La photo de nuit présente deux problèmes qui lui sont propres : le froid et, bien évidemment, l’obscurité (même partielle) qui réduit la visibilité.Lorsque cela est possible, un repérage de jour simplifie beaucoup les choses. Il permet de déterminer le point de vue le plus approprié (et parfois les moyens d’y accéder), de demander une autorisation, si nécessaire, et de prévenir de votre présence les éventuels propriétaires du terrain, de repérer les sources de lumière qui, la nuit tombée, pourront vous être utiles (ou vous poser des problèmes).Renseignez-vous sur les conditions météo et, en dehors de la météo à proprement parler, jetez un ?”il sur les cycles de la lune. Ne souriez pas ! Une pleine lune haute vous assure un éclairage qui fait ressortir certains détails, un atout d’importance pour shooter un paysage. Au contraire, la nouvelle lune vous plongera dans une grande obscurité. Si elle entre dans votre composition, n’oubliez pas que la lune se déplace aussi au cours de la nuit. Pour les adeptes de ‘ l’heure bleue ‘, quand le jour et la nuit se rejoignent, à l’aube ou au crépuscule, il est aussi utile de connaître avec exactitude l’heure de lever et de coucher du soleil. L’hiver, le jour se lève et tombe très rapidement. Vous n’aurez guère que quelques minutes. Il vaut mieux être prêt. Sur le plan du matériel, même si votre appareil arbore fièrement un mode estampillé Nuit ou Portrait de nuit, laissez-les de côté et commencez à vous familiariser avec les modes A ou Av pour Priorité à l’ouverture, S ou Tv pour Priorité au temps de pose, voire, si votre appareil le permet, M pour Manuel. Entraînez-vous au préalable à la lumière : la manipulation des boutons, généralement minuscules, dans la pénombre, peut vite devenir pénible si on n’a pas bien en tête l’emplacement des fonctions dont on a besoin. Mémorisez notamment la localisation du retardateur, de la correction d’exposition, du réglage de la sensibilité, de la balance des blancs. Si votre appareil le permet, activez l’enregistrement du fichier en format Raw et le réducteur de bruit. Le trépied est naturellement indispensable à vos expéditions nocturnes. Si vous devez en acheter un, fuyez les modèles trop légers, un trépied doit avant tout être stable. Autre accessoire utile qu’on ne s’attendrait guère à devoir sortir la nuit : le pare-soleil. À défaut de soleil, il protégera votre objectif des réflexions dues aux réverbères, phares de voitures, etc. Si vous avez le choix entre plusieurs cartes mémoire, prévoyez-en une de capacité confortable : vous allez multiplier les prises de vues avec des paramètres d’exposition différents. Même type de précaution pour les batteries : si votre appareil utilise des batteries rechargeables au format des piles courantes (AA, en général), ce peut être une bonne idée d’avoir un ou deux jeux de piles en secours dans votre sac. Au froid, les batteries se déchargeront plus vite. Sur un plan pratique, pensez à glisser une lampe torche dans votre sac pour éclairer votre chemin ou votre sujet dans le noir, et vérifier en cas de besoin les réglages de l’appareil (les écrans s’éclairent mais les boutons sont souvent illisibles dans la pénombre). Très utile, emportez une petite loupiote rouge comme celle que les cyclistes fixent à l’arrière de leur vélo, à installer sur votre trépied pour le repérer dans l’obscurité. Et puis, le matériel, c’est bien, mais pensez aussi à vous ! Les nuits sont fraîches, prenez des vêtements chauds, plutôt sombres si vous avez besoin de traverser l’image sans être visible. Des gants chauds, mais fins, pour ne pas être gêné dans la manipulation de votre appareil, et un parapluie en cas d’intempéries !
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