Les nouveaux chipsets marquent un tournant dans l’équipement de nos PC. Le nForce4 de nVidia est de ceux-là.
Composant électronique soudé à la carte mère, le chipset gère les communications entre les éléments du PC. Cela va des échanges d’informations entre mémoire, processeur, disque dur et carte graphique à la communication avec les périphériques externes via les prises USB ou le connecteur réseau Ethernet. La puissance d’un PC dépend donc aussi du chipset et la mauvaise conception de celui-ci peut en brider les performances.
Des fonctions novatrices A l’inverse, bien conçu, il offre de nouvelles perspectives avec des connecteurs et des fonctions parfois novatrices. C’est ainsi le cas du nForce4. Servi en trois versions (standard, ultra et Sli ), il propose, dans tous les cas, des connecteurs PCI Express . Mais l’innovation la plus originale est sans conteste le Sli, qui améliore sa vitesse d’affichage en 3D. Le nForce4 mise sur ses impressionnantes performances et n’est compatible qu’avec l’Athlon64, fleuron d’AMD tourné vers les futurs systèmes d’exploitation.Le nForce3 a bel et bien vécu, vive le nForce4 !
Les autres nouveautés de la nForce4 Parmi les autres nouveautés que compte le nForce4, l’Active Armor se veut dans l’air du temps. A l’heure où l’on ne parle que de sécurité, de virus et de piratage, cette fonction optimise la protection des échanges qui transitent sur le réseau. Il s’agit en fait d’un pare-feu intégré au chipset qui libère le processeur central d’environ 80 % des calculs concernant la sécurité. Les versions ultra et Sli du nForce4 bénéficient de la compatibilité avec le Sata2. Rappelons que cette norme de communication entre les disques durs et la carte mère autorise des vitesses de 300 Mo/s contre 150 Mo/s pour le Sata. Reste que les disques exploitant de tels débits sont encore indisponibles et qu’il faudra en monter plusieurs en série avant de saturer le chipset. La dernière nouveauté est en fait plutôt une amélioration : le chipset peut contrôler jusqu’à dix prises USB 2.0, contre huit pour le nForce3. De quoi brancher plus de périphériques avant d’avoir recours à un hub.
PCI Express à toutes les sauces Nous le pressentions (page 30 du numéro 301 de Micro Hebdo), mais cette fois c’est une réalité : le port AGP se meurt… Comme beaucoup d’autres connecteurs informatiques, il cède sous les coups d’un nouveau venu : le PCI Express. La transition entre ces deux connecteurs est d’autant plus rapide que beaucoup de nouvelles cartes mères n’embarquent déjà plus que le PCI Express. C’est la voie choisie par nVidia. Il faut dire que la sortie de la dernière carte graphique, la GeForce 6600, avait donné la priorité à ce format puisque la version AGP n’a été annoncée que deux mois plus tard. Le message est clair : les joueurs, même occasionnels, doivent exiger un connecteur PCI Express sur leur nouvel ordinateur. Ainsi, quelle que soit sa version, le nForce4 propose au moins un connecteur PCI Express 16X (4 Go/s) réservé à la carte graphique. Les versions standard et ultra du chipset sont complétées par trois connecteurs 1X (250 Mo/s) destiné aux extensions (tuner TV, carte son optimisée, etc.). La version Sli réserve, quant à elle, deux connecteurs à des cartes graphiques (voir ci-après) . Il ne reste alors que deux prises 1X pour les extensions. Néanmoins, des connecteurs PCI classiques sont présents pour assurer une transition en douceur
Le Sli Deux cartes graphiques pour doubler les performances Les joueurs de la première heure se souviennent des cartes 3DFX Voodoo PCI qui démultipliaient les performances d’affichage grâce à deux cartes graphiques. 3DFX venait d’inventer le Sli. Cette solution onéreuse disparut à l’avènement de l’AGP et 3DFX a été acheté par nVidia (tiens, tiens !). Dès lors, on croyait le Sli abandonné, surtout que l’AGP, avec son unique prise, ne s’y prêtait pas. Six ans après, le Sli fait sa réapparition sur le nForce4 Sli. Il gère deux connecteurs PCI Express réservés aux cartes graphiques. Dans le cas où une seule carte vidéo est installée, le connecteur transfère les informations à la vitesse de 16X. Si deux cartes graphiques identiques et compatibles avec le Sli sont installées, chaque connecteur tombe à 8X (2 Go/s). Cela permet de doubler la vitesse des calculs 3D, tout en conservant un débit bien supérieur à celui des cartes actuelles. On serait tenté de croire que cette solution s’adresse aux joueurs les plus exigeants… et les plus fortunés. Mais ce système présente aussi de l’intérêt en termes dévolutivité. Le joueur occasionnel peut utiliser une plate-forme Sli avec une seule carte graphique. Quand les performances en 3D le limiteront, il ajoutera une deuxième carte pour rajeunir son PC à un prix avantageux
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