course peut durer jusqu’à plusieurs heures pour un marathon. Ce n’est donc pas un événement linéaire. Votre sujet va se transformer sous vos yeux au fur et à mesure que les heures passent. Bien avoir conscience de ce phénomène, et mieux encore s’y préparer, est l’une des conditions quasi impératives pour rapporter des images intéressantes. Au-delà même des changements s’opérant pendant la compétition qui se déroulera sous vos yeux, vous aurez vous-même, sous l’effet de la fatigue, une approche naturellement différente de votre reportage photo.

Quelques points de repère

Voici donc quelques principes de base tirés de l’expérience du photographe qui nous a aidés à élaborer ce dossier. Les photos du ‘ départ ‘ seront faites dans les premiers kilomètres, car les tout premiers instants du départ sont en général assez confus. Après 5 km, les coureurs sont toujours en peloton, donnant ainsi la sensation d’un départ, mais dans des conditions plus propices à une belle image. Repérez avant la course cinq ou six endroits intéressants. Le jour J, vous n’aurez pas forcément le temps de chercher un bon emplacement : en les choisissant à l’avance, vous gagnerez du temps. Si vous devez suivre un coureur (parent, ami…), fixez-vous à l’avance des points de rendez-vous où vous l’attendrez. Pour moult raisons, il est à peu près impossible de suivre quelqu’un qui court (il n’y a pas tout le temps, par exemple, des rues parallèles à celle empruntée par le circuit). À ce niveau, nous pouvons brandir un conseil que nous avons souvent répété dans cette rubrique : attachez-vous à construire une histoire. Dans une course, c’est relativement simple : après l’euphorie des premiers kilomètres, où vous passerez progressivement du peloton des coureurs enjoués et dynamiques au calme de la mi-course, avec ses micro-événements (public, ravitaillement, etc.), vous arrivez lentement vers la fin de la course, avec son cortège d’abandons, de visages tirés par la fatigue, etc.

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Luc Saint-Élie