Lorsqu’on découvre un nouveau jeu de Peter Molyneux (Black and White, Dungeon Keeper, Theme Park…), on s’attend toujours à être surpris, tant l’originalité des concepts développés par le réalisateur est
devenue proverbiale. Pourtant, les premières minutes passées devant The Movies engendrent un sentiment de déjà-vu puisqu’il s’agit, a priori, d’un jeu de gestion des plus classiques. Le but consiste à créer et développer un
studio de cinéma à Hollywood, de 1920 à nos jours. On commence ainsi par embaucher des acteurs, des assistants, des scripts, des réalisateurs. Ensuite, on construit différents décors dans lesquels on tournera les futures productions (saloon,
vaisseau spatial, grange abandonnée, désert, etc. ). On ajoute enfin les autres bâtiments (bureau de production, salle de répétition, atelier de montage, etc. ). Comme dans n’importe quel jeu de gestion, on place les différents éléments ?”
très bien modélisés ?” dans un décor en 3D. Enfin, à la manière des Sims, on gère ?” tant bien que mal ?” les relations entre les principaux personnages. Pour qu’un film fonctionne, il vaut mieux éviter, par
exemple, que les deux acteurs principaux passent leur temps à se chamailler. Ou que le réalisateur, par dés?”uvrement, vice ou désespoir, ne sombre dans l’alcoolisme.L’ensemble est fort bien réalisé, mais pas fondamentalement original… jusqu’à ce que le conseiller virtuel nous annonce que, pour relever le niveau de qualité de la production, il va falloir mettre la main à la pâte. A partir
de là, le jeu prend sa vraie dimension : on abandonne la gestion pour rejoindre la salle de montage.
8 000 scènes prêtes à l’emploi
Pour créer un film, on dispose d’une vidéothèque de quelque 8 000 scènes de quelques secondes prêtes à l’emploi, dans tous les genres (western, science-fiction, romance, horreur…) et toutes les situations possibles et
imaginaires, scènes que l’on doit agencer pour réaliser un film cohérent. Une matière de base incroyablement riche et variée, et qui doit s’enrichir continuellement, puisque l’éditeur promet d’en ajouter régulièrement de nouvelles en téléchargement
gratuit sur son site Web !Dans chaque scène, les personnages sont représentés par des mannequins en 3D qu’il faut remplacer par les acteurs que l’on a embauchés. On peut changer leurs vêtements, les objets qu’ils tiennent en main et même leur gestuelle et
expression faciale. Quand les images sont montées, on ajoute de la musique et des bruitages. Le jeu contient de nombreux fichiers audio mais l’on peut aussi en importer. Pour créer les dialogues, deux solutions : soit on branche un microphone
au PC et on les enregistre en direct durant la lecture de la scène, soit on les incruste en postproduction, comme dans la réalité.Une fois le film achevé, on retourne dans le jeu pour soumettre l’?”uvre aux critiques virtuels. Mais si l’on est fier de son travail, on peut aussi l’enregistrer (en WMV) et l’envoyer à ses amis ou sur le site du jeu où des
concours récompenseront régulièrement les meilleurs.
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