Nous sommes tous prisonniers. Opérateurs de téléphonie mobile, fournisseurs d’accès à Internet, diffuseurs de chaînes de télévision par câble ou satellite… tous ces prestataires de services high-tech nous retiennent pieds et
poings liés dès lors que nous souscrivons un abonnement.Il faut dire que ces insatiables chasseurs d’abonnés savent nous attirer dans leurs pièges : promotions spéciales, essais gratuits, accessoires offerts… difficile de résister aux appâts qu’ils agitent sous nos nez à grands
coups de campagnes publicitaires. Et l’inscription est tellement simple : une petite signature ici, un RIB là, et le tour est joué ! Seulement voilà, une fois que l’on a mordu à l’hameçon, plus question de partir pour profiter de meilleurs
tarifs ou de services supplémentaires chez un concurrent !Les conditions générales de vente que nous acceptons en signant leurs contrats regorgent de clauses encadrant strictement toute tentative d’évasion : entre la durée d’engagement incompressible, la reconduction tacite et les frais
de résiliation, tout est fait pour nous décourager de bouger. Et la procédure de désabonnement s’apparente à une mission impossible : il faut respecter non seulement un préavis mais également une date anniversaire en envoyant un courrier dûment
recommandé au bon moment ; puis renvoyer des appareils à des adresses habilement dissimulées ; et appeler, au prix fort, des services clients qui donnent parfois de faux conseils, quand ils ne font pas insidieusement la sourde
oreille ! Et lorsque l’on pense s’être enfin libéré, il faut encore vérifier que le service a bien été interrompu et que les prélèvements automatiques et obligatoires ! ont effectivement cessé…Exagérations ? Hélas, non. Les associations de consommateurs collectent chaque année des dizaines de milliers de plaintes relatives aux problèmes de désabonnement. Il serait temps que les pouvoirs publics se penchent sur la
question.
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