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Prince of Persia : les deux royaumes – Ubisoft : du côté obscur

Ce nouvel opus des aventures du jeune prince de Perse s’avère nettement plus noir que les précédents. Alors qu’il rentre à Babylone accompagné de l’impératrice du…

Ce nouvel opus des aventures du jeune prince de Perse s’avère nettement plus noir que les précédents. Alors qu’il rentre à Babylone accompagné de l’impératrice du Temps sauvée dans l’épisode précédent, il découvre une cité en guerre.
Après une arrivée mouvementée, le maléfique vizir capture l’impératrice et l’assassine dans l’instant, provoquant la formidable colère du héros. Celle-ci se manifeste de bien étrange manière. Contaminé par les sables du Temps, le prince se voit
affublé d’un tatouage dont la taille ne cesse de croître. Il s’agit de la manifestation de son double maléfique, qui puise sa puissance dans les ranc?”urs, les peines et les colères du héros à tel point qu’il parvient, par moments, à prendre le
dessus. Durant cette nouvelle quête, on dirige donc tour à tour le prince, qui cherche à échapper au vizir, et son double, le Dark Prince, assoiffé de sang et de vengeance. Si les mouvements de base restent identiques pour les deux personnages, les
coups ainsi que les déplacements acrobatiques diffèrent largement. Le prince, par exemple, combat à l’aide d’épées, de dagues ou de masses d’armes, alors que le Dark Prince utilise une chaîne métallique qui lui permet d’assaillir les ennemis à
distance ou, encore, de franchir de vertigineux précipices. Alors que le prince recouvre la santé en buvant l’eau des fontaines disséminées sur le parcours ?” elles servent également de points de sauvegarde ?”, son alter ego maléfique
doit tuer sans cesse de nouveaux ennemis pour éviter de périr desséché. Les phases mettant en scène le Dark Prince s’avèrent de ce fait assez délicates, voire extrêmement difficiles, car il faut agir très rapidement, y compris dans les phases de
plates-formes, alors que celles-ci exigent le plus souvent une minutie et une coordination parfaites dans l’exécution. Mais quel que soit le personnage que l’on incarne, on reste ébahi par la richesse des mouvements qu’ils accomplissent pour
franchir les obstacles, déjouer les pièges et combattre les ennemis. Le prince est désormais capable de grimper le long de parois en utilisant deux dagues. Et comme par le passé, il peut courir le long des murs, se laisser glisser le long de
tentures ou effectuer des sauts périlleux de colonne en colonne. Les combats sont également nettement plus sophistiqués. A noter, le prince peut désormais se débarrasser d’un ennemi en deux coups, s’il parvient à s’en approcher sans être repéré.
L’action passe alors en mode ralenti et il faut frapper au bon moment, sans quoi la technique échoue et l’adversaire prend le dessus. Les graphismes, somptueux, ainsi que les animations, d’une rare richesse, contribuent pour une part essentielle au
succès des trois derniers volets de la saga. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Les décors, riches et variés, sont absolument magnifiques. Et la musique, également très réussie, sert magnifiquement le propos.

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Philippe Fontaine