La plupart des fabricants proposent des GPS dots d’écrans larges, tous très confortables mais à l’efficacité variable.
Alors qu’il y a seulement cinq ans, on les découvrait chers, peu pratiques, encombrants et moyennement fiables, les GPS ont pourtant réussi à se rendre indispensables. Devenus presque aussi banals qu’un téléphone portable, ils sont désormais abordables, simples d’utilisation et surtout efficaces. Le succès aidant, l’offre s’est considérablement développée. Alors que nos premiers comparatifs présentaient l’intégralité des modèles disponibles sur le marché, nous avons dû nous concentrer pour ce dossier sur les GPS munis d’écrans panoramiques d’au moins 9 cm de largeur. À l’usage, ces écrans XL s’avèrent bien pratiques. L’affichage gagne en clarté et en précision. Les voies latérales sont clairement visibles, ce qui est sécurisant aux abords des échangeurs, notamment sur autoroute. À noter, trois des modèles testés (Becker, Navigon et TomTom) proposent un affichage en 3D photoréaliste des voies d’autoroutes et des panneaux. D’une précision irréprochable, ce procédé devrait vite s’imposer sur tous les modèles.À l’exception du Mio C620, tous nos GPS intègrent la fonction TMC (Traffic Messaging System) qui propose un itinéraire alternatif en cas de bouchon, d’accident ou de travaux. Ce système, bien qu’efficace, ne fonctionne que sur les autoroutes à péage. C’est pourquoi la majorité des GPS proposent la fonction TMC Premium qui couvre la plupart des routes principales françaises ainsi qu’une vingtaine de grandes agglomérations. Le coût de l’abonnement, à vie, au service Premium est compris dans le prix du GPS. Enfin, tous nos modèles sont capables d’alerter le conducteur à l’approche d’un radar fixe. Mais la mise à jour de la base de données n’est pas toujours évidente. De plus, certains fabricants facturent cette opération.
Antiradars participatifs Coyote ou Foxytag, selon son budget Les GPS de notre sélection sont incapables de détecter un radar mobile. Reste les antiradars participatifs. Le système Coyote est le plus répandu. L’appareil est muni d’une puce téléphonique GPRS pour réceptionner des données (nombre d’éclaireurs sur l’axe routier, distance des autres utilisateurs, etc. ) et d’un récepteur GPS qui indique au conducteur sa vitesse actuelle et son axe de circulation. Lorsque vous voyez un radar, fixe ou mobile, vous pressez une touche sur le boîtier. Instantanément, la position du radar est communiquée à toute la communauté. Ingénieux mais hors de prix ! De 200 à 700 euros selon le modèle, le type d’abonnement et votre engagement (www.moncoyote.com ). La solution signée Foxytag est gratuite. Ce logiciel (en version bêta) fonctionne sur les mobiles munis ou couplés à un récepteur GPS, toujours en pressant une touche dès qu’un radar est détecté (www.foxytag.com ). Seuls défauts : l’interface est sommaire et les utilisateurs ne sont pas encore assez nombreux en France pour vous assurer une route décontractée.
Comment nous avons testé Pour ces deux mesures, le laboratoire a fait appel à un simulateur de système GPS, le Spirent GSS 6560 Multi-Channel GPS/SBAS Simulator. Cet appareil simule le système GPS avec une constellation de 12 satellites. Le test dit ‘ de rapidité de fix ‘ consiste à mesurer le temps nécessaire au GPS pour localiser sa position au premier démarrage puis après un changement de position (plus de 500 km). La sensibilité est déterminée en diminuant le niveau de puissance des satellites jusqu’à ce que le récepteur GPS perde la localisation : test effectué d’abord avec six satellites, puis avec trois.
Afin d’analyser l’exhaustivité et la fraîcheur des cartes fournies avec les récepteurs GPS, les ingénieurs ont saisi 19 destinations en ville et à la campagne. Dont une allée piétonnière située dans une résidence et une voie réservée aux riverains et aux livraisons.
Nos ingénieurs ont effectué deux tests routiers, l’un à Montigny-le-Bretonneux pour tester la pertinence du guidage en ville, l’autre de Montigny à Vaucresson, pour évaluer la qualité de la navigation sur autoroute. Ces tests ont permis de vérifier la réactivité des appareils, à s’initialiser au démarrage et à récupérer un signal après un long tunnel. Sans oublier la capacité de chacun à s’adapter à des erreurs ou à un changement d’itinéraire inopiné. Pour voir les vidéos du test, rendez-vous sur le forum à l’adresse www.ordinateur-individuel.com .
Les tests en extérieur ont permis de relever les défauts majeurs d’affichage des écrans tandis que leur luminosité réelle était mesurée en laboratoire à l’aide d’un appareil CA210 de Konica Minolta. Sont aussi testés le mode nuit (réduction de la luminosité ou changement des couleurs pour ne pas éblouir le conducteur) et les modalités de mise en ?”uvre : manuel ou automatique (selon l’heure ou la luminosité).
TomTom – GO 730 Traffic : Le guidage facile Sa première place au classement est justifiée. Le GO 730 est à la fois simple à utiliser et très efficace en ville comme à la campagne.
Facile à prendre en main, le GO 730 a obtenu la meilleure note pour la précision et l’efficacité du guidage. Sur autoroute notamment, les informations vocales sont limpides et, pour garantir une fiabilité optimale, elles sont relayées par un affichage photoréaliste de la route et des panneaux. En ville, l’annonce vocale des ronds-points est si pertinente qu’il est souvent inutile de regarder l’écran 3D. Enfin, TomTom a largement amélioré le calcul d’itinéraire en cours de navigation. Ainsi, contrairement aux modèles précédents, le GO 730 ne s’acharne plus à rediriger le chauffeur vers le tracé défini au départ. Il est même capable de calculer un itinéraire Bis pour un trajet donné ce qui est bien pratique en cas de risque d’embouteillage. La saisie vocale des adresses est possible mais nettement moins pratique et efficace que la saisie au clavier virtuel. Le seul gros défaut ne concerne pas l’appareil lui-même, mais son pied de fixation. Très court et dénué de loquet pour la ventouse, il s’avère peu pratique, notamment dans un monospace où le pare-brise est très éloigné du volant. Un pied plus efficace est proposé à 25 euros.
Caractéristiques
Cartographie : Tele Atlas v800.1766Dimensions/poids : 8,5 x 11,9 x 2,5 cm/217 gTaille de l’écran/définition : 9,5 x 5,4 cm/480 x 272 points
Points forts
Affichage photoréaliste Qualité du guidage Prise en main
Points faibles
Ventouse inadaptée Saisie vocale peu pratique
Prix
400 euros environ
Mio Technology – C620 : Le challenger Classé deuxième de notre comparatif, le C620 cumule les points positifs. Outre sa compacité et son poids réduit, il offre une prise en main intuitive et s’avère très efficace pour le guidage en ville, notamment pour les informations vocales. La saisie des adresses est également très agréable et rapide, grâce notamment au système de saisie prédictif. En revanche, certaines rues ayant changé de nom récemment ou certains lieux-dits ne sont pas reconnus. Rien de rédhibitoire cependant.
Caractéristiques
Cartographie Tele Atlas (version 07/2007)Dimensions/poids : 8,1 x 12,6 x 2,1 cm/161 gTaille de l’écran/définition : 9,4 x 5,4 cm/480 x 272 points
Points forts
Compacité et poids Prise en main Guidage vocal en zone urbaine
Points faibles
Pas de TMC Quelques adresses et lieux-dits absents
Prix
400 euros environ
Asus – R700T : Manque de stabilité Ce modèle se montre rassurant en cumulant les indications vocales à l’approche d’une difficulté, au risque même d’en faire trop. Il n’empêche, le guidage vocal s’avère très efficace, notamment en ville, et c’est là l’essentiel. L’interface du R700T est très agréable et la recherche d’adresse se montre rapide et précise. En revanche, le guidage visuel est parfois déroutant, le GPS ayant tendance à trop zoomer par moment, rendant la lecture délicate. Lors des tests, le logiciel a planté à deux reprises, affichant un message d’erreur avant de redémarrer.
Caractéristiques
Cartographie : Tele Atlas (version 07/2007)Dimensions/poids : 8,5 x 12,7 x 1,5 cm/185 gTaille de l’écran/définition : 9,5 x 5,4 cm/480 x 272 points
Points forts
Interface très réactive Guidage vocal en zone urbaine Richesse de la base de données
Points faibles
Guidage visuel Bogues du logiciel
Prix
350 euros environ
Garmin – Nüvi 710 : Manque de sensibilité Avec son écran très lumineux, le Nüvi 710 est d’un excellent confort , y compris en plein soleil. Compact et fin malgré son écran de 9,5 cm, il est d’une utilisation très intuitive. Inutile de lire le mode d’emploi, du moins pour les fonctions de base. Le guidage tant vocal que visuel est correct, sans plus. À noter que, lors de nos tests, le Nüvi 700 a été incapable de se repérer avec seulement trois satellites. Du coup, le temps d’acquisition est long, notamment en ville.
Caractéristiques
Cartographie : Navteq (version non précisée)Dimensions/poids : 8,5 x 11,9 x 2,5 cm/217 gTaille de l’écran/définition : 9,5 x 5,4 cm/480 x 272 points
Points forts
Compacité et poids Prise en main Écran lumineux
Points faibles
Temps de premier fix très élevé Guidage vocal sur autoroute
Prix
300 euros environ
Magellan – Maestro 4245 : Bonne ergonomie Lui aussi se distingue par sa simplicité d’utilisation , son autre point fort étant la saisie des adresses. Le clavier, très réactif, supprime automatiquement les lettres ne correspondant à aucune adresse connue. Mieux, il épelle les lettres saisies, supprimant tout risque d’erreur. Le guidage s’avère moins convaincant. S’il est capable d’énoncer vocalement les noms d’autoroute, les informations manquent parfois de clarté. Enfin, en cas de changement d’itinéraire volontaire ou non, le GPS tente jusqu’au bout de nous rediriger vers le trajet initial. Pénible.
Caractéristiques
Cartographie : Navteq (10/2006)Dimensions/poids : 8,2 x 12,4 x 1,8 cm /205 gtaille de l’écran/définition : 9,5 x 5,4 cm/480 x 272 points
Points forts
Compacité et poids Prise en main Interface très réactive
Points faibles
Guidage vocal S’adapte mal aux changements d’itinéraire
Prix
400 euros environ
Becker – Traffic Assist 7928 : Champion des voies rapides Avec un écran de 10,5 cm de large, le plus grand de notre sélection , ce GPS offre une excellente visibilité. D’autant qu’il dispose du guidage visuel ‘ reality view ‘ qui affiche la route et les panneaux tels qu’ils se présentent devant vous. Le guidage vocal sur voie rapide est particulièrement efficace. mais les choses se gâtent en ville. Lors des tests, il a tout bonnement oublié un rond-point, obligeant le chauffeur à se fier uniquement aux informations visuelles. Pas très rassurant.
Caractéristiques
Cartographie : Navteq (version non précisée)Dimensions/poids : 9,4 x 14,8 x 2 cm/289 gTaille de l’écran/définition: 10,6 x 6 cm/480 x 272 points
Points forts
Taille de l’écran Affichage photoréaliste Base de données
Points faibles
Interface peu réactive Guidage vocal
Prix
400 euros environ
Navigon – 7110 : Un guidage irréprochable Avec le ‘ reality view ‘ qui présente la route de façon quasi photographique , le guidage visuel s’avère irréprochable, notamment sur les autoroutes. Autre atout, ce modèle offre une base de données très complète où figurent même les lieux-dits. Petit bonus, le Navigon 7110 permet d’affecter une commande vocale aux adresses favorites. Dommage que la saisie des adresses soit si peu pratique. Autre bémol, le temps d’acquisition du signal après allumage s’avère particulièrement lent.
Caractéristiques
Cartographie : Navteq (version non précisée)Dimensions/poids : 9,3 x 13,2 x 2,3 cm/217 gTaille de l’écran/définition : 9,5 x 5,4 cm/480 x 272 points
Points forts
Affichage photo réaliste Guidage vocal sur autoroute
Points faibles
Temps de premier fix très élevé Saisie des adresses
Prix
350 euros environ
Et aussi Des GPS, il y en a pour tous les besoins et tous les budgets : petit échantillon représentatif.
TomTom GO 930 : haut de gamme à 460 euros
Avec cartographie de l’Europe, des États-Unis et du Canada sur une carte SD de 4 Go. Télécommande Bluetooth. Un socle de bureau permet de le connecter au PC pour les mises à jour.
Magellan Roadmap 1200 : env. 95 euros
Écran de 8,9 cm très lumineux, instructions visuelles claires et informations assez précises. Cartographie Navteq de la France. Un poids plume (140 g) aisément glissé dans la poche.
Le mobile, l’avenir du GPS ?
Les Nokia N82 et N95 (de 400 à 550 euros env. ) intègrent une puce GPS. Guidage assuré par logiciel ou service Nokia Maps. Prévoir un abonnement de 8 à 10 euros/mois en plus du prix du mobile.
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