Fini le temps où, pour souscrire à un abonnement de téléphone mobile, le choix se limitait aux trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues Télécom. Depuis que l’Arcep (ex-ART) ?” l’organisme qui régule les télécommunications en
France ?” a décidé d’ouvrir le marché à la concurrence, d’autres opérateurs dits ‘ virtuels ‘ sont venus enrichir l’offre mobile.Au début, ces nouveaux opérateurs ciblaient plutôt les entreprises. Mais depuis peu, les offres pour le grand public explosent, assorties de services ‘ branchés ‘ qui ciblent les 16-24 ans. Les
opérateurs virtuels sont désormais six ?” bientôt sept ?” à proposer des forfaits bloqués, des cartes prépayées ou des abonnements, assortis ou non de contenu musical et vidéo. Alors, faut-il laisser tomber son vieil abonnement
et craquer pour l’une de ces nouvelles offres qui paraissent très attrayantes ? Voici les clés pour bien choisir.
Qu’est ce qu’un MVNO ?
Un MVNO (Mobile Virtual Network Operator ) est un opérateur mobile dit ‘ virtuel ‘. Pourquoi virtuel ? Tout simplement parce qu’il ne dispose pas d’un réseau mobile propre. Il a
simplement conclu des accords avec l’un des trois opérateurs qui en possèdent un : Orange, Bouygues Télécom ou SFR. Les services proposés par les MVNO sont donc les mêmes que ceux des opérateurs traditionnels : appels téléphoniques
entrants et sortants, messages SMS et MMS, accès à des numéros spéciaux et au Wap.Parmi les entreprises qui se sont lancées dans l’aventure en France, on trouve une major musicale (Universal), une chaîne de télévision (M6), une radio (NRJ), un fournisseur de téléphonie classique et d’accès à Internet (Télé 2), une
filiale de distributeur de téléphone anglais (Omer Télécom, pour Breizhmobile), et une filiale d’un opérateur allemand (Débitel).Les MVNO adoptent deux types de positionnement. D’un côté, ceux qui proposent des tarifs très bas, c’est le cas de Breizhmobile ou Débitel. De l’autre, ceux qui s’appuient sur leur contenu et leurs canaux (télé, radio) pour séduire
les adolescents : NRJ, M6, Universal et même Virgin, qui devrait se lancer à son tour au printemps 2006. Les abonnés peuvent accéder de façon privilégiée aux sites de ces opérateurs depuis leur téléphone pour y trouver des infos sur les stars,
écouter de la musique ou regarder des petits clips vidéo, par exemple.
Quelles sont les particularités de ces offres ?
Il y a quelques détails à connaître avant d’offrir à vos enfants un abonnement ou une carte prépayée M6 Mobile, NRJ Mobile ou Universal Mobile. D’abord, les contenus mis en avant dans les publicités ne sont accessibles que dans les
zones couvertes par le haut débit mobile. Il faut en outre être équipé d’un téléphone compatible : au minimum d’un téléphone Wap (qui permet d’accéder au portail Internet de l’opérateur depuis son téléphone) et au mieux, pour pouvoir profiter
de la vidéo, d’un téléphone 3G (Edge, UMTS et dans certains cas iMode).Par ailleurs, si les tarifs et options semblent attrayants, il ne faut pas oublier les à-côtés. Cartes prépayées et forfaits bloqués sont certes synonymes de communication maîtrisée, mais attention aux services très gourmands en
centimes d’euros qui foisonnent sur les portails de ces opérateurs et finissent par faire des sommes. Si beaucoup de services basiques sont compris, les tchates, jeux, musiques, actu people, horoscopes et autres MMS sont autant d’incitations à
consommer.NRJ propose par exemple des ‘ compiles ‘ comportant sonneries, singles et jeux vidéo, qui coûtent de 4,99 à 11,99 euros. Autre exemple de petit piège de consommation : le service
‘ appelle-moi ‘. Il permet, une fois le forfait épuisé d’envoyer encore dix SMS à ses amis pour leur demander de rappeler… ce qui encourage les jeunes à mutualiser les forfaits de toute une bande de copains. NRJ
Mobile mise aussi sur le communautarisme. Ici, pas de forfait bloqué, mais des tarifs de communication et de SMS plus avantageux vers d’autres abonnés NRJ Mobiles.
Au final, est-ce moins cher ?
Breizhmobile annonce des tarifs inférieurs de 30 % à ceux des trois opérateurs classiques (pour les habitants du grand Ouest seulement), tout comme Débitel. Mais ces offres sont à la fois difficiles à comparer entre elles, et
avec celles des opérateurs classiques. Elles regorgent, en effet, d’avantages et de clauses, tels que des communications gratuites ou en tarif réduit à certaines heures, ou moins chères vers certains numéros, des SMS offerts, etc. Et les promotions
foisonnent, surtout en décembre et janvier.Sachez que les trois opérateurs traditionnels ont souvent des offres similaires. Ainsi, SFR propose-t-il un forfait bloqué ‘ le Compte ‘, et Bouygues une gamme de ‘ mini-forfaits ‘
comparables à ceux de M6 Mobile ou d’Universal Mobile. Même chose pour les cartes prépayées. Pas inutile, donc, de jeter également un ?”il à ce que proposent les opérateurs traditionnels.
Comment migrer vers un opérateur virtuel ?
Les offres des MVNO s’adressent à ceux qui ne sont plus liés à un opérateur dans le cadre d’un forfait. Si certains opérateurs virtuels proposent la conservation du numéro, attention, c’est parfois payant (en général
15 euros).Il n’est en revanche pas possible de basculer d’un opérateur à l’autre. Il faut donc résilier son abonnement à Orange, Bouygues Télécom ou SFR avant de prendre un forfait ou une carte prépayée chez un autre opérateur. Concernant le
désimlockage de votre téléphone, sachez que si vous avez acheté un mobile avec votre abonnement, tout opérateur est tenu de vous fournir les codes de désimlockage gratuitement, si vous possédez l’appareil depuis plus de six
mois.Téléchargez le tableau comparatif des différents opérateurs (format PDF)
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