Que signifient tous ces logos sur les emballages des produits informatiques ? Lesquels sont vraiment importants ? Micro Hebdo est allé y voir de plus près.
La meilleure des intentions peut tourner au cauchemar. C’est exactement ce qui arrive avec les appareils informatiques, dont les emballages, couverts de multiples logos prétendant garantir fonctionnement, performances et compatibilité finissent par embrouiller le consommateur plus qu’ils ne le renseignent. Dans l’esprit des constructeurs, ces labels sont censés nous aider à faire un meilleur choix.Mais la pratique se révèle tout autre, comme nous l’avons constaté en visitant deux magasins informatiques à Paris : en à peine une heure, nous avons en effet relevé plus d’une cinquantaine de pictogrammes et de sigles, dont certains nous étaient totalement inconnus.Pour vous aider à faire le tri entre publicités à peine déguisées pour des technologies maison et indications indispensables qui conditionneront votre achat, nous avons recensé les six normes qui comptent actuellement le plus en micro-informatique il y en a bien sûr d’autres. Les trois premières, édictées par la Communauté européenne, garantissent le respect de certains principes élémentaires : ne pas mettre l’utilisateur en danger et respecter l’environnement.Les autres sont les trois normes technologiques actuellement en vogue en micro-informatique : USB, FireWire et Wi-Fi. Vous verrez qu’il ne suffit pas qu’un appareil se connecte à une prise spéciale ou utilise des ondes radio pour mériter ces labels…
CE, pour votre sécurité Bien sûr, ce label informe le consommateur que l’appareil est conforme aux règles européennes de compatibilité électrique ou électromagnétiques. Mais en apposant ce label, le fabricant d’un produit s’engage juridiquement à respecter les lois qui protègent le consommateur lorsque le produit contient un défaut caché. Il garantit aussi qu’un composant de votre PC ne provoquera pas un incendie, ou un court-circuit général de votre machine, à cause d’une mauvaise conception.
L’avis de la rédaction Aucun produit vendu en Europe (boîtier, carte à installer dans votre PC…), n’est censé pouvoir se passer du label CE. Au besoin, contactez la DGCCRF (Direction générale de la concurrence du commerce et de la répression des fraudes).
IEEE 1394, pour les transferts à haut débit Mise au point par Apple pour l’échange de données multimédias entre les Macintosh, la norme IEEE 1394, alors appelée FireWire, est aussi utilisée dans le monde du PC pour l’acquisition et le transfert de gros volumes de données numériques. Sony l’a aussi reprise à son compte, la rebaptisant au passage i-Link. D’un point de vue pratique, une prise IEEE 1394 peut se présenter sous deux formes. La plus large permet d’alimenter le périphérique en électricité, ce qui n’est pas le cas de la plus petite.
L’avis de la rédaction Si vous projetez d’utiliser de façon plus intensive des câbles FireWire, vérifiez notamment que certains de vos équipements ne nécessiteront pas des convertisseurs six broches vers quatre broches.
Sony l’appelle i-Link Entre la version originale de FireWire/IEEE 1394 et l’interprétation qu’en fait Sony, il n’y a pas de différence majeure. Le constructeur japonais a simplement opté pour des prises non autoalimentés à quatre broches, histoire d’éviter que des équipements utilisant des batteries de faible puissance se déchargement mutuellement lorsqu’ils sont connectés.
TCO 99, pour garder la santé Née en Suède, où elle visait à améliorer les conditions de travail des employés affectés à des postes bureautiques, la norme TCO garantit que les écrans qui s’y conforment limitent les émissions de radiations potentiellement nocives pour la santé. Mais attention, elle ne préjuge en rien de leur qualité !
L’avis de la rédaction La plupart des moniteurs de grande marque (HP, ViewSonic, Nec, etc.) vendus dans le commerce se conforment à la norme TCO, mais sans nécessairement en faire mention sur l’emballage. Vérifiez cette information avec le vendeur.
Wi-Fi, pour se libérer des fils Considérer le terme Wi-Fi comme synonyme de ‘ 802.11b ‘ est réducteur. Il s’agit en réalité d’un label garantissant que divers équipements de réseau sans fil fonctionneront les uns avec les autres, quelle que soit la norme qu’ils utilisent (802.11b, 802.11g, etc.). Ce certificat est la preuve que des tests ont été effectués par les constructeurs eux-mêmes, selon des règles édictées par la Wi-Fi Alliance, association de constructeurs de matériels Wi-Fi.
L’avis de la rédaction Préférez les produits qui affichent clairement la garantie de compatibilité Wi-Fi sur l’emballage. En cas de doute, demandez à ouvrir la boîte : vous devriez y trouver la fiche de compatibilité illustrée ci-contre.
Le 802.11b+ recalé, le 802.11g à l’essai Un réseau sans fil à 22 Mbit/s, deux fois plus rapide que l’original ? C’est le pari qu’ont tenté un certain nombre de constructeurs, il y a un peu plus d’un an, avec le 802.11b+. Mais ils ont fait cavalier seul, sur la base d’une fonction que seules offrent les puces radio de Texas Instrument. Officiellement, pour l’association Wi-Fi Alliance, le 802.11b+ n’existe pas et ces appareils ne peuvent se prévaloir du label Wi-Fi. En revanche, l’Alliance reconnaît les nouveaux équipements 802.11g à 54 Mbit/s. Les tests de certification sont cependant encore en cours.
USB, pour tout connecter facilement Fabriquer un périphérique USB ne suffit pas à un constructeur pour apposer ce pictogramme sur son emballage. Ce logo garantit en effet qu’un laboratoire indépendant s’est assuré que le périphérique fonctionne normalement sur un micro équipé des prises adéquates (sous réserve, bien sûr, de la disponibilité des pilotes nécessaires).
L’avis de la rédaction Si vous avez un doute, consultez le site du forum d’information USB, www.usb.org Vous pourrez vous y assurer que le périphérique que vous comptez acheter a bien reçu le label USB (pour cela, rendez-vous à la section Products, ou Produits, du site). Les périphériques sont classés par constructeur, catégorie et système d’exploitation.
Energy Star, pour économiser l’énergie Qu’il s’agisse d’un écran ou d’une imprimante, la présence du logo Energy Star indique que l’équipement qui l’arbore est capable de réduire automatiquement sa consommation électrique lorsqu’il est inactif. Depuis juillet 1999, cette norme, venue des Etats-Unis, est applicable dans la CEE, sous le contrôle de la Commission européenne.
L’avis de la rédaction Pensez à votre facture et… à l’environnement ! Un écran à la norme Energy Star consomme moins de 8 watts lorsqu’il est inactif, contre 60 watts en usage normal. Il en va de même pour les imprimantes. Malheureusement, seuls les matériels relativement récents (produits après 1999) ont toutes les chances d’être à la norme. Autant vérifier avant d’acheter.
Logos troubles D’après le site du forum d’information USB, il n’existe officiellement que deux pictogrammes USB. Le premier certifie le respect de la norme USB 1.1, et le second celui de la norme USB High Speed. Nous n’avons trouvé nulle part trace de pictogrammes USB 2, USB 2.0 ou USB Full Speed. Si cette dernière notion existe bien, elle distingue l’USB que nous connaissons, à 12 Mbit/s, dun ancien USB bas débit, à 1,5 Mbit/s, réservé à certains périphériques.
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