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Remue-ménage sur le front des capteurs

Depuis que Canon a démontré avec brio que la technologie CMOS pouvait faire aussi bien sinon mieux que la classique CCD, les fabricants de capteurs se rallient petit à petit à cette technologie. Sony, héraut du CCD, produit toujours ce type de capteur avec le Nikon D200 (et le futur Pentax), mais explore la voie du CMOS sur ses caméscopes (modèles haute définition compris) et sur ses appareils photo numériques, dont le fameux R1.

À date régulière, le front des capteurs est agité par des annonces de découvertes fracassantes… qui en général restent sans suite. C’est donc avec un jeu de pincettes tout neuf qu’il faut prendre la suite d’annonces qui a déferlé sur nos écrans ce mois-ci : chez Fuji, Sony, Omnivision… Commençons par Fuji. Le magazine Nikkei Electronics Asia rapporte que le fabricant travaille au développement de capteurs CMOS organiques. Déjà acteur original du monde des capteurs avec ses Super CCD dont nous ne cessons de chanter les louanges, Fuji a présenté ses travaux sous la forme de résultats de recherches. Car il n’est pas encore question de date d’apparition d’un tel capteur sur un appareil photo. Le point fort d’un capteur organique est sa structure. Aujourd’hui, les capteurs forment une image en filtrant le rayon lumineux par couleur, le composant lui-même étant monochrome. Le capteur organique sur lequel travaille Fuji est organisé en couches (dans l’esprit du Foveon qui équipe les reflex Sigma). Sa particularité est sa sensibilité, supérieure à celle des modèles actuels (alors que celle du Foveon est, au contraire, moindre).Sony, de son côté, travaille à un capteur CMOS capable de former des images à haute cadence, dans le but de produire un système qui puisse indistinctement délivrer des photos ou de la vidéo avec, dans les deux cas, une qualité maximale. Là non plus, aucune date de commercialisation d’un produit ayant cette capacité n’est annoncée. Enfin, Omnivision, fabricant de capteurs de technologie CMOS utilisés par certains fabricants de téléphones (LG notamment), vient de présenter un capteur de 5 millions de pixels. Cette annonce, qui aurait pu faire les gros titres il y a un an ou deux, à l’époque où l’éventualité d’une concurrence des compacts par les téléphones se posait avec acuité, ne provoquera guère qu’un vague lever de sourcil aujourd’hui. Les compacts ont largement comblé la brèche dans laquelle les téléphones auraient pu s’engouffrer, qu’il s’agisse du prix (vous pourrez lire, par exemple, dans ce numéro, p. 30, le test d’un petit Canon A430 vendu 179 euros dont les performances ridiculisent n’importe quel téléphone). Quant à la facilité de connexion, les compacts sy mettent aussi. Nikon commercialise déjà des Coolpix Wi-Fi et, pour les aficionados du Bluetooth, le v610 de Kodak, à venir le mois prochain, le propose.

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La rédaction