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Presque tout des grands

Séduisants par leur design et leur compacité, les mini-PC peuvent aisément remplacer des PC de bureau traditionnels. Mais ils sont souvent moins évolutifs, et parfois très bruyants…

Juillet 2000 : Apple fait sensation en présentant un nouvel ordinateur ultra compact, à peine plus grand qu’une boîte à chaussures, et silencieux, le Cube. Depuis, ce modèle a disparu du catalogue de la société de Steve Jobs mais
il a fait des émules dans le monde PC, plusieurs fabricants (comme Shuttle ou MSI) proposant aujourd’hui des boîtiers de type mini-PC. En aluminium brossé, en plastique blanc immaculé ou en noir anthracite, ils accrochent l’?”il dans les
rayonnages des magasins. Et les raisons de craquer pour l’un de ces bijoux sont nombreuses. Au-delà de leur design, ce sont leurs dimensions (20 cm de long et de large pour 30 cm de profondeur) qui séduisent. Trois fois moins encombrants
qu’une tour classique, ils prennent discrètement place sur le bureau et non plus en dessous. On profite alors de leurs connecteurs (USB, FireWire, lecteur de cartes mémoire, entrées et sorties audio) placés à l’avant ?” oubliée la
traditionnelle séance à quatre pattes sous le bureau pour connecter son appareil photo ou un disque dur externe. Une trappe masque le lecteur/graveur de DVD et s’ouvre automatiquement lorsque l’on souhaite introduire une galette.

Boîtiers à compléter

Pour profiter de ces boîtiers, il faudra toutefois commencer par une phase laborieuse : l’assemblage. Car ces mini-PC ne sont généralement pas vendus complets : souvent, ils sont proposés sous la forme de
‘ barebones ‘, c’est-à-dire de boîtiers équipés uniquement d’une carte mère et d’un bloc d’alimentation. Il faut ainsi rajouter un processeur (AMD ou Intel, en fonction de la carte mère), de la mémoire
vive, un ou plusieurs disques durs, un lecteur/graveur de DVD et une carte graphique si l’on souhaite jouer. Idéal pour les bricoleurs ou pour ceux qui souhaiteraient récupérer des pièces d’une ancienne machine. Quant aux débutants, qu’ils ne
paniquent pas : la plupart des grands magasins et des assembleurs commercialisant des mini-PC proposent de monter la machine pour le client, qui repart donc avec un micro fonctionnel… et un porte-feuille allégé. Car, contrairement à ce
que l’on pourrait croire, plus un PC est petit, plus il est cher. Ainsi, pour le prix de certains boîtiers (sans processeur, mémoire, etc. ), on peut se payer un PC ‘ tour ‘ complet et plus performant.
Ainsi, il faut compter au moins 800 euros pour un mini-PC correctement équipé (sans écran), 1 000 euros si l’on rajoute une carte graphique pour les jeux. Soit 25 % de plus qu’un PC de bureau équivalent. De plus, choisir un mini-PC, c’est
aussi accepter certaines contraintes. Et notamment une évolutivité restreinte. Le boîtier d’un barebone permet tout juste d’ajouter une carte graphique PCI Express (avant de l’acheter, vérifiez avec le vendeur que le boîtier est assez spacieux pour
l’accepter), une carte au format PCI, deux disques durs, un graveur et ?” parfois ?” un lecteur de disquettes. Et encore : les mini-PC disposant souvent d’un seul connecteur IDE, on ne peut brancher au maximum deux périphériques IDE
(un graveur et un disque dur par exemple), les autres devant être au format Serial-ATA. Au-delà de l’espace restreint dans le boîtier, la puissance de l’alimentation (de 240 à 350 watts) ne permet pas de brancher de multiples cartes et
périphériques.Enfin, et mieux vaut en tenir compte avant de passer à la caisse, les mini-PC peuvent se révéler bruyants. En utilisation bureautique et Internet, ils sont souvent plus silencieux qu’une tour mais, lorsqu’on fait appel à la carte
graphique (pour des jeux 3D), c’est la surchauffe : les ventilateurs tournant à plus de 3 000 tours/min, on a parfois l’impression d’être placé à côté d’un réacteur d’avion… Pour finir, un conseil pour ceux qui craqueront pour l’une
de ces machines, il est conseillé de les ouvrir régulièrement (deux fois par an) et d’y passer l’aspirateur, la plupart de ces boîtiers devenant vite des nids à poussière, qui diminue les performances de la ventilation.

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Alain Steinmann