Cent CD-R pour 25 euros, soit 25 centimes l’unité : c’est le prix ?” imbattable ?” que nous avons déniché en décembre chez certains revendeurs d’informatique du XIIe
arrondissement de Paris. Lorsque l’on sait que le prix moyen d’un CD-R à la sortie de l’usine avoisine les 25 centimes et que le montant de la Sorecop, la taxe sur les supports vierges, est fixé à 35 centimes, l’équation ne colle plus.
Rien d’étonnant pourtant, tant les arnaques sont légion.Arnaques aux royalties pour commencer. Les fabricants de CD vierges doivent payer des droits à Philips, propriétaire de nombreux brevets, en fonction du volume de leur production. Certains ne déclarent que les médias de très bonne
qualité, vendus au prix fort sous une ‘ vraie ‘ marque. Les autres sont bradés en no name… sans payer de taxe. Même les pigments photosensibles, qui sont aussi brevetés, sont clonés pour éviter
de payer des redevances !Deuxième astuce : rogner sur la qualité, notamment la compatibilité du média avec des graveurs à grande vitesse. Chaque CD contient un code indiquant, entre autres, au graveur la vitesse maximale de gravure. Certains fabricants
peu scrupuleux usurpent les codes d’autres constructeurs, pour tromper le graveur et affichent sur leurs boîtes qu’ils sont compatibles 48X, par exemple.Enfin, la dernière tricherie est liée aux taxes. Via des sociétés écrans, quelques grossistes se fournissent à l’étranger pour être en mesure de brader à Paris des médias de grandes marques ?” de bonne qualité ?”
sans acquitter le montant de la Sorecop. Pas de problème pour le consommateur final s’il fait ses courses rue Montgallet, la célèbre rue de petits revendeurs informatiques à Paris. Mais attention si vous achetez sur le Web : vous serez
considéré comme premier importateur et donc responsable du non-acquittement de la taxe. Gare alors à la douane volante !
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
