La principale caractéristique du AVCHD (Audio Video Codec High Definition), développé conjointement par Sony et Panasonic, est de s’affranchir du support d’enregistrement. Contrairement au format DV, qui est intimement lié à la vieillissante mais valeureuse cassette à bande, les vidéos en AVCHD (format de compression MPeg-4) peuvent être enregistrées à la fois sur DVD (Sony HDR-UX1), sur disque dur (Sony HDR-SR1) ou sur carte mémoire. Il est fort probable que Panasonic annonce très prochainement (peut-être au moment où vous lirez ces lignes), un caméscope haute définition sur carte. Mais, pour l’instant, intéressons-nous à l’existant et au Sony HDR-SR1, déclinaison logique du modèle à DVD que nous avions testé dans le n?’ 22 de Micro Photo Vidéo.
Un dur un peu mou
Vous retrouverez donc le capteur Sony ClearVid CMOS 1/3 pouce, déjà présent dans les modèles HDR-UX1, HDR-HC3 et DCR-DVD505. Un capteur que connaît parfaitement Sony donc et qui délivre une image de bonne qualité. Les détails bien présents et le rendu colorimétrique parfaitement saturé positionnent ce caméscope dans la catégorie grand public. L’image est en tout point identique à ce que nous avons obtenu avec le modèle UX1. Dommage, car le UX1 souffre d’un défaut que nous espérions corrigé ou tout au moins atténué sur cette version : le bruit électronique. En effet, en lumière ‘ normale ‘, le SR1 se comporte magnifiquement, délivrant de superbes images bien nuancées et hautes en couleurs. Malheureusement, dans des conditions lumineuses plus problématiques (manque de lumière, intérieur sombre, contre-jour…), le caméscope réagit systématiquement par une hausse considérable du bruit numérique. L’image se dégrade alors de façon visible. Des résultats presque indignes du positionnement haut de gamme du HDR-SR1 et de son prix. Autre petite note de déception : la qualité des images. Tout comme son frère, le SR1 enregistre des images en haute définition 1080i (Full HD) d’une définition de 1 920 x 1 080 pixels. Le format de compression choisi est le MPeg-4 (codec H.264). En mode SD (Simple Definition), le SR1 enregistre en 720 x 576 pixels en compression MPeg-2. En haute définition, vous avez le choix entre plusieurs débits d’enregistrement, ce qui permet à la fois de modifier la qualité de la vidéo et la durée d’enregistrement sur le disque de 30 Go (XP 15 Mbits/s, HQ 9 Mbits/s, SP 7 Mbits/s et LP 5 Mbits/s). La durée étant, bien sûr, inversement proportionnelle au débit d’enregistrement. L’enregistrement sur DVD limite le UX1 à un débit de données à 12 Mbits/s contre 15 Mbits/s pour la version disque dur. Une augmentation relativement sensible du débit (+25 %) qui finalement n’apporte pas véritablement de changements visibles. C’est à peine si nous avons noté un contraste légèrement plus prononcé sur le modèle à disque dur. C’est d’autant plus regrettable que, sur les autres critères (précision, couleur, compression), les vidéos du SR1 sont plus qu’honorables. Toutefois, la compression AVCHD semble donner pour l’instant des résultats moins probants que son concurrent direct le HDV. Rappelons que ce dernier enregistre avec un débit de 25 Mbits/s sur bande. Un chiffre bien supérieur au 15 Mbits/s du SR1. Pourtant, le gain de 3 Mbits/s constaté sur la version du disque dur du caméscope AVCHD ne semble pas apporter la moindre amélioration qualitative au niveau des images.
Belle ergonomie
La vidéo HD est souvent le principal argument de vente du SR1, pourtant la partie audio est également bien développée avec un micro interne, une prise jack pour un micro externe, et une griffe accessoire qui permet de relier un micro externe propriétaire. Rappelons que si le micro interne enregistre bien en stéréo, le son est automatiquement mixé en Dolby Surround 5.1 pour une restitution optimisée sur un matériel adapté. Côté ergonomie, le caméscope HD de Sony est une réussite. Le gigantesque écran LCD (3,5 pouces) affiche une superbe image avec un angle de vision très large. C’est par cet écran, tactile, que la plupart des réglages s’effectuent. Dans un mode tout automatique, ce fonctionnement est idéal. Quant aux vidéastes qui souhaitent prendre en main leur caméscope, la bague de mise au point peut rapidement se muer en molette de réglage pour l’exposition ou la balance des blancs. Pratique et efficace !
Les logiciels
Nous l’avions déjà constaté avec le HDR-UX1, l’usage des logiciels Sony est, pour l’instant, incontournable. Tant que les ténors du montage vidéo, que sont Adobe ou Avid, n’auront pas intégré le nouveau format AVCHD dans leurs logiciels, il faudra se contenter des solutions Sony. Sans être désagréable, la suite Sony est loin d’être un modèle d’efficacité. Le pack Sony Picture Utility installe un nombre inconsidéré de petits programmes qu’il faudra ensuite désinstaller si vous ne possédez pas la version DVD du caméscope, par exemple. Outre ce point, notez que les fonctionnalités apportées par les logiciels sont assez pauvres, et qu’il est nécessaire de travailler sur une station relativement récente et rapide. Un Pentium IV 2,4 GHz est à peine suffisant pour lire les vidéos. Espérons que la prochaine version de l’excellent Vegas Video 7 renforcera la compatibilité. Toutefois, le disque dur apporte ici une vraie souplesse comparée au véritable chemin de croix qu’il faut parcourir pour accéder aux vidéos stockées sur DVD.
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