Cette fin d’année voit arriver deux nouveaux reflex vendus autour de 1 000 euros avec objectif, qui se positionnent clairement comme nouvelle alternative au fameux tandem…
Cette fin d’année voit arriver deux nouveaux reflex vendus autour de 1 000 euros avec objectif, qui se positionnent clairement comme nouvelle alternative au fameux tandem Canon EOS 300D/Nikon D70. L’Olympus E-300 et le Pentax *istDS (prononcez ‘ Starist DS ‘) partagent une autre similarité : celle d’être issus de modèles de milieu de gamme sortis il y a un peu plus d’un an. Si le Pentax reprend l’apparence générale du *istD et conserve le même capteur 6 mégapixels, l’Olympus, deuxième reflex après le E1 à adopter la monture d’objectif ‘ maison ‘ nommée 4/3, a fait l’objet d’une refonte totale. Il adopte un capteur 8 mégapixels, plus avantageux que le 5 mégapixels de son aîné, et se voit doté d’un viseur innovant. En lieu et place du traditionnel pentaprisme, la visée reflex est assurée par un système dit ‘ de Porro ‘, dont les miroirs sont moins encombrants. L’excroissance typique des reflex en moins, des images au format 4/3 : le E-300 à tout d’un compact… sauf la compacité ! Sa finition est par contre irréprochable, et son aspect austère, comme ses nombreux boutons, lui confèrent plutôt un look ‘ pro ‘. Ce n’est pas le cas du Pentax, qui joue à fond la carte de la simplicité avec ses pictogrammes explicites et son interface clarifiée au maximum. D’un gabarit nettement plus maniable, il offre également une très belle finition, un écran plus grand et, première pour un reflex, n’accepte que les cartes SD. Certains détails, comme la couverture de leurs viseurs limitée à 95 % du champ malgré un dégagement oculaire honorable, rappellent néanmoins qu’il s’agit de boîtiers ‘ économiques ‘.
Deux approches différentes
Même si l’étendue des fonctions des deux appareils est très proche, l’exploration des menus révèle deux approches assez différentes. Chez Olympus, on a mis l’accent sur l’accessibilité directe avec la présence de nombreux raccourcis en surface. Mais ce foisonnement de boutons, appréciable pour ceux qui souhaitent modifier rapidement les réglages de leur boîtier, pourra en revanche rebuter les débutants, d’autant plus que leur manipulation couplée avec la molette de sélection n’est pas des plus aisée. Même chose pour les menus, dont les termes ne sont pas toujours intuitifs. Heureusement, le choix d’un des 14 programmes ‘ résultats ‘ permet de contourner ces interventions manuelles, tout en visualisant sur l’écran les modifications apportées par l’appareil sur chacun des paramètres. Très didactique. Moins sophistiqué, mais plus convivial, le *istDS s’adresse en priorité aux novices qui n’auront accès qu’aux informations essentielles sur l’écran supérieur, mais pourront consulter le détail sur l’écran principal. Mais le Pentax présente aussi certaines caractéristiques ‘ haut de gamme ‘, comme la connexion USB 2.0, et surtout cet autofocus sur 11 zones – efficace quoiqu’un peu lent – hérité du *istD, à côté duquel le système à trois points de l’Olympus fait forcément pâle figure. Ce dernier reste cependant rapide et assez fiable, contrairement à la mise au point manuelle, assurée sur l’objectif livré en kit avec le E-300 par une bague motorisée plutôt capricieuse. On préférera de loin la bague mécanique du Pentax, plus fluide et précise.
Qualité d’image décevante
Au chapitre des petit plus d’Olympus, on apprécie la fonction exclusive de nettoyage du capteur par ultrasons qui se déclenche à chaque allumage, le capteur d’orientation permettant de redresser automatiquement les prises de vue verticales et offrant la possibilité d’enregistrer simultanément les images en Raw et JPeg. Enfin, le E-300 est légèrement plus rapide, mais ses rafales sont limitées à trois images, contre sept chez Pentax. Reste que pour des reflex, la qualité d’image déçoit, principalement à cause d’objectifs pas tout à fait à la hauteur d’un rendu en couleurs passable et, pour l’Olympus, d’un niveau de bruit bien trop élevé.
